NANTES FONCE

Les Canaris sont les mieux placés dans la lutte pour le titre.

Nantes a bien négocié le début du sprint final et, dans ce contexte, le coach Raynald Denoueix accomplit un travail tout à fait remarquable. Il a 52 ans et débarqua au club en 1966 afin d’y réaliser un beau parcours de joueur : défenseur polyvalent, il débuta en D1 le 14 juin 1969 lors d’un déplacement à Sedan. Sa carte de visite : deux titres de champion de France (1973, 1977) et une Coupe de France obtenue en 1979. Cette année-là, il tourne la page, devient entraîneur d’un petit club, revient à Nantes en 1982 afin de s’occuper du centre de formation. La Jonelière donne alors le jour à une série de grands talents : Desailly, Deschamps, Ferri, Gravelaine, Karembeu, Loko, Ouédec, Pedros, etc.

Il y a deux ans, Denoueix prend le commandement de l’équipe fanion : « Ma tâche est usante et pesante car on ne travaille pas dans un monde cohérent. Je pourrais retourner à la formation du jour au lendemain, sachant que je m’y sentais très bien et que je n’ai pas fait le tour de la question. L’entraîneur est tout petit par rapport au club, aux résultats et aux médias. On passe son temps à se remettre en question. Mais il y a heureusement des bases et traditions à Nantes, c’est une force. Je n’oublie jamais ce que je dois à mes prédécesseurs. Je suis là aussi pour passer un jour le témoin à un autre dans d’aussi bonnes conditions. Les principes ont toujours été les mêmes à Nantes où tout passe par le jeu et, dans ce contexte, je respecte cela tout en regardant ailleurs. Je triture, je bidouille, je pique des idées à gauche, à droite, je rame à contre-courant, je tente d’apporter de la confiance là où le moindre mot, la moindre réflexion, le moindre regard fragilisent tout le monde (…) La réussite d’un entraînement conditionne la réussite d’un match et l’équipe, le samedi, ne fait rien d’autre que reproduire ce qu’elle a emmagasiné dans la semaine. Notre chance, c’est de savoir revenir à des choses simples qui font qu’on joue mieux que les autres. »

Jean-Claude Suaudeau savait parfaitement ce qu’il faisait en recommandant Raynald Denoueix : la tradition est respectée. (P.Bilic)

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