Nos meilleurs expat’

Le bilan détaillé de la première moitié de 2010-2011 pour 20 compatriotes qui brillent à l’étranger… sans Thomas Vermaelen, blessé au tendon d’Achille contre la Turquie le 7 septembre et n’ayant plus joué depuis au grand désespoir d’Arsène Wenger.

LOGAN BAILLY (Borussia Mönchengladbach)

9 matches de championnat, 0 but

Le coach Michael Frontzeck :  » Encaisser autant de buts en un laps de temps si réduit peut ronger un gardien. Il doit digérer ça et nous l’y aidons.  »

Le Liégeois s’est retourné à 27 reprises en ses 9 matches de Bundesliga. Bailly reste un gardien de but spectaculaire, qui aime prendre des risques. Ce qui a commencé par une pause forcée d’une semaine juste avant le match de Coupe contre Leverkusen (1-1 au terme des prolongations, défaite 5-4 aux tirs au but) s’est mué en place sur le banc pour le reste du premier tour. Le Liégeois est devenu la doublure de Christopher Heimeroth, plus sobre.

TOBY ALDERWEIRELD (Ajax Amsterdam)

12 matches de championnat, 0 but

8 matches de LC, 2 buts

L’analyste Kenneth Perez (ex-Ajax et international danois) :  » Je peux comprendre qu’on ait enrôlé André Ooijer pour le guider mais pas que Martin Jol le préfère à un défenseur comme Toby, toujours excellent.  »

Lorsque ce défenseur polyvalent, apte à évoluer dans l’axe comme sur la droite, a perdu sa place au profit d’Ooijer et d’ Oleguer, il est parvenu à garder la tête froide. Jol voulait qu’il se fasse plus puissant et qu’il soit plus dur dans les duels. Mentalement, il s’est endurci. Depuis l’engagement comme coach de Frank de Boer, Alderweireld est à nouveau titulaire. Son but à Milan a permis à l’Ajax de se qualifier pour le tour suivant de l’EL. Il est lié à Amsterdam jusqu’en 2014.

NACER CHADLI (FC Twente)

17 matches de championnat, 4 buts

6 matches de LC, 3 buts

Son ex-coach John van den Brom :  » Je l’ai trouvé fantastique contre Maicon, de l’Inter. Il se moque de la réputation de ses adversaires et ne connaît pas la peur. L’essentiel est que Nacer se fasse désormais plus régulier.  »

Twente est un tremplin idéal pour ce gaucher qui progresse à la vitesse de l’éclair. La saison passée, il évoluait toujours en D2 (AGOVV Apeldoorn) après avoir effectué une partie de ses classes au Standard, qui le trouvait insuffisant. Ce fin dribbleur qui aime jouer de la poitrine se distingue par sa vitesse, son aisance balle au pied, son sens du but. Il s’infiltre par l’aile comme par l’axe et est constamment menaçant.

MOUSSA DEMBÉLÉ (Fulham)

10 matches de championnat, 2 buts

L’entraîneur Mark Hughes :  » Moussa suscite le danger à partir d’un rien, ce qui nous offre un plus en zone de vérité. Or, nous en aurions eu besoin lors de nos derniers matches.  »

Parti l’été dernier de l’AZ, aux finances en berne, il espérait aider les Londoniens à retrouver la scène européenne. D’emblée, il a répondu aux attentes, malgré la plus grande vitesse d’exécution de la Premier League. L’avant, qui joue dans une position un rien plus reculée, a vraiment eu de la poisse : fin septembre, contre Stoke City, il s’est blessé à la cheville et est toujours sur la touche, à observer les siens, également privés de son compagnon d’attaque, Bobby Zamora.

FILIP DAEMS (Borussia Mönchengladbach)

17 matches de championnat, 1 but

L’entraîneur Michael Frontzeck :  » Filip est mon relais sur le terrain, un professionnel accompli. Il rayonne de souveraineté.  »

Capitaine de la lanterne rouge de Bundesliga, le défenseur central a encaissé 47 buts en 17 joutes. Malgré ces chiffres, jamais le club n’a douté des qualités de l’ancien Lierrois. A la mi-octobre, le gaucher a d’ailleurs reconduit son contrat jusqu’en 2013. Daems est régulier, chevronné et calme ballon au pied. Il est à ‘Gladbach depuis 2005 mais contrairement aux saisons précédentes, il fut épargné par les blessures. Il est un des 18 footballeurs de champ à avoir disputé l’intégralité des 1.530 minutes de jeu.

