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Nouveaux joueurs, ancienne hiérarchie

Vendredi, douze jours après la Coupe du monde, le championnat de Belgique reprend ses droits. On n’a plus le temps de souffler, y compris à la rédaction de ce magazine. La semaine passée, nous vous avons concocté un numéro particulièrement épais de 212 pages avec le plus grand soin. Ce magazine doit vous servir de guide pendant la saison, comme d’habitude. Vous y trouvez notamment les noyaux et le poster de tous les clubs. Sauf un : le Sporting Charleroi attendait son nouveau équipement et un nouveau sponsor.

Les clubs achèvent leurs devoirs de plus en plus tard. Ils peuvent chercher de nouveaux joueurs jusqu’au 31 août, une mesure qui se heurte à une résistance croissante mais dont les clubs profitent pleinement. Jusqu’à lundi midi, il y avait eu 277 transferts. Dont 70 nouveau étrangers. Ce nombre va certainement augmenter dans les jours et les semaines qui suivent. La saison passée, on avait enregistré 384 transferts fin août et 157 joueurs avaient été enrôlés depuis le début du championnat.

Chaque année, on pose de nouvelles fondations. Y compris dans la plupart des grands clubs. Un peu plus loin dans ces pages, Anderlecht pose avec un noyau de 35 footballeurs alors que deux protagonistes du Mondial, Leander Dendoncker et Isaac Kiese Thelin, font encore défaut. La saison précédente, 27 joueurs posaient pour cette photo. Il n’en reste que treize. Et d’autres vont encore partir. Les glissements internes induits par le nouveau président, Marc Coucke, atteignent le terrain.

Le Club Bruges savait ce qu’il voulait.

D’autres clubs affichent un visage complètement différent. Les clubs sont de plus en plus de simples étapes. Ainsi, l’Antwerp ne conserve que sept de ses 27 joueurs. Waasland-Beveren, a engagé seize footballeurs, dont trois Belges. Souvent, les investisseurs étrangers imposent une autre philosophie. Il est impossible de stopper cette tendance. Six des huit clubs de D1B sont en mains étrangères. La stabilité fait place aux opportunités du moment. Pour survivre, les clubs doivent renoncer à leur authenticité.

Tous les clubs cherchent l’oiseau rare au-delà de nos frontières. Les footballeurs belges sont trop chers et les divisions inférieures n’en fournissent plus beaucoup. Les managers font des affaires en or. C’est tout juste s’ils ne se bousculent pas. Quasiment tous les seize clubs de l’élite abritent plus d’étrangers que de Belges. Par contre, douze clubs sont entraînés par un Belge.

Tous ces mouvements ne devraient pas modifier la hiérarchie. Le Club Bruges dégage calme et assurance. Il savait ce qu’il voulait. De ce point de vue, les Blauw en Zwart ont pris de l’avance sur leurs concurrents. Hein Vanhaezebrouck est obligé de prester, sous le regard de l’exigeant Coucke, mais il doit chercher de nouveaux schémas. Le Standard a clos une période turbulente mais empreinte de succès et veut, avec Michel Preud’homme, allier ambition et vision mais là aussi, c’est sur le terrain que se trouve la vérité. Gand n’a pas été impressionnant sur le marché des transferts mais espère tranquilliser ses supporters en récupérant Vadis Odjidja.

Reste à espérer que ce championnat se déroule dans la sérénité et le respect mutuel. Avec un VAR qui soit un outil et non plus une cible de critiques. Avec des entraîneurs qui ne se comportent pas de manière incontrôlable le long de la ligne et ne se laissent pas aller à des guéguerres verbales. Depuis son embauche par Ostende, Gert Verheyen a déclaré à plusieurs reprises qu’il voulait conserver sa maîtrise en toutes circonstances. Il serait pour le moins frappant qu’un entraîneur débutant donne l’exemple de ce point de vue.

JACQUES SYS
JACQUES SYS

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