Maton :  » Ma pire finale de CL, c’était à Moscou « 

Ce samedi, Luc Maton sera en compagnie d’Emiliano Bonfigli à Londres pour commenter sa 7e finale de Champions League. Il revient sur les coulisses de l’événement et ses meilleurs souvenirs.

A quoi ressemble une finale de Champions League ?

Luc Maton : Il y a plus de 500 personnes accréditées ! C’est très agréable car on retrouve tous les journalistes et consultants, souvent d’anciens grands joueurs, qu’on a croisés au gré des rencontres : Gianluca Vialli, Marcello Lippi, Bixente Lizarazu, Per Friman (ex-Anderlecht),… Durant la saison, on s’échange des infos. Le jour de la finale, c’est une grosse machine. Il y a une douzaine de cars rien que pour la presse ! Nous sommes présents sur place le vendredi avec un caméraman et un ingénieur son. Ce dernier est nécessaire car on veut éviter le moindre souci.

Des rencontres marquantes ?

Rudolf Benzler, un des responsables de presse, est un Allemand qui a vécu à Bruges. Il est resté très attaché au Club et il savait même qu’il devait jouer la finale des play-offs 2 contre Westerlo ! Quand il voit nos noms, il s’arrange toujours pour bien nous placer. J’ai récemment eu une petite empoignade verbale avec un journaliste suisse avec qui je m’entends bien et qui suit beaucoup le cyclisme. Il avait tout misé sur Fabian Cancellera pour les classiques printanières et il n’a pas supporté qu’un inconnu comme Johan Van Summeren remporte Paris-Roubaix. On l’a pas mal charrié avec ça au point qu’un autre journaliste qui travaillait dans la tribune nous a demandé de nous en aller ! On a poursuivi la discussion dans un bar, tard dans la nuit.

Quelle a été votre meilleure finale ?

Istanbul 2005. Pour le retour incroyable de Liverpool sur Milan mais aussi pour l’ambiance en dehors du stade. Le frère de l’une de mes connaissances turques tenait un restaurant là-bas. Il nous a accueillis comme des rois et on a dégusté des plats locaux pour pas un balle. On a croisé Pierre-Yves Hendrickx et sa femme sur place et on a sympathisé avec les tifosi du club de supporters de Milan pour le Benelux. La soirée s’est poursuivie dans les rues d’Istanbul et Pierre-Yves a même un peu paniqué. C’était la murge ( sic) totale ! (il rit)

Et la pire ?

Moscou 2008. La sécurité était étouffante. Le car de la presse a été fouillé par des militaires. La zone de sécurité autour du stade était hyper-large. Les Anglais avaient été parqués et l’ambiance était morte dans la ville. Martin Soyer s’était attardé pour réaliser des reportages et il n’y avait plus un seul taxi. Il avait éprouvé de grosses difficultés pour revenir à l’hôtel.

PAR SIMON BARZYCZAK

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