Numéro spécial anniversaire – Chapitre 2 – Les étapes 1990

La coupe liégeoise

Finale de Coupe de Belgique entre deux équipes qui ont aujourd’hui disparu de la D1 : le FC Liégeois et le Germinal Ekeren. Elle s’est soldée par une victoire des Sang et Marine : 2-1.

Dans les flonflons de la fête, les nouvelles (à confirmer) fusaient : de Sart envisageait de rester à Liège, Houben se tâtait tandis que Boffin affirmait qu’il signerait 48 heures plus tard un contrat à Anderlecht. Liège l’avait acheté cinq millions à Saint-Trond et Anderlecht débourserait huit fois plus. André Marchandise prétendait qu’il avait encore de solides arguments pour le retenir. Et Malbasa ? La venue d’ Edi Krncevic, plus deux joueurs belges de gros calibre, l’effraie-t-elle ?  » Non « , disait-il,  » je respecte Krncevic mais je ne crains pas la concurrence « .

-Sport 90 N° 21, 23 mai 1990, Pierre Bilic

Thys chez le Roi Baudouin

Au retour du Mondiale italien, les Diables Rouges, avec Guy Thys à leur tête, sont conviés à une réception au Palais Royal.

Monstre sacré de notre football, et plus incontournable que jamais, Guy Thys a donc été encore plébiscité par le Comité Exécutif de l’Union Belge. Il reste le coach fédéral, au moins pour les deux premiers matches de l’EURO 92, jusqu’à ce qu’en commun accord un nouveau coach soit trouvé.

Après les résultats des Diables Rouges dans ce Mondiale 90, et leur malheureuse élimination en huitièmes de finale par David Platt et Cie, considérée comme une injustice par un large public international, il n’était guère imaginable que les 22 membres du gouvernement de notre football choisissent un autre successeur que lui-même. Quand tout allait mal avec Walter Meeuws, le vieil entraîneur anversois de 67 ans a su redresser une équipe durement taclée sous son éphémère prédécesseur.

Michel Sablon, l’un des deux adjoints avec Ariel Jacobs, se souvient du Mondiale90.  » Avant le match contre les Uruguayens à Vérone, j’avais demandé à Guy Thys : – CommentbloquerSosaetFrancescoli ?Ilsdébordentparfoissurlesflancs, jouentenpointeetdécrochentaussitrèsfort. Amonavis, ilfaudraitessayerdeles coincer dansnotreentrejeu. Thys a pris son cigare, a fait  » oui, oui  » et m’a dit qu’il allait réfléchir à une solution « .

-Sport 90 N° 27, 4 juillet 1990, Henry Guldemont

Appelmans, De Vries, Wasserman : trois copines

C’était avant l’arrivée au sommet de Justine Henin et Kim Clijsters : le tennis féminin belge connaissait déjà une jolie popularité avec Sabine Appelmans, Ann De Vries et Sandra Wasserman.

Devries :  » C’est beaucoup plus dur que je le pensais. J’aurais besoin d’une victoire contre une joueuse du Top 100 « .

Appelmans :  » Je n’ai perdu que contre des filles beaucoup plus fortes que moi. Je ne crois pas m’être surestimée. Jusqu’à présent, je me suis toujours fixé des buts très réalistes « .

Wasserman :  » J’ai le sentiment d’encore pouvoir progresser énormément. Le problème, c’est que ma marge de progression est inchangée depuis deux ans « .

Sport 90 N° 29, 18 juillet 1990, Geert Foutré

Milla sur l’île de la Réunion

Sport 90 a retrouvé Roger Milla, l’un des héros du Mondiale avec les Lions Indomptables du Cameroun, sur l’île de la Réunion où il termine sa carrière.

Le vieux guerrier a déposé les armes. Une petite surprise dans la mesure où, après une carrière bien remplie en France, il avait réussi un retour surprenant lors du Mondiale italien qui semblait devoir lui faire connaître, à 38 ans, une seconde jeunesse footballistique.

Mais quatre mois plus tard, Roger Milla revint à Saint-Pierre de la Réunion, où il était toujours affilié, avec l’intention de démontrer une dernière fois tout son talent. Un moment idéal pour prendre congé.

 » Ce que je ferai ? J’ai quelques projets, mais rien n’est encore décidé. Peut-être réaliserai-je enfin un vieux rêve, celui d’ouvrir une école de football où tous les Africains seraient les bienvenus. Tout doit encore être fait chez nous. J’espère que les résultats du Cameroun au Mondiale aideront le football africain, mais je n’en suis pas sûr « . (…)  » Ce qui me fait le plus plaisir, c’est que mon nom m’a aidé à ouvrir des tas de portes dans le monde. Je sens que je suis le bienvenu et c’est plus important que l’argent. Seul Dieu sait ce qui m’attend demain. Il a fait de moi ce que je suis et il a mon destin entre ses mains. C’est pourquoi je me lance sans soucis dans cette nouvelle vie « .

-Sport 90 N° 52, 27 décembre 1990, Geert Foutré

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