MAROUANE FELLAINI (Everton FC)

13 matches de championnat

L’entraîneur David Moyes :  » Mon équipe doit davantage aider Marouane Fellaini car il est notre moteur. Il a un abattage phénoménal. Je n’ai jamais vu un joueur aussi avide de reprendre après une blessure. Quelle passion !  »

A l’image de son club, Marouane a vécu une première partie de saison irrégulière. Blessé et/ou suspendu, il a prouvé qu’il apportait une plus-value contre Manchester United (3-3), Chelsea (1-1) et Manchester City (1-2), par l’aisance de ses infiltrations et le danger qu’il apporte. Pilier des Toffees, il fait trop souvent la une de manière négative. Il a vu rouge contre Bolton et a dû faire interdire la publication de photos gênantes. Mais fin novembre, le club l’a envoyé en Thaïlande représenter les joueurs lors de la signature du nouveau contrat de sponsoring avec la brasserie Chang Beer,… le plus gros contrat de l’histoire du club.

JEAN-FRANÇOIS GILLET (AS Bari)

16 matches de championnat

Dino Zoff :  » Gillet est un des trois ou quatre meilleurs de Serie A. Je ne m’explique pas pourquoi il n’est pas chez un grand.  »

Difficile à croire, mais le gardien du dernier du Calcio est exempt de tout reproche ! Pourtant, Jean-François Gillet n’a pas un seul goal sur sa conscience. Sur le plan technique, le Liégeois est toujours au même niveau et n’a rien perdu de la rapidité qui lui a valu son surnom : il Gatto (le chat). En revanche, il n’a plus devant lui une défense moins solide du fait de départs et blessures. On pourrait croire que le capitaine bénéficie d’une certaine bienveillance auprès de la presse parce qu’il est le lien entre le club, l’équipe et les supporters. Mais ce n’est

pas le cas, il montre toujours l’exemple sur le terrain

que ce soit contre Milan ou un club de D3.

EDEN HAZARD (Lille)

17 matches de championnat, 2 buts

6 matches d’Europa League, 0 but

L’analyste Christophe Dugarry :  » Il me fait penser à Cristiano Ronaldo, et surtout dans ses accélérations. Hazard semble prêt à signer une brillante carrière.  »

Créatif en diable, il se distingue par son dribble, sa vivacité et sa vitesse. La semaine dernière, L’Equipe a élu le Diable Rouge de bientôt 20 ans meilleur flanc gauche de L1 et a calculé que Hazard était le plus efficace dans son rôle. Cette saison, après des débuts mitigés, il aligne les performances. Ce n’est pas pour rien que Lille est en tête du championnat français.

VINCENT KOMPANY (Manchester City)

21 matches de championnat, 0 but

3 matches d’Europa League, 0 but

Le coach Roberto Mancini :  » Je suis satisfait de son rendement car nous disputons de bons matches, grâce à une concentration très intense où il joue son rôle de capitaine.  »

Outstanding est le qualificatif qui accompagne ses performances ! Au c£ur de la défense de City, Kompany est parfait dans son rôle défensif, ses actions individuelles balle au pied sont moins nombreuses mais plus efficaces que par le passé. Il enfile régulièrement le brassard, ce qui en dit long sur son statut. Figure-clef de City, les fans l’ont aussi élu Joueur du mois à deux reprises. On loue sa régularité et sa fiabilité : il personnifie le renouveau de City.

JONAS IVENS (FC Groningue)

19 matches de championnat, 1 but

L’entraîneur Pieter Huistra :  » Il est devenu un pion important en défense et sur phases arrêtées où il est une arme fatale. Nous travaillons sa relance et sa hargne.  »

Le défenseur central, transféré de Malines durant l’intersaison, est un des six joueurs assurés d’être titulaires dans un club qui vacille. C’est une belle référence pour Ivens, étudiant en dernière année de sciences appliquées à l’université d’Anvers. L’arrière de 26 ans est un battant sur le terrain. Fort dans les duels, il est un gagnant. Il tient son adversaire à la culotte, se jette de tout son c£ur dans la bataille, assisté verbalement par le Suédois Andreas Granqvist. Une révélation.

