Nieuw Galgenwaard : la citrouille est devenue carrosse

Il y a déjà quelques années que l’on entend dire que les enceintes du championnat hollandais sont beaucoup plus belles et modernes que les nôtres. Si cette affirmation embellit quelque peu la réalité, il n’en reste pas moins vrai que quelques-unes, comme celle du FC Utrecht, valent vraiment le coup d’£il. L’ancien terrain de jeu de Stefaan Tanghe est vraiment passé d’un extrême à l’autre, car le vieux Galgenwaard, (l’île des potences !) avant sa dernière restauration en 2001, était particulièrement hideux. C’est bien simple, lors de notre première visite, nous ne nous étions même pas aperçus que nous étions arrivés à destination car hormis les pylônes, rien ne laissait supposer qu’un terrain de football se cachait derrière les enseignes de bureaux lugubres. Et une fois à l’intérieur, ce n’était guère mieux, avec de vieux sièges aux couleurs délavées par le soleil (jaune, bleu et roses !) et une architecture sans goût.

Le moins que l’on puisse écrire, c’est que le club de Tom Caluwé, Giuseppe Rossini, Hans Somers et Kevin Vandenbergh a réussi sa mutation au niveau de ses infrastructures : tous les bureaux et salles de réception du petit bijou sont cossus, la forme des quatre toitures blanches présente des courbes agréables à l’£il et la décoration via la couleur des sièges est particulièrement réussie avec, outre le nom du club, l’écusson du team en deux grands exemplaires. Sur l’une des deux tribunes de but, on peut lire City Side (parce qu’elle se trouve côté centre-ville), tandis que celle lui faisant face porte le nom de Bunnik Side (du nom de la bourgade située de ce côté en périphérie). C’est aussi le nom du noyau dur local, réputé de longue date parmi les plus violents des Pays-Bas.

En mars dernier à l’occasion du match contre AZ, nous nous attendions donc à une chaude réception. Il n’en fut rien. Si c’est avec plaisir que nous avons eu l’impression que le public Rouge et Blanc s’est désormais quelque peu assagi, il faut bien reconnaître que l’ambiance, presque feutrée en ce dimanche, semblait avoir fortement pâti de l’augmentation de confort. Ce n’est qu’à cinq minutes du coup de sifflet final, assez bizarrement au moment où le score était de 0-4, que les insiders sortirent de leur léthargie.

Outre les joueurs déjà précités et ceux évoluant au sein du team dirigé par Louis van Gaal, cette après-midi dominicale avait un accent très belge, puisque Luc Wauters dirigeait la partie et que notre Jean-Marie Pfaff national fut soumis aux tirs au but de footballeurs en herbe durant le repos. Sacré Jean-Marie : toujours pathétique et généreux en clowneries, même sous les regards goguenards et les applaudissements condescendants du public néerlandais.

par rudi katusic

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