Messi est le plus grand

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

C’est entouré de deux gardes du corps que Lionel Messi a fait son entrée, le lundi de la semaine passée, au Kongresshaus de Zürich, où avait lieu la cérémonie de remise du Ballon d’Or 2012. Où que ses pas le conduisent, le talentueux joueur argentin du Barça est toujours écarté quasi hermétiquement du monde extérieur et de la foule des curieux. Le seul endroit où la Pulga est libre de mouvement, c’est finalement le terrain. C’est là qu’il se sent le mieux. Le maestro préfère de loin les projecteurs des stades que la lumière des spots. La preuve par son empressement d’en finir, dans la ville suisse, après que le plus prestigieux trophée individuel pour un footballeur lui eut été remis pour la 4e fois de rang et qu’à la hâte il remercia tous ceux qui avaient contribué à son succès, à savoir ses coéquipiers barcelonais, Andres Iniesta en tête.

A 25 ans, Leo passe aujourd’hui pour le meilleur footballeur de tous les temps. En dépit de sa petite taille, il est bel et bien le plus grand. N’en déplaise à Pelé qui de manière un tant soit peu pathétique, continue à lui chercher noise, arguant qu’on débattra sur le sujet le jour où Messi aura à son tour remporté trois Coupes du Monde et planté plus de 1200 buts. Désolé mais ni le Brésilien, ni Diego Maradona, ni Johan Cruyff n’arrivent à la même aisance, balle au pied, que l’artiste du Camp Nou. Le seul domaine où ce trio le supplante, c’est en matière de charisme et de déclarations fortes. Jamais encore, le quadruple Ballon d’Or ne s’est abaissé à ce genre de réflexions. Tout simplement parce qu’il estime qu’il n’a aucune raison de se sentir supérieur aux autres.

Messi reste sur une année 2012 phénoménale, qui l’a vu inscrire 91 buts, soit 6 de plus que le Bomber allemand Gerd Müller en 1974. L’Argentin a d’ailleurs remis, en guise d’hommage à celui qui l’a inspiré, un de ses maillots, dûment signé et accompagné d’un petit mot gentil. De sa part, il ne pouvait évidemment pas en aller autrement. Le joueur, qui vient de rempiler chez les Blaugranas jusqu’en 2018, se sent comme un poisson dans l’eau là-bas. Récemment, les Russes d’Anzhi Makhachkala lui ont offert un pont d’or pour militer chez eux. Mais le petit Leo a décliné l’offre, même si elle aurait fait de lui le footeux le mieux payé du monde. Il est vrai qu’il n’a pas à se plaindre : grâce à ses contrats publicitaires, il palpe 23 millions d’euros par an. Auxquels s’ajoutent 12 millions de salaire au Barça.

JACQUES SYS

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