MEHDI BAYAT

L’administrateur délégué des Zèbres répond aux questions brûlantes.

1 On parle beaucoup d’un problème d’attaquant à Charleroi pour l’instant. Vous trouvez qu’on en fait trop ?

Ce que je pense, c’est qu’il y a un blocage psychologique, chez beaucoup de gens, par rapport à Jérémy Perbet, et à ce qu’il a réalisé la saison dernière. Jérémy a été meilleur buteur, et il a été tellement bon qu’il n’a même pas laissé la moindre chance à ses concurrents, qui vont pouvoir prouver leur valeur maintenant qu’il est parti. Si je prends le cas de David Pollet, il n’était pas loin d’être meilleur buteur quand il nous avait quittés en cours de saison pour rejoindre Anderlecht. Depuis, il n’a pas reçu de temps de jeu suffisant, et il a eu la malchance de se blesser en début de préparation alors qu’il semblait revenir très fort dans le parcours. J’ai une totale confiance en lui, ainsi qu’en Chris Bedia, notre nouvel attaquant, duquel on n’a encore rien vu pour l’instant. Nous sommes au début du mois d’août, nos attaquants ont encore un mois pour montrer qu’on a raison de leur faire confiance.

2 Pour vous, le mercato pourrait s’arrêter maintenant ? L’effectif actuel est suffisant pour que Charleroi réussisse sa saison ?

Si je regarde notre noyau à l’heure actuelle, nous sommes l’une des rares équipes, avec Gand et Bruges, à avoir presque conservé le même noyau que la saison dernière. Nous avons seulement perdu Jérémy Perbet et Dieumerci Ndongala. On mise donc sur cette stabilité, sans oublier le fait que Mamadou Fall a prouvé, en préparation et dès ses débuts en Division 1, qu’il allait pouvoir remplacer Ndongala sans problème. Globalement, je suis donc très satisfait de l’équipe actuelle. Et s’il devait y avoir des problèmes en cours de route, il nous reste un mois pour les rectifier.

3 La prochaine étape dans cette croissance, c’est de remplir la salle des trophées ?

À Charleroi, la Coupe de Belgique est toujours un objectif prioritaire. Et elle le sera chaque année, jusqu’à ce qu’on la remporte. Parce qu’après 115 ans d’histoire, il est temps d’enfin pouvoir dire qu’on a gagné quelque chose !

4 Les transferts effectués par vos concurrents, ça vous effraie dans la lutte pour le top 6 ?

J’ai l’impression qu’aujourd’hui, il y a vraiment un top 8 qui se dégage dans le championnat, avec les six équipes qui ont disputé les play-offs 1 la saison dernière, mais aussi le Standard et Charleroi. Ostende et Zulte Waregem se sont renforcés, c’est sûr, et il n’y aura que six places. Il est évident que la lutte sera de plus en plus dure chaque année, mais on se doit de fixer des objectifs et le nôtre est de faire mieux que la saison passée. Et si je repense à l’année dernière, on avait certainement les moyens de finir dans les six premiers, et sans cette carte rouge précoce à Genk on jouerait peut-être les tours préliminaires de l’Europa League à leur place.

5 L’affluence du stade, par rapport au standing acquis par Charleroi, ça reste une déception ?

Il y a un peu de déception, c’est vrai, mais certainement pas de fatalisme. Charleroi peut compter sur un fantastique noyau dur de supporters, qui sont massés dans la T4 et dans une partie de la T3. Mais au-delà de ça, je n’ai pas de frustration ou de honte à dire que c’est par la régularité des résultats qu’on va parvenir à remplir le stade. Il n’y a rien à faire, on aime soutenir une équipe qui gagne. Mais c’est vrai que ça prend plus de temps que je ne l’aurais voulu, parce qu’on montre tout de même, par nos actions et nos investissements depuis la reprise du club, que l’on veut faire grandir Charleroi.

PAR GUILLAUME GAUTIER

 » J’ai une confiance totale en David Pollet et Chris Bedia.  » – MEHDI BAYAT

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