» Notre visibilité est meilleure que celles d’Anderlecht et de Bruges ! « 

Quelles seront les implications financières de votre présence dans les play-offs 2 ?

Pierre François : En termes de droits TV, le Standard ne participe pas à la répartition de grosso modo 4,5 millions propres aux play-offs 1 et nous allons, pendant cinq ans, payer cette huitième place finale dans la moyenne des cinq dernières saisons, qui est le critère majeur de la répartition des droits TV. A cela, il faut rajouter les pertes de ticketing (les recettes vont être très faibles pendant les play-offs 2), une perte de valeur pour certains joueurs – et c’est peut-être pour cette raison que certains vont rester une année de plus – et quand je parle d’une perte de trois à quatre millions, je suis dans le vrai. Sans compter la difficulté d’amener des joueurs. Même si on n’a pas renoncé à un ticket européen ! Mais dire à un joueur – Viens chez nous, on va disputer les poules de la Ligue des Champions, ce n’est pas la même chose que de lui dire – Viens chez nous, on va jouer le troisième tour préliminaire de l’Europa League.

Combien vous a rapporté le parcours européen ?

Dix millions la Ligue des Champions. Mais pas grand-chose l’Europa League car les primes de l’UEFA s’élèvent à 180.000 euros pour Salzbourg, 270.000 pour le Panathinaikos et 360.000 euros pour Hambourg. A cela, il convient d’ajouter le ticketing (plus ou moins 1 million par match) et de retirer les frais d’organisation, de déplacement et les primes des joueurs. Mais il reste vrai qu’une négociation individuelle des droits TV nous aurait rapporté davantage. Par exemple, une confrontation en quarts de finale contre un club allemand aurait permis d’engranger 1 million d’euros. Grosso modo, si nous devons nous arrêter là, l’Europa League devrait nous rapporter 2 millions d’euros.

Où en sont réellement vos comptes ?

Notre dernier chiffre d’affaires est de 28,546 millions d’euros. Nos dettes sont essentiellement liées au payement de l’Académie et au solde pour l’aménagement du stade en vue de l’Euro 2000. Il n’y a donc pas d’autres dettes que celles de nos infrastructures. Cela me permet de dire que nos chiffres sont en hausse remarquable.

Est-ce que vous tablez sur une hausse continue pour l’année prochaine ?

Il va falloir mesurer quelle est la partie de cette hausse liée aux titres. Il y aura un tassement des droits télévisés. Il y aura un tassement si on ne participe pas à une coupe d’Europe, notamment au niveau de la billetterie et de la location VIP. On a fait le plein dans la location des espaces VIP et on n’envisage pas d’augmenter les prix. On ne pourrait pas progresser et je prends le pari qu’on va se maintenir et continuer à faire le plein. En termes de billetterie, on a eu 22.500 abonnés car on a fermé le robinet fin juin. Quand faudra-t-il fermer le robinet cette année ? Peut-être un peu plus tard. En termes de sponsoring, quand on compare les main sponsors d’Anderlecht et de Bruges, on remarque qu’ils offrent davantage que notre configuration actuelle. Sur ce point, il faudra renégocier avec nos partenaires.

A la hausse ou à la baisse ?

A la hausse car ce qu’un sponsor cherche, c’est surtout d’être visible. Or, nous sommes numéro un en termes de visibilité d’après Sports Marketing Surveys (NDLR : une enquête belge qui décortique les retombées télévisuelles des clubs de la Ligue Pro). Il suffit de comparer l’audience, sur AB3, des deux clubs les plus importants en termes de visibilité en Belgique, le Standard a toujours été au dessus d’Anderlecht. Même quand on était en concurrence avec les JT, les pics d’audience étaient en notre faveur. Ça, les sponsors retiennent. Ils savent que, petit à petit, nous nous efforçons, par une politique de marque, à combler la différence par rapport à Anderlecht et Bruges. Il n’y aura donc pas de tassement au niveau sponsoring. Le merchandising continuera aussi sa progression.

Combien vous a coûté la faillite de Diadora ?

Globalement 300.000 euros.

Les supporters ont grincé des dents lorsque vous avez annoncé le prix des tickets pour les play-offs 2…

Mais on a offert la gratuité du match contre Charleroi aux abonnés ! On n’a pas fait d’abonnement car on n’a pas voulu exiger des gens qu’ils s’engagent sur trois matches. Et tout au long de l’Europa League, on a voulu garder des prix mesurés.

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