Mirabelle et sens artistique

Que faites-vous en-dehors du football?

Tony Herreman (32 ans): En été, je m’adonne régulièrement au tennis. J’aime les films et le bowling, l’escalade en salle et la pétanque. Je regarde beaucoup la télévision et de temps à autre, je joue à la PlayStation. Je n’ai pas vraiment de programme télévisé favori mais je suis le sport. Outre Canal+, MTV et TMF sont souvent branchées. Je me considère comme un véritable amateur de musique. Même en voiture, la radio est toujours allumée, à moins que je n’écoute un CD. Je n’aime pas le hard-rock, ni la house.

Si vous n’aviez pas réussi en football, que seriez-vous devenu?

Oh, je ne sais vraiment pas ce que je ferais maintenant. J’ai étudié la menuiserie mais j’ai toujours rêvé de devenir footballeur pro. Mon père a lui-même évolué en D1. Il m’a refilé le virus. Je suis conscient d’avoir eu beaucoup de chance car tout le monde n’a pas la possibilité de faire son travail de son hobby. Trop peu de joueurs le comprennent.

Avez-vous une passion?

Mon chien, je crois. Son vrai nom est Mirabelle, mais nous l’appelons toujours Juul ou Bruin. Nous avons toujours eu des chiens de cette race, qui s’appelaient tous Mirabelle….

Avec qui aimeriez-vous un jour avoir un entretien?

( Il réfléchit longuement) Avec Kim Clijsters. Son père m’a entraîné et elle venait souvent voir les matches, à cette époque. Je ne peux que l’admirer quand je vois ce qu’elle réalise en tennis. Elle a une énorme rage de vaincre. C’est une qualité que j’apprécie chez les sportifs. Elle n’abandonne jamais.

A quel objet êtes-vous particulièrement attaché?

A la photo de ma belle-mère. Elle est décédée il y a quatre ans, un peu plus d’une semaine avant notre mariage. Ce fut une période très pénible. Je ne suis pas de ceux qui fréquentent assidûment les cimetières, mais je pense souvent à elle. Me souvenir d’elle m’insuffle de la force car elle était elle-même une femme forte et courageuse. Elle était atteinte d’un cancer. Elle savait qu’elle allait mourir mais elle a eu le courage de régler elle-même son enterrement, dans les moindres détails. Cette année-là, j’ai été élu joueur le plus méritant de La Gantoise. Je le lui dois. Elle m’a donné la force de me surpasser.

Vous faites construire une maison….

En effet. Nos parents habitent à Hamme et notre construction est à 100 mètres de chez mon beau-père, qui nous héberge provisoirement. La maison n’est pas tout à fait prête mais Vanessa a déjà choisi toute la décoration. Je lui en suis reconnaissant car avec mes déplacements à Charleroi, je n’ai plus guère de temps.

Quel rêve aimeriez-vous réaliser?

Si c’est possible, j’aimerais avoir un enfant. Nous avons d’ailleurs des projets en ce sens. Nous en aurons un mais j’espère qu’il sera suivi d’un autre, pour ne pas être trop seul.

Quelle période de votre vie aimeriez-vous revivre?

Le jour de mon mariage mais en présence de ma belle-mère.

Quelle influence a Vanessa sur vous?

Beaucoup! Elle voit certaines choses sous un angle différent et elle m’apprend beaucoup.

Quelles sont ses traits les plus typiques?

Elle est très nerveuse. Par exemple, quand on a de la visite, elle veut que tout soit parfait. Elle est très méticuleuse, ce que j’apprécie.

Etes-vous d’un naturel émotif?

Oui, quand même. J’ai pleuré quand nous nous sommes mariés. Notre mariage avait lieu dans l’église où nous avions célébré l’enterrement de la mère de Vanessa, quelques jours plus tôt. Quand nous y sommes entrés, j’ai cédé à l’émotion. Même dans des circonstances normales, je suis plutôt émotif. Il m’arrive de pleurer quand je vis une situation vraiment pénible.

