MICHEL VERSCHUEREN

L’ex-manager d’Anderlecht est devenu un inconditionnel de Twitter, non sans déclencher quelques polémiques.

En voyant un compte à votre nom, on a d’abord cru qu’il s’agissait d’un faux profil. N’êtes-vous pas trop âgé pour ce genre de technologie ?

Si tu me considères comme un vieux, je raccroche ! C’est un média utile pour dialoguer avec les supporters, tant que cela ne va pas trop loin. Je m’amuse. J’ai 3.000 suiveurs. Pas mal, hein ? C’est mon fils Michael qui m’a incité à m’y mettre. Tu connais mon fils ? Il s’occupe d’une société de communication, il travaille dans l’immobilier et il est actionnaire d’Anderlecht.

Le 28 janvier dernier, vous annoncez quitter provisoirement Twitter avant de remettre un message… trois jours plus tard !

J’ai été perturbé par le tifo sur Steven Defour. C’était un acte méchant et j’ai pris mes distances de manière polie. J’ai employé le terme  » gortig  » dans mon message, qui peut se traduire par  » blessant  » en français. Je trouvais injuste le fait que l’Union belge n’ait pas les moyens de poursuivre les responsables. Mais quand j’ai appris qu’elle lancerait tout de même des démarches, j’ai fait marche arrière.

Il y a quelques mois, vous avez provoqué une polémique avec un message sur les étudiants et le minerval à l’Université :  » Pour se plaindre et se saouler, ils ont toujours le temps et l’argent, mais pas pour payer des frais d’inscription plus élevés. Incompréhensible.  »

Sais-tu que, plus jeune, je me levais à 4 heures du matin pour soulever des sacs de pommes de terre de 50 kg à Seraing et gagner un peu d’argent ? J’ai appris à parler un français convenable de cette manière. C’est le message que je tenais à transmettre : travaillez au lieu de faire n’importe quoi ! La suite m’a donné raison : par après, un scandale a éclaté à Louvain avec des étudiants ivres qui ont tenté de pénétrer chez une étudiante pendant la nuit pour… je ne te fais pas un dessin ! Mais évitons d’en rajouter, je n’ai pas envie de remettre de l’huile sur le feu.

Vous êtes plus prudent ?

Mon fils m’a dit d’éviter d’attaquer les gens. Sinon, la situation se retourne contre toi. Mais Twitter est un outil formidable. Mon but est d’encourager le respect. Les clubs sont des concurrents sportifs mais pas des ennemis. L’UEFA défend ces valeurs et nous devons agir de la même façon. Nous avons besoin du retour du respect dans bien des domaines : sport, finances, etc.

Les autres réseaux sociaux vous intéressent ?

Non. Je me contente de donner mes pensées sur Twitter. Et je ne suis pas beaucoup les comptes des autres.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Considère-moi comme un vieux et je raccroche.  »

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