NABIL DIRAR

RAPPELÉ EN SÉLECTION MAIS DE RETOUR SUR LE BANC À MONACO.

Nabil Dirar n’a pas connu que des moments heureux derrière le rocher monégasque. Arrivé le 31 janvier 2012 à l’ASM, l’ex-Brugeois a découvert la rudesse de la L2 avant de connaître une lourde blessure au genou lors de la deuxième saison alors que Monaco filait tout droit vers l’élite. Après une saison maigre l’an dernier en L1 où il fut titularisé pour la première fois en mai face à Valenciennes (avec un premier but à la clef), Dirar a débuté la saison dans le onze de base du nouveau coach, Léonardo Jardim à un poste plutôt déroutant : arrière droit.  » Il avait débuté à cette place face à Lorient lors de la première journée. Mais vu le résultat (défaite 1-2) et sa mauvaise prestation, il a disparu de l’équipe depuis « , précise Mathieu Faure, journaliste à Nice Matin.

 » Si Claudio Ranieri l’aimait beaucoup, mais n’a pu compter sur lui à cause de sa blessure aux croisés, Jardim l’a essayé au poste de latéral à plusieurs reprises en préparation. Il avait notamment été très bon à l’Emirates face à Arsenal avec Yannick Ferreira Carrasco posté devant lui. Dirar a une grosse caisse et à mon avis c’est ce qui plaît, je pense, au nouveau coach monégasque. D’autant qu’il aime les joueurs techniques, qui sont capables de pratiquer un jeu court tout en combinaison. Seulement, il me semble difficile pour lui, à 28 ans de s’adapter à un tel poste. D’autant que Dirar est davantage un esthète, qui aime dribbler, qui aime laisser place à l’improvisation. A ce poste, on le voit un peu perdu, on l’a vu notamment dribbler dans le rectangle, son jeu de position est déficient. Monaco joue assez haut dans le jeu et les attaques adverses viennent souvent dans son dos.  »

Dirar n’est donc pas un indiscutable dans ce club peuplé de stars malgré le départ de leur étoile James Rodriguez.  » Malgré ce statut de réserviste, le club compte toujours sur ses services « , assure Faure.  » Son profil est intéressant et puis, c’est quelqu’un de souriant, qui est apprécié dans le groupe, qui ne fait jamais de vague.  » On est donc loin de ses nombreuses frasques époque Club Bruges. Dirar vient aussi d’être rappelé en sélection marocaine pour la double confrontation face au Qatar et la Lybie. Un convocation qui le place toujours dans un relatif anonymat du côté de l’hexagone.  » Il est arrivé à Monaco en L2 quand le club s’est mis à acheter de nombreux joueurs étrangers. Il était un peu noyé dans la masse. Et puis il y a eu cette blessure qui lui a empêché de prendre le bon wagon quand le club a retrouvé l’élite. Nabil Dirar est quelqu’un de plutôt méconnu en France « , conclut Faure. ?

PAR THOMAS BRICMONT

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