Numéro spécial anniversaire Chapitre 2 – Les étapes 1982

Les châteaux en Espagne de Preud’homme

Pour avoir une place au Mundiespaña, le gardien du Standard doit batailler avec Jean-Marie Pfaff, Jacky Munaron et Théo Custers.

 » Sous Happel, j’ai fait de la musculation durant deux ans. J’aurais pu continuer cette année. Mais j’ai abandonné parce que les entraînements furent plus nombreux sous Goethals au départ de la saison et axés sur la pratique du hors-jeu. Il a fallu assimiler le système, car plusieurs d’entre nous ne l’avaient jamais pratiqué régulièrement. Et depuis deux mois, Jean Nicolay s’occupe de la préparation spécifique des gardiens. Je me suis toujours demandé pourquoi cette initiative ne fut pas prise plus tôt. Nicolay m’a déjà appris quelques trucs précieux. (…) La politique de Guy Thys a toujours été de rester fidèle à un noyau. Lorsque Vandereycken ou Ceulemans s’exprimaient moins bien dans une équipe brugeoise en déclin, il leur gardait sa confiance en équipe nationale Cela vaut également pour quelques autre en ce moment. Mais je ne mise pas seulement là-dessus. Je travaille. Plus qu’avant car je veux absolument retrouver mon meilleur rendement. Il est arrivé par le passé que je me trouvais à mon meilleur point de forme mais que priorité était gardée à Pfaff et Custers. Ce serait une terrible déception si d’aventure je n’accompagnais pas les Diables en Espagne « .

-Sport Magazine N° 29, 11 mars 1982, Emile Carlier

Thys juge ses Diables

Le coach fédéral porte un regard sur le parcours de l’équipe nationale, brillante face à l’Argentine avant de sombrer dans l’ennui et l’élimination. Le 3-0 encaissé face à la Pologne lors de la deuxième phase fit mal avant que les Russes battent la Belgique 1-0.

 » Ce qui m’a frappé le plus dans nos deux derniers matches contre les Polonais et les Russes, c’est que nous, les spécialistes du  » contre « , avons finalement dû créer le jeu « , affirme Guy Thys.  » Et ce n’est pas notre point fort. Compte tenu de ce que j’ai vu ici, il faudra que j’apporte certaines retouches au noyau. Et je n’ai évidemment pas abandonné l’espoir de voir Lozano endosser le maillot belge. Je cherche un premier stopper pour remplacer Luc Millecamps et qui pourrait être Jos Daerden : un arrière gauche qui, en principe, devrait être Renquin. Pour le demi droit, Lozano ferait l’affaire. Ne pas oublier, évidemment, que je récupérerai Vandereycken « .

-Sport Magazine N° 40, 8 juillet 1982, Henry Guldemont

Clap première pour Van Himst

Après avoir défenestré Tomislav Ivic, les Mauves ont porté leur choix sur un monument de la maison. Le quadruple Soulier d’Or entame son règne lors d’un déplacement européen à Kuopio, en Finlande. Quelques mois plus tard, Anderlecht remportait la Coupe de l’UEFA contre Benfica.

 » C’est un terrible défi « , affirme Paul Van Himst.  » Quand je suis rentré chez moi lundi, qu’il restait juste le temps de faire ma valise et de dire aux enfants que j’avais accepté la proposition du président, ils ont sauté de joie. C’est alors que je me suis vraiment demandé : – Mais que me suis-je donc mis sur le dos ? Je n’ai pas de diplôme d’entraîneur. Guy Thys n’en a pas non plus. Braems non plus. Et d’autres. Je me sens cependant assez fort après avoir dirigé durant quatre ans l’équipe des Juniors UEFA. Sur le plan de l’entraînement et du coaching, il n’y a pas de différence. Celui qui vit intensément le football, souffre sur tous les bancs, que ce soit avec les Juniors ou avec les professionnels. (…)

 » La fonction que j’occupe à Anderlecht, je la considère effectivement comme le prélude à une éventuelle carrière d’entraîneur professionnel. Pas internationale. Du moins pas au début. Personne ne reste durant dix ou vingt ans en place, du moins en Belgique, je le sais parfaitement. Mais je ne désire pas m’installer sur le carrousel aux entraîneurs et changer de club d’année en année. On ne me verra pas un an à Anderlecht puis à Hambourg ou à Bordeaux « . (…)

 » J’ai débuté chez les Juniors, assumant la tâche en  » hobby  » et contre une mince rétribution dont je n’avais pas besoin pour vivre. Je n’ai d’ailleurs pas encore abordé le problème financier né de mes nouvelles fonctions. Le président m’a simplement dit qu’on en parlerait plus tard. Je reste en association avec Georges Denil. Mais du fait que je ne me déplace plus tellement pour l’affaire, ce ne sera pas grave « .

-Sport Magazine, N° 47, 7 octobre 1982, Mick Michels et Emile Carlier

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