Comment on réalise le Mémorial Van Damme

Thomas Bricmont

Grosse fin de semaine sportive en perspective pour la RTBF. Le retour de la F1 à Francorchamps sera accueilli comme il se doit et le service public couvrira abondamment l’épreuve tout au long du week-end. Mais en lever de rideau, les yeux seront d’abord rivés, vendredi soir, vers les héros des Championnats du Monde d’athlétisme d’Osaka avec le prestigieux Mémorial Van Damme. L’avant-dernière ligne droite de la Golden League (avant Berlin) fête cette année ses 31 ans. Avec la RTBF, bien sûr, et son désormais traditionnel commentateur d’athlé, Vincent Langendries.

Derrière les performances sportives auxquelles nous assisteront : l’envers du décor, bien plus terre à terre il est vrai, représente une vraie épreuve de force pour le service technique. Pour nous permettre d’en louper le moins, ce sont 28 caméras qui seront disposées aux quatre coins de l’enceinte du stade RoiBaudouin, dont 23 commandées par une personne. Les fixes ou celles placées sur les rails couvriront la dernière ligne droite.

 » C’est un très gros chantier « , nous explique Yvette Legrand, réalisatrice pour la VRT et habituée du Van Damme.  » C’est incomparable avec un match de basket, par exemple, où pour un direct quatre caméras vous suffisent amplement. Ici, elles seront sept fois plus nombreuses « .

D’autres chiffres confirment l’imposant dispositif :  » On commence ce mercredi à installer le matériel. Jeudi, on répète. Au total, ce ne sont pas moins de 105 personnes qui seront mobilisées le jour J. Et ce, en comptant uniquement les techniciens « .

Vous l’aurez deviné, si le Van Damme est une source d’audience importante pour la VRT et la RTBF, l’épreuve a aussi son coût.  » Les dépenses doivent tourner autour des 100.000 euros. Oui, c’est une somme importante, mais le Van Damme est devenu une question de prestige pour nous. Excepté un intermède sous VTM, le service public a toujours mis un point d’honneur à diffuser la principale réunion d’athlétisme en Belgique « .

Au rayon nouveautés, la société belge I-movix, spécialisée dans les caméras haute définition pour les manifestations sportives, a proposé son dernier bijou :  » On employait déjà des caméras extrême slow-motion pour les épreuves de sprint, ici on utilisera une caméra de ralentis, mais qui permettra, grâce à une grande loupe avec un foyer spécial, de capter les attitudes des athlètes avec une grande précision « .

Un des réalisateurs qui prendra la production des JO de Pékin en charge viendra d’ailleurs s’assurer des performances de cette caméra nouvelle génération. Au fil des ans, le Van Damme est devenu une référence en matière de réalisation. Sans doute la raison pour laquelle la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) laisse toute latitude aux équipes techniques.  » La collaboration est excellente « , conclut Yvette Legrand.  » On a toujours eu beaucoup de liberté. Et pour aider les profanes que nous sommes à saisir les climax de l’événement, un spécialiste d’athlétisme, nous guide dans nos choix « .

Joli tapis rouge donc pour accueillir nos championnes d’Osaka, dont le chef de file Kim Gevaert sera, n’en déplaise aux médaillés d’or, l’attraction principale.

THOMAS BRICMONT

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