» Moi je n’ai rien demandé ! Je voulais être chauffeur-livreur »

Réputé brillant sur le terrain mais insipide en dehors, commentateur indigent et bête à sponsors, le nouvel adjoint de Carlo Ancellotti au Real Madrid avait envie de se confier un peu plus en longueur afin de montrer qu’il n’était peut-être pas tout à fait le Zizou que l’on croyait connaître. Rencontre avec le plus grand joueur français de ces 25 dernières années.

Il a le regard sombre du type qui n’est pas content.  » Combien d’écart ? «  » 2 buts « , rétorque, penaud, l’un de ses coéquipiers du jour. Zinédine Zidane hoche la tête. Il prend la balle, passement de jambes, un, deux, et du gauche loge une chiche en pleine lucarne. Cela a beau être un tournoi organisé par Orange (téléphonie), l’ancien joueur du Real n’a pas l’intention de se faire cogner par des types de CFA. Même à 41 ans. Et le lendemain, il remet le couvert. Tout cela se passe au Z5, le complexe d’urbanfoot qu’il a monté avec ses frangins à Aix-en-Provence.

Pendant deux jours, celui qui se présente de lui-même comme Zizou va se montrer affable, vanneur à table comme sur le terrain, loin de l’image du type tellement réservé qu’on avait fini par croire qu’il n’avait absolument rien à dire. Avec une inquiétude :  » J’espère ne pas décevoir…  »

Dans les grands n°10 français, il y a toi, et Platini. Mais toi, tu as fini ta carrière avec le n°5. C’est dommage, non ?

Je n’ai pas vraiment eu le choix. Le président du Real considère que le foot, c’est de 1 à 11 ; les numéros farfelus, c’était non, il n’en voulait pas. Et je suis d’accord avec lui. Si bien que quand je suis arrivé à Madrid, il n’y avait que le numéro 5 de libre, celui de Manuel Sanchis, donc je l’ai pris. Après, dans le jeu, j’ai toujours voulu être celui qui mène l’équipe, toujours, depuis tout petit, j’ai fait du foot pour jouer n°10, il n’y avait que ce poste qui m’intéressait. Tout simplement parce que c’est celui pour lequel j’ai les qualités requises et notamment ça (il montre son oeil). Je vois les choses avant les autres, je les sens, c’est inné, ça a toujours été comme ça d’aussi loin que je m’en souvienne. Ce n’est pas un phénomène surnaturel, non, c’est… je sais pas, je vois les actions, je vois ce qu’il faut faire, et quand je suis affûté physiquement, j’arrive à faire ce qu’il faut. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Aujourd’hui par exemple, je ne suis plus assez frais et en forme pour réussir les meilleures passes, les meilleures actions. Mais je continue de les voir avant tout le monde, ça, ça n’a pas disparu.

Il y a eu des moments dans ta carrière où tu voyais mais où tu ne pouvais pas ?

Pas mal, oui. Par exemple, après la coupe du monde 98, j’étais complètement à la rue. J’ai voulu profiter de cette victoire, et j’ai mis huit mois à m’en remettre, huit mois pendant lesquels il a fallu travailler physiquement pour revenir à mon meilleur niveau, parce que j’en étais loin à ce moment-là. Même chose sur la fin : les deux dernières saisons à Madrid, quand on ne gagnait rien, c’était dur, physiquement, je n’y étais plus… Quand je rentrais chez moi et que je n’avais pu aider l’équipe à bien jouer, j’étais anéanti et je mettais beaucoup de temps à m’en remettre, ça ne disparaît pas en une heure. Dans ces moments-là, j’ai souffert… Tu as beau  » voir « , si tu n’es plus là physiquement…

 » En Espagne, j’ai découvert ce qu’était vraiment le jeu  »

Michel Platini explique que le foot aurait été bien meilleur si des joueurs comme Ronaldinho ou toi étiez restés dans l’axe et n’aviez pas été déportés à gauche.

