Numéro spécial anniversaire Chapitre 2 – Les étapes 1987

faff au sommet

C’est la période de gloire de notre Zanmarie, qui dispute la finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions avec le Bayern Munich… mais la perd sur une talonnade géniale de Rabah Madjer, l’attaquant algérien de Porto.

La veille de la finale, il avait révélé qu’il avait l’ambition de devenir le premier gardien après Lev Yachine (dans les années 60) à être élu Footballeur Européen de l’Année. Il comptait sur cette finale européenne comme tremplin, en prolongement de sa campagne mexicaine au Mundial. Mais le match de Vienne en a décidé autrement.

Dans le magazine à sensation Der ganze Woche, un certain Walter Hoyzer a prêté à Pfaff des déclarations qui semblent sorties de sa propre imagination :  » Le rêve de Pfaff : que ses trois filles épousent des gardiens de but  » (…)  » Ils étaient 13, dans la famille Pfaff. Le père était jongleur de cirque et la mère son assistante « . (…) Puis, plus loin :  » Je reçois chaque jour de 300 à 350 lettres d’admirateurs. Les hommes veulent un autographe, les femmes veulent plus…  »

-Sport 80 Magazine N° 33, 3 juin 1987, Mick Michels

Wawa au Zaïre

Sport 80 Magazine n’a pas hésité à se rendre au Zaïre pour y rencontrer, chez lui, l’une des vedettes du RWDM de l’époque : Wawa Lambic.

A Kalamu, RadioTrottoir répandit rapidement une nouvelle : Wawa Lambic avait tenu à revenir parmi les siens avant de repartir pour l’Europe. Mieux, le héros de ce quartier ceinturant le stade du 20 Mai exprima le désir de s’entraîner avec ses anciens équipiers du FC Kalamu. (…) A son arrivée, il expliqua dix fois, cent fois, l’incident qui entraîna son exclusion à Dakar, lors du match Sénégal-Zaïre :  » C’est Jules Bocandé qui a mis le feu aux poudres. Il ordonna à son ange gardien de tout faire pour arracher ma chaîne en or. Puis, lors d’une phase confuse, Jules n’hésita pas à me frapper au visage. Je lui ai rendu la monnaie de sa pièce « .

 » Wawa est plus qu’un symbole pour nous « , lança un jeune joueur.  » A Molenbeek, il prouve que nous, Zaïrois, sommes capables de nous imposer à l’étranger « .

Wawa ne gagne pas des fortunes au RWDM. Aussi fait-il des sacrifices appréciables pour aider sa famille.  » Ma mère est pour moi l’être le plus important de ma vie. Cette année, j’avais envie de la surprendre, de l’étonner, de la combler. Pour ce faire, je lui ai acheté une voiture en Europe. Une Mazda. Vous ne pouvez imaginer ce que représente une voiture neuve pour nous. Désormais, ma mère se rendra au marché en voiture. Elle n’a bien sûr pas de permis de conduire. Qu’à cela ne tienne, j’ai également décidé de lui payer un chauffeur « .

-Sport 80 Magazine N° 39, 15 juillet 1987, Pierre Bilic

Mandaric à Sclessin

L’homme d’affaires américain Milan Mandaric a pris le pouvoir au Standard afin d’y éviter un nouveau Waterloo.

Au Standard, c’est coup de théâtre sur coup de théâtre. Les lecteurs de Sport 90 savaient depuis le printemps dernier que Milan Mandaric est un homme fort. Quand nous lui rendîmes visite en exclusivité en Californie, il avait été très précis. (…) A propos de décision, celle qui entraîna la destitution de René Desaeyere n’a guère tardé.  » Je ne pouvais plus tolérer ce qui se passait sur le terrain. Le Standard, qui a tout de même quelques joueurs de talent en son sein, se traînait depuis plusieurs semaines. Après le match plus ou moins convenable contre Waregem, nous n’avons cessé de prendre des leçons et de nous enfoncer dans une médiocrité affligeante « .

-Sport 90 N° 4, 11 novembre 1987, Pierre Bilic

Thans en Sang et Or

Le jeune Benoît Thans a quitté le FC Liégeois pour rejoindre le RC Lens. La porte à côté, et pourtant…

Pour amener Thans à franchir les 250 kilomètres entre Liège et Lens, ce ne fut pas simple du tout (…) Dans un pays où les transferts de certaines vedettes concurrencent parfois les vertigineux sommets italiens, Lens a très probablement réussi une bonne affaire en ne déboursant que quatre millions de francs français pour un joueur de 23 ans avec un potentiel international dans les jambes. En tout cas, ses débuts à retardement furent très bons.

 » Pour le moment, je poursuis un double objectif : retrouver la plénitude de mes moyens et revenir à la surface avec mon club « . (…)  » J’ai eu quelques déceptions sur le plan international. J’avais cru comprendre que Guy Thys emmènerait trois jeunes au Mexique. Il a effectivement pris Demol et Vervoort, mais moi je suis resté sur le carreau « .

-Sport 90 N° 5, 18 novembre 1987, Henry Guldemont

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