Qui a arrangé votre premier rendez-vous?

Vanessa Schelfaut (28 ans): Tony, je pense. Nous nous sommes connus par l’intermédiaire d’une camarade de classe. Son père était supporter et nous l’accompagnions de temps en temps. Au début, ce n’était vraiment pas facile car Tony entretenait toujours une relation avec une autre fille.

Comment vos parents ont-ils réagi?

Ma mère n’a pas apprécié, au début, surtout. Je n’avais que 17 ans et Tony en avait déjà 21. En plus, il évoluait déjà en D1, à cette époque, et ma mère se demandait si ses intentions étaient sérieuses. Les problèmes se sont aplanis au fil du temps.

Aimez-vous le football?

J’ai appris à l’aimer. A force de suivre des matches, j’ai appris à lire le jeu et maintenant, je ne pourrais plus m’en passer. J’essaie d’assister à toutes les rencontres.

Quel aspect de son travail vous dérange-t-il le plus?

Le fait qu’il doive beaucoup se reposer. Tony a vraiment besoin de beaucoup de repos. Le dimanche est le seul jour que nous puissions vraiment nous consacrer, puisque je travaille en semaine et qu’il joue généralement le samedi. Lorsqu’il était au GBA, il devait souvent s’entraîner le dimanche matin mais ce n’est heureusement pas le cas à Charleroi.

Le luxe est-il important pour vous?

L’aspect pratique des choses m’intéresse davantage! Le luxe n’est pas indispensable mais il est quand même agréable. Je ne mentirai pas: pouvoir acheter certaines choses sans regarder est chouette. Nous avons tous les deux une belle voiture et en matière d’habillement, je ne suis pas non plus obligée de faire attention aux étiquettes.

Attachez-vous beaucoup d’importance à l’apparence?

Quand même. Je pense qu’une apparence soignée vous permet de faire meilleure impression. C’est important pour moi-même. Il faut se sentir bien dans sa peau. Tony me demande souvent ce qu’il doit mettre et je l’aide volontiers. Quand nous avons de la visite, je n’aime pas qu’il se balade en survêtement. C’est une question de respect pour les gens.

Quelles études avez-vous faites?

Un graduat en comptabilité. Je suis maintenant comptable dans une entreprise bruxelloise. Je ne pourrais pas rester à la maison. Même quand nous aurons un enfant, je n’ai pas l’intention d’arrêter définitivement de travailler.

Faites-vous du sport?

L’été, je joue régulièrement au tennis. Pour l’instant, je vais chaque semaine à la musculation avec ma soeur. En général, je pars à contre-coeur mais après-coup, je suis toujours contente de l’avoir fait. C’est cyclique. A certains moments, j’ai envie de faire du sport tous les jours, à d’autres, je ne bougerais pas.

D’autres hobbies?

J’aime ce qui est créatif. J’adore composer des bouquets. J’aimerais aussi peindre. Je ne l’ai jamais fait et je ne sais donc pas si je suis douée pour ça. Mais j’ai la fibre artistique.

Qu’aimez-vous particulièrement?

Les choses les plus simples. Il ne m’en faut pas beaucoup. Des détails peuvent me réjouir, comme une petite fleur qui commence à pousser ou le parfum des arbres quand nous allons promener.

Tony est-il romantique?

Pas vraiment, encore qu’il lui arrive de se surpasser. Il m’a demandée en mariage sur le terrain de La Gantoise. C’était avant le match contre Harelbeke. Toute la famille y assistait, soi-disant parce que c’était le dernier match de la saison. On m’avait dit que je devais remettre des fleurs à un club d’amateurs qu’entraînait le père de Tony. En fait, ces fleurs m’étaient destinées.

Quelles sont ses principales qualités?

Il est très attentionné mais l’essentiel, c’est que je me sente bien avec lui.

Et ses défauts?

Oh… Quand il a quelque chose en tête, il est difficile de le faire changer d’avis. Il est très têtu.

Ilse Peleman

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