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Montanier par Philippe

En phrases, distillées à la presse lors des dix dernières années, Philippe Montanier raconte ses méthodes, son goût du jeu et sa vision du football. Anthologie de citations du nouveau coach des Rouches, saupoudrées de chiffres qui décrivent ses voyages en ballon.

 » Quand on joue contre une équipe largement supérieure, il faut être capable de subir et de se projeter vers l’avant pour contrer.  »

Ouest-France, 2013

 » À part le Barça, personne n’a de projet de jeu. On essaie de donner des lignes directrices aux joueurs, c’est tout. Ce qui est plaisant, c’est de s’adapter à toutes les situations.  »

France Football, 2015

 » On a une ligne de conduite, bien sûr, mais il y a aussi la réalité. Le football, c’est un rapport de forces, et il n’est pas toujours en ta faveur.  »

France Football, 2015

 » Pour gagner durablement, il faut une qualité de jeu constante. Aujourd’hui, on ne peut plus gagner sans jouer.  »

Eurosport, 2012

 » Je ne veux pas trop faire d’effet d’annonce, ce n’est pas trop mon genre. Comme le disait mon grand-père, il vaut mieux se fier à ce que font les gens plutôt qu’à ce qu’ils disent.  »

Site officiel du RC Lens, 2018

 » Dans une saison, tu as 20% de matches où tu es très bon et 20% de matches où tu es vraiment mauvais. Et puis 60% où tout se joue, si tu es moyen moins ou moyen plus. Ce sont ces 60% là qu’il faut soigner, pour être bon le plus souvent possible.  »

France Football, 2015

 » Ce métier demande tellement d’énergie qu’il faut être en forme. Avec Daniel Jeandupeux, on se disait qu’un entraîneur devrait avoir un préparateur physique rien que pour lui, un peu comme les grands chefs d’entreprise qui prennent quelqu’un pour les obliger à faire du sport.  »

L’Équipe, 2016

 » Je pense que le rôle de l’entraîneur implique de subir beaucoup de critiques, parce que le football est comme ça.  »

Mundo Deportivo, 2012

 » Je pense que si on est recruté par des clubs étrangers, c’est aussi pour amener ce qu’on sait faire, notre méthodologie.  »

France Football, 2016

 » Dans le foot, on peut gagner de différentes manières, quels que soient les courants de pensée et les systèmes mis en place.  »

Conférence de presse, 2019

 » Le football est le sport le plus aléatoire. On dépend parfois d’une erreur individuelle, ou d’une erreur d’arbitrage.  »

France 3, 2019

 » Comme tous mes collègues, j’essaie simplement de faire jouer le mieux possible mes équipes, même si ce n’est pas toujours facile, car on est tributaire de pas mal de paramètres. Je ne connais pas beaucoup d’entraîneurs qui essaient de mal faire jouer leur équipe. Le plus dur, c’est d’y arriver.  »

SoFoot, 2016

 » Ce n’est pas parce que tu joues avec deux attaquants que tu marques plus. Le plus important, c’est l’animation du système. Si tu joues avec un attaquant, deux ailiers et deux numéros 10, tu as cinq joueurs offensifs, sans jouer avec deux attaquants.  »

NFFC Tube, 2016

 » Souvent, les gens disent que le système de jeu peut gagner un match, mais on sait que le système n’est pas le plus important. Je ne crois pas qu’il existe un système magique, avec lequel on peut gagner tous les matches.  »

NFFC Tube, 2016

 » Tout projet sportif, même un projet de jeu, s’appuie au départ sur des valeurs. Ça donne un sens à ce qu’on fait.  »

RC Lens, 2018

 » J’ai mes idées et mes principes défensifs comme offensifs, mais il faut d’abord voir l’effectif. J’ai bien aimé la réflexion de Carlo Ancelotti qui disait que le projet de jeu devait être un costume sur mesure, adapté aux caractéristiques des joueurs.  »

RC Lens, 2018

 » Tous les joueurs ont des défauts, mais je suis partisan d’insister sur leurs qualités et pas sur leurs lacunes. Si un attaquant n’est pas bon de la tête à 28 ans, ça va être difficile qu’il s’améliore. On ne peut pas prendre le risque qu’il soit obsédé par ce qui est peut-être son seul point faible. On doit renforcer ses points forts.  »

