MISTER MICHEL VAILLANT

Et si on avait effectué le casting de l’adaptation de la BD dans le foot belge ?

J’ai assisté à l’avant-première du film réalisé par Louis-Pascal Couvelaire, produit par Luc Besson… La célèbrissime BD adaptée au grand écran et que tout bon Belge qui se respecte aura pris avec sérieux et considération, étant donné que nous sommes les meilleurs en BD.

Une réussite, c’est mon humble avis. La difficulté de projeter sur grand écran un tel personnage mythique a bien été contournée. Action, émotion, images impressionnantes, lumières surréalistes, personnages parfaitement choisis. Moi qui d’habitude trouve toujours matière à râler quand je regarde un film, là je me suis retrouvé concentré et muet. D’accord, ce n’est pas du David Lynch, du MartinScorcese ou du StanleyKubrick, mais pourquoi toujours faire le difficile ?

Pas besoin sans cesse de voir des gueules méga connues pour avoir de la qualité. Souvent, c’est l’inverse d’ailleurs.

Réflexe automatique : plus il y a d’argent dépensé pour la promo d’un film, plus il y a des chances de tomber dans le panneau (publicitaire) et de faire partie des suiveurs grand public. Bon, je prends un peu la défense des moins connus, souvent très talentueux et attachants et qui font malgré tout perdurer la qualité du cinéma.

Merci à Jean Graton pour sa série légendaire qui a contribué à notre patrimoine culturel. Michel Vaillant… j’aurais d’ailleurs très bien associé le personnage au non moins célèbre Mister Michel (en plus jeune bien sûr) pour le rôle.

Gueule carrée, personnalité, charisme, audace, arrogance parfois, fonceur, indestructible, amateur de belles voitures, de belles femmes (encore aujourd’hui ?), intelligent, ambitieux, humainement fidèle malgré la rudesse du métier. Alors, pilote numéro un de l’écurie Vaillant(e), ou chauffeur de l’écurie Constant ? Ou, pourquoi n’a-t-on pas choisi Jean-Marie pour le rôle ? Il y a vraiment des choses qui m’échappent…

Jean-Pierre Cassel (père de Michel Vaillant dans le film) serait Roger Vanden Stock, figure grisonnante emblématique du scénario. Bob Cramer me fait un peu penser à Trond Sollied, vraiment, mais comme c’est l’ennemi juré de Michel Vaillant, Mister Michel donc, l’âge ne colle pas. Avec quelques années de plus, un Antoine Vanhove en Bob Cramer serait plus crédible. Et puis alors Julie Wood ? Ce n’est pas évident de l’associer à une figure féminine footballistique assez connue de tous. Pour l’instant, je n’ai trouvé que la femme de Cisse Severeyns ou Patrick Goots. Mais si vous avez une autre idée, faites-le moi savoir.

Luc Besson, lui, pourrait être le Johan Vermeersch décoloré du ballon rond, faisant croire à tout Bruxelles qu’il va transférer Roger Milla. Pour sauver le monde, il y a Johan Bruce Willis Boskamp, toujours prêt à mettre une mandale aux méchants.

Hugo Steve Martin Broos restera toujours fidèle à ses choix d’acteurs pour les films qu’il a réalisés, rivalité oblige dans la quête du box-office. Mais il paraît que l’épisode 2 n’aura pas lieu.

Bien souvent, les similitudes existent entre le foot et le cinéma. Un joueur qui s’écroule dans le rectangle s’entendra dire : – Arrête ton cinéma ! L’acteur qui se plante s’entendra dire peut-être : – Allez dégage !Eric Cantona et Vinnie Jones sont les deux exemples célèbres d’une reconversion réussie, mais dans l’autre sens il est impossible de voir un jour Edward Norton sur les pelouses. Dommage.

Propos recueillis par Pierre Danvoye

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