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Nouvelles règles en Chine

L’arrivée d’une volée de stars n’a pas bouleversé la Super League chinoise : Guangzhou Evergrande a été sacré champion pour la huitième fois d’affilée.

Axel Witsel sera bientôt en vacances. La Super League touche à son terme ce week-end et ensuite, il doit disputer deux matches avec les Diables Rouges. Après, il pourra s’offrir des vacances à la plage. Cette saison est la 14e depuis la réforme du championnat de Chine en 2004 mais la première à avoir accueilli une volée de stars achetées à coups de millions par des hommes d’affaires.

Ceux-ci n’ont pas seulement enrôlé des vedettes sur le retour à la Carlos Tevez, devenu le footballeur le mieux payé du monde, mais aussi des joueurs dans la fleur de l’âge comme les Brésiliens Ramires, Oscar et Pato, le Colombien Jackson Martinez ou notre compatriote. Bref, la saison a été mouvementée.

Toutefois, les 360 millions d’euros claqués dans l’achat de grands noms n’a pas bouleversé la hiérarchie : Guangzhou Evergrande a dominé cette saison comme les sept précédentes, sous la férule de Felipe Scolari, qui démissionne après deux saisons et sera sans doute remplacé par Carlo Ancelotti. Le Shanghai SIPG d’André Villas-Boas et des Brésiliens Hulk et Oscar est deuxième et a disputé les demi-finales de la Ligue des Champions asiatique. Il était troisième en 2016.

Witsel et son équipe sont toujours en lice pour une place dans le top trois. L’équipe de Ramires constitue la grande déception : vice-championne la saison dernière, elle s’est maintenue de justesse grâce à Fabio Capello, engagé cet été. Sur le plan individuel, c’est Tevez la déception : Shenshua, un autre club de Shanghai, n’a fait appel à lui que 14 fois, il n’a marqué que trois buts et il a achevé la saison sur le banc, à cause d’un poids excessif.

L’arrivée de stars a-t-elle accrû l’intérêt des spectateurs ? Les grands clubs ont réalisé de bonnes assistances, en moyenne 24.000. Les autres ont eu moins de succès. Dans ce pays de 1,4 milliard d’habitants, le football européen diffusé par la télévision reste plus attractif que la variante chinoise. Le détenteur des droits sur le football local s’est trompé dans ses calculs et a appelé à l’aide en été.

Il y a quelques mois, la rumeur a fait état de clubs en difficulté, incapables de respecter leurs échéances de paiement. Quelques clubs ont démenti officiellement ce bruit, d’autres se sont tus et l’affaire a été étouffée. Après l’intervention de l’état ? Il soutient le football mais il a revu les règles. Le gouvernement a ramené la limite des étrangers, fixée à quatre sur le terrain et un sur le banc, à trois, afin de protéger le marché intérieur.

Il a également introduit de nouvelles règles financières avant le marché des transferts de juin. Le club qui achète un joueur pour moins de 45 millions de yuan (5,8 millions d’euros) doit investir la même somme dans son école des jeunes. Celui qui paie plus doit verser le même montant à Caesar, le fonds de football étatique, qui veut envoyer une équipe chinoise en Coupe du Monde. Du coup, la Super League n’a pas accueilli de noms ronflants en été. On ne sait pas encore si ces règles d’investissements seront encore valables pour le mercato hivernal.

PETER T’KINT

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