MON PREMIER Mémorial

C’est assez paradoxal mais tout en étant un vrai passionné d’athlétisme, il aura fallu que j’attende la 29e édition du Mémorial Van Damme pour découvrir de l’intérieur la magie d’un des plus grands meetings au monde. Je me souviens très bien d’ Ivo Van Damme déroulant sa longue foulée sur la piste de Montréal aux JO de 1976, je vois encore sa longue chevelure et sa barbichette décrocher une double médaille d’argent sur le 800 et le 1.500 mètres. Ma passion pour ce sport est certainement née à cette époque et, au fil du temps, j’aimais tellement suivre les grands événements d’athlétisme que je me suis surpris à étudier les noms des record(wo)men ainsi que leurs temps au centième près ou leurs performances au centimètre près.

Les 9.86 de Carl Lewis, les 19.72 de Pietro Mennea ( détrôné par les 19.32 de Michael Johnson), les 43.86 d’ Alberto Juantorena, les 1.41.71 de Sebastian Coe sont des chiffres qui, 20 ans après, résonnent encore dans ma tête. Avec l’âge, cette envie de tout retenir m’est un peu passée, mais la passion pour l’athlétisme reste intacte.

De nombreuses raisons ont toujours fait que je me contentais de la retransmission télévisée du meeting bruxellois : les quatre premières années, j’habitais dans les Ardennes et l’éloignement m’en a dissuadé, les 13 suivantes, j’étais pro et je préférais me reposer avant mon match du week-end. Et depuis 1994, j’étais partagé entre l’entraînement avec mon équipe ou le fait de croire que tous les tickets étaient vendus.

Cette année, j’ai lu une annonce il y a un mois disant qu’il restait des places et j’ai empoigné mon téléphone dans la seconde même. Et je peux dire que j’ai été séduit aussi bien par l’esprit bon enfant régnant dans les tribunes que par les performances réalisées. Même si le fait de ne pas être assis dans la ligne droite d’arrivée empêche de goûter pleinement à l’événement, la succession des courses et le rythme des épreuves rendent un meeting plus captivant qu’un grand championnat où les compétitions ont lieu sur plusieurs jours.

W ilfried Meert avait encore réussi à présenter une affiche de tout premier plan malgré l’absence de quelques champions du monde d’Helsinki. Les profanes restaient naturellement sur leur faim jusqu’à l’apothéose de la soirée et le 10.000 mètres de Bekele qui a véritablement enflammé le stade.

En tant que sportif, les temps réalisés m’impressionnent réellement : courir le 1.500 à 26 km/h et le 10.000 à 23 km/h est tout simplement phénoménal. Deux bémols à la soirée : l’absence de contrôle de sécurité à l’entrée du stade, et l’autre, moins surprenant, les traditionnels embouteillages de Bruxelles un vendredi soir qui me privèrent du 5.000 et du 400 haies femmes ainsi que du 400 hommes. Je reviendrai, c’est sûr, en essayant de décrocher des billets aux alentours de la ligne d’arrivée et en empruntant le… métro pour ne rien rater cette fois. Merci aux athlètes pour cette belle soirée !n

Etienne Delangre

En tant que sportif, JE SUIS RÉELLEMENT IMPRESSIONNÉ par les 26 km/h sur 1.500 et 23 km/h sur 10.000

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