NICOLAS LOMBAERTS (Zenit Saint-Pétersbourg)

26 matches de championnat, 3 buts

3 matches de LC, 0 but

4 matches d’Europa League, 0 but

Dick Advocaat, ex-coach du Zenit et des Diables :  » C’est un homme et un joueur très intelligent, doté d’un excellent jeu de tête, défensivement et offensivement. Il est vraiment exceptionnel.  »

Le défenseur déçoit rarement l’actuel entraîneur du Zenit, Luciano Spalletti : il est un pilier défensif et un des meneurs de l’équipe. L’été dernier, il a prolongé son contrat jusqu’en 2015 et a déclaré qu’il ne quitterait le championnat de Russie que pour la Premier League. Il vient de gagner son deuxième titre.

DRIES MERTENS (FC Utrecht)

15 matches de championnat, 4 buts

6 matches d’Europa League, 1 but

Pierre van Hooijdonk, devenu analyste :  » Il est petit mais très intelligent et rapide. C’est le joueur le plus dangereux d’Utrecht : il recèle des qualités exceptionnelles.  »

La saison dernière, il a vécu des débuts de rêve en Eredivisie, marquant six buts en 34 matches. Le vif médian de poche n’a pas souffert de la pression et peut considérer 2010 comme l’année de son éclosion. Il est déjà une sensation aux Pays-Bas et l’Europe a également fait sa connaissance, notamment lors de son match impressionnant contre Naples. Déterminant, il a déjà délivré sept assists mais veut devenir encore plus décisif pour son équipe.

SIMON MIGNOLET (Sunderland)

12 matches de championnat, 0 but

Pas de match de Coupe d’Europe

Son coach Steve Bruce :  » Big Simonis brilliant. Il est excellent et possède une bonne mentalité. Je n’ai donc pas eu peur de faire appel à lui.  »

L’été passé, quand le Limbourgeois (21 ans) a quitté Saint-Trond pour le nord de l’Angleterre, dédaignant le PSV, il semblait voué à un rôle de réserve en PremierLeague. Mais Mignolet a fait impression à l’entraînement et quand l’international écossais Craig Gordon s’est fracturé le poignet, Sunderland ne lui a pas cherché de remplaçant. Mignolet n’a jamais déçu, pas plus qu’il n’a râlé quand il a retrouvé le banc. Il a égalé un record de club en préservant ses filets trois matches de suite (et six fois au total, soit la moitié de ses matches).

KEVIN MIRALLAS (Olympiacos)

14 matches de championnat, 8 buts

3 matches d’Europa League, 0 but

Chris Van Puyvelde, ex-T2 de l’Olympiacos :  » Je ne connais pas ses qualités mentales mais il doit être solide, rapide et bon dribbleur, ce dont raffolent les Grecs. Un dribble réussi et le stade est en liesse.  »

Le jeune Diable n’avait pas inscrit le moindre but en 23 joutes pour Saint-Etienne qui l’a loué au grand club grec. Ces derniers mois, le Liégeois a fait le plein de confiance, a retrouvé son sens du but, s’est épanoui et s’est érigé en pilier de l’attaque du champion. Il est deuxième ex-æquo avec Benjamin Onwuachi (Kavala, ex-Standard) au classement des buteurs, à cinq unités de Djibril Cissé (Panathinaikos). La semaine dernière, l’Olympiacos a levé son option, d’un montant de 2,5 millions d’euros.

JAN VERTONGHEN (Ajax Amsterdam)

17 matches de championnat, 3 buts

9 matches de LC, 1 but

L’ex-coach Martin Jol :  » Je comprends qu’Arsenal le veut : on a longtemps douté de sa vitesse mais c’est fini. Jan est tellement malin qu’il ne partira que quand il sera vraiment prêt pour l’élite absolue.  »

Jan est polyvalent : il peut jouer au c£ur de la défense, à sa gauche, au milieu défensif ou gauche. Très apprécié, il est vice-capitaine derrière le buteur uruguayen Luis Suarez. Son développement n’a pas échappé aux grands clubs : malgré un contrat valable jusqu’en 2013, on le cite à Arsenal, Chelsea et Milan. Réaliste, ce joueur se distingue par sa vista, l’aisance avec laquelle il récupère le ballon et ses longues passes précises. Son tir est puissant.

