MUSTAFA KEMAL – ATATÜRK OLIMPIYAT

Club : Equipe nationale turque et Galatasaray

Inauguration : 13 décembre 2001

Capacité : 80.597 places

Record d’assistance : 80.241 spectateurs lors de Galatasaray-Olympiakos le 21.06.2002

Cher Magazine,

C’est dans la banlieue ouest d’Istanbul que vont s’allumer, dans quinze jours, les lampions de la finale de la Ligue des Champions 2005. On a beau apercevoir le cadre de l’apothéose à quelques centaines de mètres de l’autoroute E80, quelques tours et détours au sein des quartiers avoisinants ne sont pas à exclure pour les visiteurs, tant les indications directionnelles sont inversement proportionnelles au nombres de minarets. Les alentours grouillent d’agents de sécurité et il faut montrer patte blanche pour s’en approcher.

Baptisé officiellement Mustafa Kemal (du nom du premier président de la République turque), mais plus connu sous le nom d’ Atatürk, le père des Turcs, le stade national accueille aussi, depuis août 2003, les rencontres de Galatasaray ( Ali Sami YenStadyumu étant en travaux).

L’ Atatürk Olimpiyat a été construit pour soutenir la candidature d’Istanbul pour les Jeux Olympiques de 2008 (coût : plus de 100 millions d’euros). L’attribution de l’événement à Pékin n’a toutefois pas découragé les autorités locales, d’autres édifices sportifs devant, en principe, prochainement sortir de terre afin de repartir à l’assaut des Jeux de 2012. On ressent d’ailleurs, dans tous les contacts avec le personnel, une énorme volonté d’efficacité et de séduction. Tout a été mis en £uvre afin de donner à la ville une image de modernisme par le truchement de ce nouveau bijou. Pour ce faire, les plans ont été confiés aux architectes Michael Macary et Aymeric Zublena, ni plus ni moins concepteurs du Stade de France. Les créateurs français ont recherché une caractéristique facile à diffuser dans les médias et une identification forte pour la ville. La réussite est totale, principalement grâce au toit en forme de croissant de lune, à l’instar de celui ornant le drapeau turc. Il est constitué de feuilles d’acier et soutenu par deux énormes piliers de 60 mètres avec tirants. L’orientation du terrain a également été dirigée afin d’épargner un maximum de spectateurs des lueurs excessives du soleil.

L’arène s’est vue décerner le titre de stade d’athlétisme de première catégorie par la fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Sans luxe superflu mais très spacieuse et fonctionnelle, elle offre tout le confort moderne, réparti sur six niveaux et 46.000 m2 : de nombreuses salles climatisées et un amphithéâtre de 300 places, un contrôle des billets électronique, 400 places et 78 toilettes réservées aux personnes à mobilité réduite, 178 sièges pour les médias, 38 caméras de surveillance, deux générateurs indépendants afin de pouvoir pallier à tout problème d’alimentation électrique, 10.020 places de parking pour voitures et 230 pour autocars.

Un bel écrin digne de la finale du 25 mai, où une pluie d’étoiles a pris rendez-vous avec la lune au firmament du football continental.n

par Rudi Katusic

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