MON BILAN PORTUGAIS

Le bilan que je vais tirer de l’EURO est évidemment assez réducteur vu qu’il s’arrête û du fait de mes vacances lointaines… û au lendemain du premier quart de finale et la qualification du Portugal contre l’Angleterre. Cette qualification pour les demi-finales du pays organisateur était le minimum à atteindre pour des supporters pour qui le football est une véritable religion. De nombreuses personnes qui me parlent de la qualité de la compétition s’estiment déçus par le niveau général du jeu mais je m’insurge.

Les équipes se tiennent de très, très près et à cet effet, la Lettonie que tout le monde considérait comme l’invité surprise et le Petit Poucet du tournoi a réussi le nul contre l’Allemagne et menait encore à 20 minutes de la fin du match contre la Tchéquie ! Par comparaison, à la Coupe du Monde 2002, cette même Allemagne avait étrillé l’Arabie Saoudite 8-0 ; ce qui veut certainement dire qu’il n’y a pas d’équipe faible inscrite à cette phase finale.

Quand on voit que la Bulgarie, qui a terminé première de notre poule qualificative a perdu tous ses matches, on se dit que la Belgique aurait certainement eu des difficultés pour rivaliser avec les teams présents au Portugal.

Quelques parties n’ont pas été très spectaculaires mais le rythme est toujours très élevé et les confrontations sur le plan tactique d’un très haut niveau. Le registre technique atteint des sommets avec des gestes exceptionnels des ZinedineZidane, ZlatanIbrahimovic, Cristiano Ronaldo et bien d’autres encore. Je peux comprendre que les profanes apprécient moins les matches fermés où les espaces réduits diminuent les possibilités franches devant les buts, mais il faut essayer de regarder le match avec une autre approche. Se dire que si le jeu est fermé, c’est certainement dû à la qualité des équipes en présence et que la circulation du ballon reste rapide et fluide tout en allant moins dans le sens de la profondeur vu le manque d’espaces.

Le fait d’avoir en principe les 16 meilleures équipes d’Europe augmente le niveau général de la compétition vu l’absence de petites nations comme à la Coupe du Monde, par exemple. Le fait de jouer ses matches tous les quatre jours voire tous les trois jours dans la deuxième phase rend également le tournoi encore plus difficile. Le niveau de l’arbitrage est aussi nettement meilleur qu’en 2002 même si les referees ne sont pas à l’abri de l’une ou l’autre erreur d’appréciation et j’espère que la FIFA ne va plus commettre à nouveau la bêtise de confier la direction de certaines rencontres du Mondial à des arbitres issus de pays privés de matches d’un certain niveau.

Il est aussi dommage que les joueurs jouant constamment des bras ne soient pas sanctionnés comme en 2002. Quand on voit ce que l’Allemand ChristianWorms s’est permis de faire dans le rectangle avec RuudVan Nistelrooy, on se dit que l’arbitre aurait pu ou aurait dû accorder quelques penalties aux Hollandais.

J’avais décidé de regarder les matches des Coqs sur la chaîne française pour écouter des commentaires souvent démesurés ou carrément à côté de la plaque. Ceci dit, exception faite des nombreux consultants de grande qualité présents sur le plateau… Par contre, sur la chaîne publique qui alterne les retransmissions avec TF1, les commentateurs ont multiplié les âneries. La palme revient à Charles Biétry qui, lors du match France-Croatie, déclarait qu’il fallait accorder le premier but tricolore à Zidane car IgorTudor n’avait pas dévié la trajectoire du ballon et que celui-ci finissait de toute manière sa course au fond des filets. N’importe quoi ! Tout cela dit avec le plus grand sérieux et la confirmation du co-présentateur !

éTIENNE DELANGRE

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