La vérité, c’est que j’ai toujours eu une tendance naturelle à aller à gauche. Je ne sais pas à quoi c’est dû, c’est comme ça. Je n’ai jamais pu déborder parce que je n’allais pas assez vite, mais j’ai toujours aimé partir de la gauche, rentrer vers l’intérieur et avoir le choix, soit de la passe, soit de la frappe. Toutefois, même si je me décentre, mon poste de prédilection, c’est dans l’axe. Et le n°10, le vrai, joue dans l’axe, c’est comme ça, c’est une tradition, c’est le losange, c’est comme ça que j’aime le football, je suis d’accord avec Platini sur ce point. On n’a jamais vu un n°10 à gauche. Mais au Real, j’ai quand même dû m’y plier, pour ne pas nuire à l’équilibre de l’équipe. Il y avait Figo à droite, et Morientès et Raul au centre. Il y avait un tableau noir, j’avais un rôle à respecter, c’était très clair, je l’ai fait : je devais occuper le couloir gauche en phase défensive et je pouvais rentrer en phase offensive, il n’y avait pas de  » Zidane, tu fais ce que tu veux « . Tu joues pour une équipe et la moindre des choses, c’est de ne pas casser son équilibre.

Le Real Madrid serait un cas particulier ?

Pas tout à fait. Avec le temps, tu constates aussi que les schémas tactiques des équipes se sont complexifiés, et ce que quel que soit le championnat. Autrefois, tu avais le 4-4-2 et c’était à peu près tout. Mais depuis une dizaine d’années, les coaches ont réfléchi à des systèmes de plus en plus élaborés, avec des changements de schémas en cours de match, etc. Tout ça a contribué à excentrer le meneur de jeu. Aujourd’hui, quel numéro 10 joue vraiment dans l’axe ? Il n’y en a plus. Ozil joue souvent sur le côté, alors que c’est évident que c’est un meneur qui a longtemps joué dans l’axe. Il y a une réalité statistique qui conforte tout le monde dans ces nouveaux dispositifs tactiques : désormais, la plupart des attaques viennent des côtés, et les buts sont de plus en plus souvent inscrits sur coup de pied arrêté.

C’est au Real que tu as vécu ces transformations tactiques ?

En fait, c’est en Espagne que j’ai connu un football plus ouvert, que j’ai pu voir ce qu’était le  » jeu « . En Italie, c’était nettement plus tactique. Chaque entraînement, c’était une trentaine de minutes de jeu sans ballon. Uniquement du travail de positionnement. Et il faut bien le dire : souvent, on gagnait les matchs grâce à notre supériorité tactique. Je me souviens d’une demi-finale de Ligue des Champions contre l’Ajax, par exemple. Devant, ils avaient un joueur qui allait à 2000 à l’heure, Tijani Babangida, un Nigérian. Eh bien toute la semaine qui a précédé le match, on a travaillé des phases pour que deux joueurs, chez nous, coupent les courses de ce gars. Le premier devait aller au contact, et le deuxième devait être en deuxième rideau à 10 mètres seulement derrière, pas plus. C’était très précis. Et ça a marché. On a éteint le mec, et on a gagné.

 » Tous les soirs, à Turin, j’étais à 7 h en pyjama  »

Comment s’est passée ton intégration à la Juventus ?

Je me suis fait bizuter dans le vestiaire, tu penses bien ! A l’époque, je portais des chaussettes Achille. Tu sais, les chaussettes basses et flashy. Bon et ben je peux te dire qu’en Italie, les chaussettes ne sont jamais courtes, ni colorées. (rires) Après l’entraînement, j’ai retrouvé mes chaussettes découpées en lamelles, et scotchées sur mon casier. Ils m’ont expliqué que les chaussettes c’était uni, et à mi mollets. Plus jamais je n’ai remis de chaussettes Achille.

Ça t’a plu Turin, la ville ?

La ville ?… A Turin, tous les soirs, à 7 h, j’étais en pyjama, et je trouvais ça normal, c’était ça, ma vie à Turin. (rires)

Tu as dit dans El Pais :  » C’est la mauvaise pression qui t’oblige à être le meilleur du monde. A mes enfants, je leur dis qu’ils peuvent jouer sans avoir à être les meilleurs du monde…  » Que voulais-tu dire par là ?