90minutes.fr, 2010

 » Un joueur est comme une Formule 1. Il a un haut niveau et l’entraîneur doit affiner de petites choses, ou faire de petits réglages en vue du prochain match.  »

90minutes.fr, 2010

 » Ce qui est bien dans le foot, c’est qu’il n’y a pas qu’une manière de jouer. Et de gagner.  »

Vestiaires, 2015

 » J’ai parfois le sentiment qu’avoir un staff très fourni sert à justifier qu’on est un grand club. Plus l’armada est importante, plus on donne l’impression d’être pro. Avec un staff réduit, l’information circule plus vite. On peut déléguer plus rapidement.  »

Vestiaires, 2015

 » En match, vous avez beau avoir seize de VMA et moi vingt, il va bien falloir que vous cherchiez à me rattraper. La pratique du football induit des courses à haute intensité ? Alors, il faut faire des courses à haute intensité.  »

Vestiaires, 2015

 » Si le préparateur physique est indispensable au football, alors il faut aussi un préparateur technique. Parce que le foot, c’est avant tout de la technique. Jouer au ballon avec les pieds, ce n’est pas simple.  »

Vestiaires, 2015

 » En football, la meilleure formule qu’on puisse avoir, c’est être capable de tout faire, de s’adapter à l’adversaire et au contexte, ne pas avoir un jeu stéréotypé.  »

Vestiaires, 2015

 » Je n’ai pas entraîné Lens et la Real Sociedad de la même façon. Il faut pouvoir tenir compte de l’ADN du club.  »

Conférence de presse, 2020

33%

Lors des 415 matches disputés dans sa carrière d’entraîneur en première ou deuxième division, Philippe Montanier a vu ses hommes garder le zéro à 137 reprises. La preuve d’une organisation défensive toujours soignée, qui lui permet d’afficher le bilan flatteur de 33% de clean-sheets en championnat.

15

Lors de sa dernière saison à la tête des Sang et Or, Montanier avait mis en place une équipe très performante sur les transitions rapides. Quinze buts des Lensois ont été inscrits de cette manière, soit près d’un sur trois (31%). Un paramètre capital pour briller dans le football belge, où le jeu rapide fait souvent la différence dans les matches au sommet.

1,29

Généralement adepte de matches où ses troupes savent désorganiser l’adversaire, Philippe Montanier est plus prudent qu’aventureux dans son jeu offensif. C’est ainsi que ses troupes ont marqué, en moyenne, 1,29 but par match depuis le début de sa carrière de coach. À titre de comparaison, les équipes de Michel Preud’homme trouvent le chemin des filets à 1,88 reprise par rencontre. Mais MPH a souvent été installé sur l’un des bancs les plus prestigieux de son championnat, contrairement à son successeur.

6,8

Les équipes de Philippe Montanier ne sont pas avares en énergie. La saison dernière, son RC Lens affichait une moyenne de 6,8 en challenge intensity. Cela signifie que par minute de possession adverse, les Sang et Or faisaient 6,8 tacles, interceptions ou duels. De quoi faire des Lensois l’équipe la plus intense de Ligue 2, à une moyenne qui les place dans le même registre que le rugueux Charleroi de Karim Belhocine.

2,28

Concéder des occasions franches était l’un des soucis majeurs du Standard de Michel Preud’homme. En passant à l’offensive, ses Rouches oubliaient souvent de surveiller leurs arrières et concédaient 4,59 tirs cadrés par rencontre. Un aspect que Montanier pourrait améliorer, lui dont les Lensois n’offraient en moyenne que 2,28 opportunités semblables à leurs adversaires à chaque match.

1-1

Un partage avec un but de chaque côté, c’est le score le plus fréquent de la carrière de coach de Philippe Montanier. Ce résultat a sanctionné 52 des 415 matches disputés. Les scores suivants dans ce classement particulier ? 0-1 et 1-0. La rigueur fait rarement décoller les marquoirs.

Montanier par Philippe
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