NOM: LÁSZLÓ KÖTELES

CLUB: Waasland-Beveren ORIGINE: Hongrie

MA TERRE NATALE

 » Vers l’âge de dix ans, je n’avais pas envie de m’entraîner. Mon père m’a alors enjoint de l’aider à rincer et à emballer l’ail. Je débordais d’enthousiasme mais après une demi-heure, je l’ai supplié de me conduire à l’entraînement. Quand je retourne en Hongrie, je continue à donner un coup de main dans l’affaire de mes parents. Je soulève des sacs de trente kilos. Ça me permet de mesurer ma chance : je gagne beaucoup d’argent grâce au football. Au début, mon père cultivait des pommes de terre et de l’ail mais maintenant, d’autres agriculteurs lui amènent leurs légumes. Il les nettoie, les emballe et les vend dans toute la Hongrie.

J’ai grandi dans le sud-est de la Hongrie, une région agricole. Je suis né à Mako, une ville de 23.000 habitants. On ne peut pas la comparer à une ville belge. La Hongrie a longtemps été sous le joug du communisme. Pour toutes les choses importantes, il fallait se rendre à Budapest. Les autres villes n’ont commencé à se développer et à se moderniser que plus tard. 600 personnes vivent à Ferencszallas, où j’ai grandi. Le village est au bord d’une rivière, la Mures. J’allais souvent pêcher avec les autres enfants du village.

MON ALIMENTATION

Il n’est pas plus mal que je sois privé de nourriture hongroise car elle est très grasse. Le Hortobagyi Palacsinta est particulièrement délicieux. C’est une crêpe fourrée à la goulache, avec de la crème. C’est horriblement gras mais si bon ! On le fait avec de la vraie goulache, évidemment, qui n’a rien à voir avec la vôtre. D’abord ce n’est pas une soupe et ensuite c’est un plat très simple. Il faut beaucoup d’oignons, une sorte de poivrons, de la viande et des patates. Vous, vous mettez un peu de tout dedans.

MON HÉROS NATIONAL DE FOOTBALL

Tous les Hongrois admirent Ferenc Puskas. Vous devez absolument voir le film Puskas Hungary. Quel génie ! Quel leader ! Quel caractère fantastique ! Je jouais en D1 hongroise quand il est décédé, en 2006. Tous les joueurs de D1 ont formé une haie d’honneur au stade national, qu’avaient rejoint 70.000 Hongrois. Ce fut un moment mémorable. On a porté son cercueil à travers les rues de Budapest, noires de monde, comme si le peuple avait perdu un roi.

Je trouve que le football hongrois est resté longtemps accroché à son passé. Nous avions une équipe en or dans les années 50. Nous avons donné des leçons de football au Brésil. Nous avons battu l’Angleterre 3-6 puis, peu après, 7-1. Quand j’étais jeune, tout le monde continuait à s’extasier sur cette époque, sans se soucier du présent et encore moins de l’avenir.

MON CONSEIL TOURISTIQUE EN BELGIQUE

Je viens de visiter Spa. La nature y est fantastique. J’aime aussi les sites historiques. Je voudrais notamment visiter Waterloo car Napoléon est un personnage passionnant. L’histoire me fascine, comme la science. Je regarde beaucoup Science Channel, Discovery Channel et National Geographic. Je vais bientôt m’acheter un télescope.

CE QUI ME SURPREND EN BELGIQUE

Les Belges ne savent pas conduire. Point. (Il s’énerve) Que faites-vous dans les ronds-points, par exemple ? Si vous devez prendre la première sortie, vous roulez quand même sur la bande extérieure ? Et si vous devez prendre la deuxième ou la troisième sortie, vous vous mettez sur la deuxième bande ? Mais non : vous empruntez systématiquement la bande la plus extérieure et vous faites le tour du rond point jusqu’à la dernière sortie. Je comprends qu’en Serbie, on reste sur la bande extérieure, dans des ronds-points à quatre bandes, mais quand même pas à Genk, où il passe une auto toutes les cinq minutes ? Non, vraiment, vous êtes en train de rigoler mais je trouve ça triste.  »

KRISTOF DE RYCK

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