Je ne sais plus (rires). Non, plus sérieusement, il y a un temps pour tout. Et quand tu es jeune, il faut s’amuser. Avoir la pression d’être le meilleur trop tôt, ce n’est pas sain, ça viendra plus tard. Pour moi, longtemps, le foot ça a été un truc entre copains, pour s’amuser. Jusqu’à la Juve, en fait. Quand je jouais en France, c’était encore un truc entre potes, même à Bordeaux. Mais en Italie, là, j’ai appris la gagne. Et dans ma carrière, voilà, j’ai gagné, mais parfois, je ne me suis pas amusé. C’est comme ça, il y a un moment, il faut faire un choix, et moi, dans ma tête, ça a toujours été clair : je voulais gagner des titres, je jouais au foot pour ça, et j’en ai gagnés. J’ai toujours été un mauvais perdant, mais pas au sens où je casse tout quand je perds – d’ailleurs, je n’exulte pas quand je gagne non plus. C’est tout à l’intérieur, mais je déteste perdre. Encore maintenant, tu peux le voir dans mes yeux.

 » J’ai pris 14 rouges et n’en suis pas fier  »

Dans tes yeux, on peut lire une grande tension intérieure.

Oui, parfois, ça bout. J’ai pris des rouges, beaucoup pour un n°10. Tu veux savoir combien ? J’en ai pris 14. Exactement 14, et je n’en suis pas fier. Mais voilà, je suis un homme et, souvent, à l’intérieur, c’était un volcan. Et je ne me laissais pas faire.

Revenons sur le jeu. Albertini a dit un jour, à propos de l’équipe de France :  » On a accouché d’un monstre « . En 98, vous étiez devenu une équipe très tactique, mais aussi une équipe qui jouait avec trois milieux défensifs. Comment tu as pu t’épanouir dans un tel schéma, toi ?

Il y a une grosse méprise sur cette équipe de 98. J’entends souvent dire qu’on était une équipe défensive. C’est faux. C’est même tout le contraire. On était une équipe très physique, mais pas une équipe défensive, et d’ailleurs, on jouait 20 à 30 mètres plus haut que la plupart des équipes. Les gens regardent les noms et disent :  » Vous aviez une équipe défensive « . Mais c’est archi-faux, on pressait très haut sur l’adversaire, on était très offensifs, au contraire. Karembeu, il était presque ailier droit. Liza montait beaucoup aussi. Finalement, le seul joueur vraiment défensif, c’était Deschamps, qui était le plus en place tactiquement, mais Deschamps, il jouait toujours vers l’avant. Même chose pour Vieira ou Boghossian : toujours vers l’avant.

Pourquoi ça a merdé ensuite ? Vous n’arriviez plus à imprimer le rythme physiquement ? Vous étiez lassés de la victoire ?

C’est une suite de choses. En 2002, on s’est un peu éparpillés, d’abord, et puis, cela faisait quatre ou cinq ans qu’on n’avait pas perdu, et la première défaite a été une catastrophe qu’on n’a pas su gérer. Tout a été remis en cause après le match perdu contre le Sénégal. Alors que, fondamentalement, c’est aussi un match où on n’a pas de chance : on frappe le poteau, la barre, on peut tout aussi bien gagner… Après cette défaite, c’était un tout autre tournoi, on n’avait pas Pirès, je me suis blessé, et on n’est jamais revenus à la surface. On avait les trois meilleurs buteurs des grands championnats européens (Trezeguet pour l’Italie, Cissé pour la France, Henry pour l’Angleterre, ndlr), mais on n’a pas mis un but. Il faut le faire, quand même… Après, on ne s’est jamais vraiment relevés. 2004, c’était un peu mieux, mais ce n’était pas ça, et 2006, idem.

