Médian modeste mais fin

par Frederic Vanheule

D irk Geeraerd (44 ans) cessa de jouer à 24 ans suite à des problèmes de genou récurrents et se consacra au coaching. Dirk Tembuyser a grandi avec l’entraîneur de Roulers. Il était son voisin de classe à l’école primaire et tous deux ont joué à Audenaerde :  » Dirk était un médian droit. Sans ses problèmes de genou, il aurait tout au plus pu jouer en première provinciale. Il n’était pas des plus rapides, misait plutôt sur sa technique et ses bonnes feintes. Il était très assidu, particulièrement fanatique. Les erreurs tactiques l’énervaient particulièrement. Il voulait toujours gagner et estimait que nous devions jouer offensivement. Il ne pensait et ne pense toujours qu’au football. Après l’entraînement, il nous arrivait souvent de faire des trois contre trois ou des deux contre deux sur le terrain de basket. C’était son moment favori car il lui permettait d’entretenir sa technique et de perfectionner son crochet. Il lui arrivait de marquer mais il était incapable de tirer des 25 mètres. Il préférait les actions, aimait surgir au deuxième piquet, contrôler de la poitrine et marquer. Il avait une bonne frappe, pas très puissante mais précise. Il n’était pas le meilleur joueur de l’équipe. Trop frêle, il souffrait face à des adversaires physiquement plus costauds. Et, il avait horreur du jeu dur. Pour lui, il fallait toujours aller de l’avant.  »

Romain Maebe eut le jeune Dirk Geeraerd sous ses ordres au DES Leupegem, en troisième provinciale puis est devenu son oncle par alliance :  » Je trouvais qu’il était meilleur dans l’axe car sa finesse technique lui permettait de faire la différence. Il pouvait également isoler un partenaire devant le but grâce à une passe en profondeur. Il n’était pas très dur, il préférait le beau jeu. Il aimait attaquer, jouait au feeling et tentait de faire bon usage du ballon. Sa vitesse d’exécution et son endurance étaient bonnes. De plus, ses passes étaient pures. Mais il aimait bien le ballon, hein (il grimace). Dribbler, c’était son péché mignon. Mais il ne négligeait jamais son travail défensif. Ce n’était pas un tricheur, il se donnait toujours à fond. Il était très perfectionniste, très critique envers lui-même. Vraiment un type agréable.  »

Pierre Holvoet fut également son entraîneur à Leupegem.  » Il était de la même génération que Frank De Bleeckere « , explique ce professeur d’économie à l’Athénée d’Audenaerde.  » Ce n’étaient pas des stars mais ils avaient du caractère. Dirk avait beaucoup de tempérament, parfois un peu trop. Il ne savait pas perdre, se fâchait et dépassait parfois les limites. Heureusement, les autres joueurs le calmaient à temps.  »

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