RADJA NAINGGOLAN (Cagliari)

17 matches de championnat, 1 but

Son ex-coach, PierpaoloBisoli :  » A son retour, Conti n’a qu’à bien se tenir. Ce n’est pas parce qu’il est capitaine qu’il va rependre sa place à Nainggolan.  »

C’est la surprise de la saison. Arrivé de D2 (Piacenza) la saison passée, il semblait destiné à un rôle de réserviste quand il fut titularisé dans l’axe de la ligne médiane en l’absence de DanieleConti. Energique, RadjaNainggolan récupère un tas de ballons, tackle bien et rate peu de passes. Le coach le considérait comme un incontournable même après le retour de blessure de Conti. Seule fausse note : il rate un but contre Naples dans les toutes dernières secondes… et sur le contre, EzequielLavezzi marque le seul but de la rencontre. Cette défaite aura pour conséquence la mise à la porte de Bisoli et son remplacement par Roberto Donadoni. L’ex-coach de l’Italie a réintégré Conti et a déplacé Nainggolan vers la gauche mais il continue sur sa lancée. C’est la révélation sarde.

TIMMY SIMONS (FC Nuremberg)

17 matches de championnat, 0 but

L’entraîneur Dieter Hecking :  » Pour le poste ô combien important de médian défensif, nous cherchions un joueur chevronné, doté d’une forte personnalité et respecté « .

Nuremberg est très jeune : sa moyenne d’âge était de 24,7 ans lors de son dernier match de Bundesliga contre Hanovre. Simons apporte sa sérénité quand le chaos menace. Ce roc vit une seconde jeunesse en Bavière. Il n’a pas encore raté une minute de jeu et sous la direction de Georges Leekens, il a retrouvé l’équipe nationale. Nuremberg, qu’on vouait à la rétrogradation, se distingue par la stabilité de sa défense et la joie de jouer de grands talents Ilkay Gündogan et Julian Schieber.

GABY MUNDINGAYI (Bologne)

13 matches de championnat, 1 but

Le coach Alberto Malesani :  » Gaby est la digue de mon équipe.  »

La saison dernière, Mudingayi a joué un rôle déterminant dans le sauvetage et son importance a encore augmenté ! Dans une équipe construite dans l’unique but de se sauver, il est un des trois leaders avec le gardien EmilianoViviano et l’attaquant Marco Di Vaio. Les supporters ne regrettent pas d’avoir manifesté leur mécontentement lorsqu’ils avaient entendu que l’ancienne direction voulait le caser à Naples, Alors que les salaires ont tardé à arriver, Gaby a toujours affiché sa grinta et est devenu le point de référence de l’équipe. Il a certes récolté six cartons jaunes et un rouge mais la nouvelle direction (qui a décidé d’injecter pas mal d’argent) lui a déjà posé la question de confiance. S’il reste, il sera une des pierres angulaires du nouveau Bologne.

DANIEL VAN BUYTEN (Bayern Munich)

13 matches de championnat, 1 but

4 matches de LC, 0 but

Le coach Louis van Gaal :  » Tout être humain commet des erreurs individuelles, y compris Van Buyten, mais notre défense centrale n’est pas un problème.  »

Longtemps, Van Buyten a joui du soutien inconditionnel de son entraîneur mais une succession de fautes a aussi renvoyé le Diable Rouge sur le banc début décembre. Son étoile semble pâlir. Le défenseur de 32 ans reste un mystère malgré ses qualités : athlétique, excellent jeu de tête, pro accompli et redoutable sur les phases arrêtées. Papa de Lou Ann depuis août, il reste très préoccupé par l’état de santé de son père Francis. On doute désormais de son avenir au Bayern car après le départ de l’Argentin Martin Demichelis à Malaga, le Bayern compte sur Holger Badstuber, Breno et Anatoly Tymoshchuk pour le c£ur de sa défense.

BJORN VLEMINCKX (NEC Nimègue)

18 matches de championnat, 13 buts

Le coach des attaquants, Patrick Kluivert :  » Il ne sait pas à quel point il est bon… Björn est encore un diamant brut. Il doit notamment mieux conserver son sang-froid quand il se présente face au gardien.  »

Le solide avant-centre se fait un nom aux Pays-Bas, après une première saison difficile. En tête du classement des buteurs, il profite bien du travail de la plaque tournante danoise de l’équipe, Lasse Schöne, qui l’approvisionne. Son travail spécifique avec des spécialistes tels que Jack de Gier (ex-Lierse) et Kluivert porte aussi ses fruits : il a notamment amélioré sa prise de balle et son pivot. Il a progressé tactiquement, techniquement et mentalement. L’entraîneur principal, Wiljan Vloet, parvient à fouetter son orgueil. Vleminckx fait en outre preuve d’un grand esprit d’équipe.

NICOLAS RIBAUDO ET FRÉDÉRIC VANHEULE

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