2006, vous allez quand même en finale…

Comme souvent dans ces cas-là, il faut un déclic. Et là, ça a été l’Espagne. A l’époque, le refrain partout en Espagne, c’était :  » On va mettre Zidane à la retraite « . Ils nous ont chauffés, et on était quand même un peu orgueilleux, on se disait :  » Va falloir les défoncer « . On leur a mis 3-1 et là, derrière, on a le Brésil, c’est l’idéal, quelque part, pour nous. Le Brésil, c’est spécial. Quand tu les joues, tu n’as rien à perdre. Le foot, c’est eux. On dit que ce sont les Anglais qui l’ont inventé, mais ceux qui aiment le ballon le savent : le foot, ce sera toujours le Brésil. Ils ont montré la voie. Ce n’est pas toujours efficace, mais tu t’en fous, c’est tellement beau quand ils jouent. Zico, Socrates, Junior, 82, 86, quand je vois ce maillot jaune, c’est tellement magnétique. Je suis obligé de regarder. Parfois, j’en peux plus de voir du foot à la télé, mais si c’est le Brésil, impossible de ne pas regarder… Et à chaque fois que j’ai joué contre eux, j’ai été transcendé. Même si tu me fais jouer un match de vétérans contre le Brésil, je serai bon. Ce maillot, ces joueurs, tout ce que ça représente ; tu as envie de leur montrer que t’es fort, toi aussi.

 » Dans le fond, je suis un mec bonnard  »

Tu parlais beaucoup du Brésil avec Ronaldo et Roberto Carlos, à Madrid ?

Enormément. Et ce qui me fascinait, c’est qu’ils vivaient à Madrid comme ils vivaient chez eux. C’était la fête, la rigolade, décontractés. Certains matins, ils arrivaient au centre d’entraînement avec les mêmes fringues que la veille, tu savais alors qu’ils n’avaient pas dormi, et Roberto Carlos s’approchait de moi et me soufflait :  » Zizou «  sous le nez. Le mec s’amusait quoi. C’était une telle force de la nature que sur le terrain, ça ne l’affectait pas ! Rien n’était grave pour eux, c’était comme s’ils n’avaient jamais de soucis, comme si rien ne les dérangeait jamais.

Toi, pour le coup, tu t’étais montré beaucoup plus sérieux dans l’optique de 2006.

J’ai commencé six mois avant la coupe du monde, dès janvier. Un régime d’ascète. Je me couchais tous les soirs à 21 h 30, je ne buvais même pas un Coca Cola. Et je bossais, je bossais, le physique, la muscu, j’avais un prof, un programme précis.

En parlant de musculation, Deschamps nous avait dit un jour que le préparateur physique de la Juve se moquait de toi parce que tu n’avais pas de pectoraux…

Tu me vois torse nu aujourd’hui, tu rigoles encore ! Les pectoraux, j’en n’ai jamais eus, je crois que je n’en aurai jamais, c’est trop tard maintenant ! Mais bon, c’est pas grave, hein, on joue pas au foot avec les pec’…

Quand tu as fait ton retour en 2006, il y a eu des rumeurs de dopage. A la Juve aussi.

(tranchant) Des conneries : je ne me suis jamais dopé, j’ai toujours été très clair là-dessus. Et j’ai toujours fait en sorte de ne pas alimenter la rumeur.

Quand on te voit à la télé, on a l’impression que tu es coincé, que tu n’as rien à dire, alors que quand on te connaît un peu mieux…

Quand il y a les caméras, je me ferme, c’est comme ça, je sais pas pourquoi, j’imagine probablement que ma famille regarde, et ça me stresse, mais je sais bien que c’est dommage, dans le fond, je suis un mec bonnard (rires), mais il faut un contexte où je sois à l’aise…

Tu comprends qu’on puisse malgré tout te reprocher ton manque d’engagement, notamment politique ?

Non, je ne comprends pas. Déjà, parce que je fais beaucoup de choses en dehors du terrain. Je m’engage pour des causes qui me touchent, mais je le fais pour le faire, pas pour qu’on en parle. Et pour ce qui est de la politique, moi, je ne me suis jamais pris pour un autre. J’ai un avis, évidemment que j’ai un avis, des convictions. Mais pour s’attaquer en public à un sujet politique ou même à un politique, il faut être prêt, il faut être armé, et je n’ai pas ces armes rhétoriques là.

