MBO ET MOUSCRON IRONT-ILS EN JUSTICE?

La décision tombera en fin de semaine.

Pour Mbo Mpenza, les vacances ont déjà commencé. Armé de ses béquilles, il a mis le cap sur la France. Et non sur la Guadeloupe, comme prévu à l’origine. « Les médecins m’ont dit que, si je restais plus de six heures dans un avion, je risquais une phlébite », dit-il. « Mais, bon, je dois voir le bon côté des choses: ma jambe blessée ne me fait pas souffrir ».

On a pu lire partout, depuis quelques semaines, que Mouscron et Mbo attaquaient en justice le joueur d’Overpelt qui a blessé l’international hurlu en Coupe. C’est prématuré. Maître Laurent Denis, son avocat, donne des éclaircissements.

« J’ai vu plusieurs fois les images de l’agression et je prépare actuellement une note de réflexion qui déterminera aussi la position du club dans cette affaire », explique-t-il. « Avant de déposer plainte, nous voulons être sûrs que nous avons des chances de gagner le procès. Cette phase est un cas limite. Tombe-t-elle sous le coup de l’acceptation du risque par un joueur de football? Selon la loi, quand un footballeur monte sur un terrain, il accepte les règles du jeu et certains risques liés à certaines phases de jeu. Dans le cas de Mbo, j’estime que la faute a eu lieu en dehors d’une phase de jeu. Au moment où il tackle mon client, le joueur d’Overpelt ne peut plus récupérer le ballon. L’arbitre lui a donné une deuxième carte jaune. C’est donc la preuve qu’il estimait qu’il y avait bel et bien une faute. J’aurais toutefois préféré qu’il sorte une rouge directe car cela aurait pu nous servir dans notre défense ».

Mouscron n’a donc pas encore déposé plainte. « Soit il y aura une plainte commune par le joueur et le club, soit ce seront deux plaintes séparées, soit il n’y aura aucun recours à la justice », poursuit Maître Denis. « Nous prendrons une décision en fin de semaine. Une chose est toutefois déjà sûre: nous opterions pour une ou des plaintes au civil, et pas au pénal. Et nous plaiderions les coups et blessures, volontaires ou involontaires. Le civil présente l’avantage que le jugement est rendu beaucoup plus rapidement qu’au pénal, vu qu’on traite directement du fond de l’affaire. Pour Mbo, ce n’est pas une question d’argent. Il n’a pas besoin d’aller en justice pour gagner sa vie. Il en fait plutôt une question de principe. Le joueur fautif ne s’est même pas excusé et a quitté le terrain avec un sourire ironique. C’est cela qui énerve surtout mon client. Mais il demanderait quand même, évidemment, des dommages pour la perte de primes et l’impossibilité d’être transféré pendant le mercato d’hiver. Pour le club, par contre, le préjudice financier peut être très important ». (P. Danvoye)

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