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Nicky Hayen

Waasland-Beveren aborde la trêve internationale avec un nul (1-1). Cette fois, le coach veut travailler le foncier afin de préparer l’équipe à la suite.

1 Qu’est-ce qui a été le plus pénible cette saison: le mois passé, avec un noyau sous l’emprise du virus, ou la longue période de transferts assortie d’incertitudes cet été?

Attendre les joueurs, l’expérience qui nous faisait défaut pendant toute la préparation de la saison. Nous avons couru derrière les faits jusqu’au 5 octobre. En intégrant le club, je savais que ma tâche ne serait pas simple et je n’ai donc pas été surpris. Nous faisons notre possible pour mettre sur pied quelque chose de positif, mais nous connaissons beaucoup de hauts et de bas.

2 Maximiliano Caufriez (Saint-Trond) et Daam Foulon (Benevento), deux joueurs chevronnés, ont quitté le club. Vous étiez donc affaiblis, les premiers mois, alors que l’équipe n’avait déjà pas de marge.

En effet. Max et Daam ont joué quatre ans pour nous. Ces titulaires ont été remplacés par des jeunes sans expérience. Il nous fallait donc des joueurs expérimentés en septembre. Contre Genk, une équipe normale aurait mené 2-0, voire 3-0 au repos. Mais nous n’avons pas marqué et avons trimé pendant 95 minutes pour arracher un nul. Puis le noyau a été contaminé, ce qui nous a fait prendre du retard.

3 Deux matches, contre Ostende et à Charleroi, ont été reportés. Comment avez-vous vécu cette période?

Ça n’a pas changé grand-chose pour le staff. En attendant les résultats des tests, nous devions préparer les matches comme d’habitude. C’était plus pénible pour les joueurs: certains étaient en quarantaine, avec un programme individuel. D’autres s’entraînaient au club, mais par petits groupes. J’ai essayé de simuler des situations de match, mais sans ballon, c’est très difficile. Nous avons fait des intervalles, en marchant et en courant, avec des accélérations, mais sans ces sprints très intenses ni ces pivots qu’on a en match. À l’issue du match contre La Gantoise (1-4), nous avons demandé aux joueurs ce qui leur avait manqué et tous ont répondu qu’il était très difficile de simuler un match. Beaucoup de joueurs contaminés étaient fatigués à l’échauffement et durant la première mi-temps. Devais-je me fâcher? Leur corps ne suivait pas et c’était demander l’impossible. D’autres joueurs ont été victimes du même phénomène. Tom Pietermaat est un des meilleurs sur le plan physique, mais il avait du mal à courir dix minutes sans être fatigué. Je crois qu’on sous-estime l’impact d’une contamination.

4 Le match nul à Eupen est suivi d’un break. Comment allez-vous le meubler?

Nous allons essayer de refaire une sorte de préparation. Nous l’aurions déjà fait avec les nouveaux le mois passé sans les contaminations. Pendant ces deux semaines, nous allons travailler le physique et la tactique. Deux fois par jour, une fois individuellement pour limiter les risques, une autre fois en mettant l’accent sur la tactique et les automatismes. On nous considère comme un candidat à la relégation, mais je suis convaincu que nous possédons des qualités. L’essentiel pour l’instant est de rester en contact avec les équipes qui nous précèdent. Les circonstances nous ont empêchés d’appliquer nos idées. Certains n’étaient pas encore en état de tenir nonante minutes, il fallait prévoir des remplacements qui n’avaient rien à voir avec le déroulement du match. Nous avons marqué à chaque rencontre, c’est positif, et je suis également satisfait de la mentalité et de l’éthique du groupe, mais nous devons devenir plus stables. Nous encaissons trop de buts. J’ai été défenseur et ça m’horripile.

5 Un CEO français et un directeur sportif espagnol, comment cela fonctionne-t-il?

Bien, et en anglais. Ils nous écoutent beaucoup, car ils découvrent le championnat. C’est un mélange de cultures qui peut rendre le club plus fort. Nous parlons davantage depuis la fin des transferts et je me sens en confiance. Ils assistent aux entraînements et voient un noyau motivé, des séances intenses. Je sais qu’à un moment donné, je vais devoir obtenir des résultats, mais ils sont conscients de ce qu’il s’est passé et font preuve de compréhension.

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