 » J’ai toujours su d’où je venais et qui j’étais  »

C’est le rappeur Joey Starr qui avait dit un jour :  » Quand il y a Zidane président écrit sur l’Arc de Triomphe, il faut assumer « .

Mais moi, je n’ai rien demandé. Je voulais jouer au foot, avoir une famille… et j’ai joué au foot, et j’ai quatre enfants, j’essaie déjà d’être bon à la maison (rires). Je n’ai pas fait du foot pour être connu, je n’ai pas fait ça pour ça ! Moi, je voulais être chauffeur-livreur.

Chauffeur-livreur ?

Oui, chauffeur-livreur. Quand j’étais petit, il y avait un mec qui venait livrer les petits magasins à côté de l’endroit où on jouait, et à chaque fois, il nous demandait de l’aide. Certainement parce qu’il avait peur que si on continue à jouer, on casse quelque chose. Bref, à chaque fois, il nous donnait un petit quelque chose. J’aimais bien ces moments-là, j’aimais l’aider et je m’étais dit que, plus grand, je ferais ça. Il y a des mômes qui veulent faire pompier, moi, c’était chauffeur- livreur.

Et si tu avais été chauffeur-livreur…

Je serais le même homme aujourd’hui : quelqu’un de réservé, qui préfère être parmi les siens. Je pense d’ailleurs que les gens m’ont aussi apprécié parce que je ne la ramenais pas à chaque fois. En dehors du terrain, je suis Monsieur tout le monde, et même si, bien sûr, je ne le suis plus -j’en ai bien évidemment conscience-, je fais tout pour le rester malgré tout. J’ai conscience d’avoir compté dans la vie de certains gamins ; ce que j’ai fait, une coupe du monde, un championnat d’Europe, une ligue des champions, ce n’est pas rien naturellement, mais je n’ai jamais pris la grosse tête, j’ai toujours su d’où je venais et qui j’étais. Je suis comme ça, quoi qu’on en pense. Je suis sincèrement humble. Sans faux semblants. Je n’ai jamais pensé être le meilleur joueur du monde, par exemple. Je faisais partie des bons joueurs, mais tu ne m’entendras jamais dire que j’étais le meilleur. Tout simplement parce que je ne le pense vraiment pas. Et puis je trouve ça… Je n’ai jamais aimé me mettre en avant, je me suis protégé contre ça… Tous ces joueurs qui pensent être les meilleurs, ça doit être dur pour eux aujourd’hui. Tu imagines, quand tu es persuadé que tu as été le meilleur, et que tu ne l’es plus ?… Quelle souffrance ! Je n’envie pas ces mecs-là.

Et pourtant, tu me disais tout à l’heure que tu voulais être le meilleur.

Mais attention, je n’ai jamais manqué d’ambition ! J’ai toujours voulu être le meilleur joueur du monde, et j’ai toujours travaillé pour ça. Mais je n’ai pas été le meilleur, c’est tout. D’ailleurs, en Espagne, il y a eu un débat pour savoir si je faisais partie des cinq meilleurs joueurs du monde et quand on m’a posé la question, j’ai répondu sincèrement :  » Si je n’étais pas Zinedine Zidane, je ne mettrais pas Zinedine Zidane dans ce classement « . A la limite, je fais partie des vingt, peut-être. Mais pas des cinq.

Et qui tu mettrais dans les cinq, alors ?

Dans les cinq, j’en mettrais plus (rires), je mettrais Maradona, Pelé, Cruyff, Di Stefano, Platini, Messi, et les deux Ronaldo.

PAR FRANCK ANNESE, À AIX-EN-PROVENCE.

 » J’ai pris 14 rouges. Et je n’en suis pas fier. Mais voilà, je suis un homme et, souvent, à l’intérieur, c’était un volcan.  »

 » Certains matins, Ronaldo et Roberto Carlos arrivaient à l’entraînement avec les mêmes fringues que la veille. Tu savais alors qu’ils n’avaient pas dormi…  »

 » J’ai toujours voulu être le meilleur joueur du monde, et j’ai toujours travaillé pour ça. Mais je n’ai pas été le meilleur, c’est tout.  »

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