Masson juge le banc

Frans Masson, T3 du Standard, pousse l’analyse :  » Même si elles ne jouent que quelques minutes, les doublures doivent être prêtes à 100 % car tout peut se jouer sur un changement. C’est pour cela que Laszlo Bölöni est aussi exigeant avec les valeurs affirmées qu’avec les jeunes. Il ne lâche jamais ceux qui jouent moins et ne permet jamais à un joueur de lever le pied. Le coach attend toujours des réponses à l’entraînement avant d’opter pour l’une ou l’autre solution.  »

En début de saison, le T1 de Sclessin n’avait-il pourtant pas estimé que son armée de l’ombre n’était pas assez fournie ? Il voulait plus de qualité, moins de quantité, plus de joueurs susceptibles d’intégrer tout de suite l’équipe de base. L’empereur austro-hongrois a mis la pression sur les jeunes ( Réginal Goreux et Landry Mulemo), sur Benjamin Nicaise et n’a pas hésité récemment à être dur à l’égard d’ Aragon Espinoza ( » Je n’ai rien à lui reprocher sur les trois buts encaissés à Braga. Mais j’attends aussi des miracles : à 2-0, les données du match retour auraient été très différentes « ).

On sait qu’Espinoza n’accepte pas les nouvelles conditions de contrat proposées par Sclessin : son avenir est ailleurs et la direction a désormais pour premier choix Sinan Bolat, qui – pour son malheur – s’est blessé contre Braga lors de son baptême du feu.

Masson :  » Bolat est un jeune gardien qui dégage de l’assurance, de la présence et de l’ambition. Il a la bonne attitude et un autre jeune gardien, Anthony Moris, est en phase d’apprentissage alors que Bolat a déjà un petit vécu en D1. Bref, il y a déjà des nouvelles options intéressantes en plus des réservistes connus.  »

 » Alexandre Da Silva est un peu dans le même cas que Moris : cet arrière peut réussir mais le chemin sera long, très long même.  »

 » Il y a un an, le grand public ne connaissait pas Goreux. Il a été utile et doit confirmer, c’est le plus difficile, surtout avec la présence de Wilfried Dalmat dans ce secteur. Le coach a bien fait de lui secouer les puces et Réginal a compris, ose plus, soigne ses centres, ses percussions, son job défensif et, finalement, toute sa production. Il est réceptif et même demandeur de conseils. C’est la preuve qu’il a compris l’importance de l’enjeu.  »

 » Marco Ingrao est un exemple lui aussi. Son temps de jeu est limité mais il continue à y croire.  »

 » Si quelqu’un dépanne vraiment derrière, c’est Tomislav Mikulic. En général, on l’appelle pour remplacer Oguchi Onyewu ou Momo Sarr et le Croate le fait en vrai pro. Il manque un peu d’explosivité sur les premiers mètres mais compense par son métier, son placement et son engagement. Mulemo a progressé défensivement. Il était important pour lui de trouver le juste équilibre entre ses habitudes d’homme de couloir très offensif et l’obligation de bien fermer la baraque. Sa première tâche est défensive. Il l’a compris et constitue désormais une solution au back gauche.  »

 » Je peux me tromper, mais Mehdi Carcela-Gonzalez a tout pour vivre une belle carrière. C’est un médian doué qui doit muscler sa production, surtout dans les duels. Pour lui, quelque part, le football est toujours un jeu, pas encore un métier. Il doit être plus simple, efficace tout de suite, pas après trois dribbles. S’il y arrive, ce sera superbe.  »

 » Eliaquim Mangala a déjà étalé ses potentialités dont les moindres ne sont pas la polyvalence, la taille, le toupet, la présence. Mais il doit répéter sans cesse ses fondamentaux pour être plus à l’aise dans le jeu court, les passes, les dribbles, etc.  »

 » Hirac Yagan est pétri de talent et n’a pas froid aux yeux.  »

 » Benjamin Nicaise est une bénédiction dans un groupe, un exemple et un leader même s’il ne joue pas tout le temps. Il vit son métier à fond, pose des questions, essaye toujours de comprendre ce qu’on fait ou ce qui se passe. En semaine, quand Nicaise prend la parole, les autres se taisent.  »

 » Salim Toama s’est effacé. L’Israélien est un fin technicien, un beau frappeur mais son registre n’est pas idéal pour les exigences du football qui exige beaucoup d’engagement.  »

 » ChristianBenteke a du coffre. Humble, il doit remettre l’ouvrage sur le métier, garder sa sérénité dans le dernier geste.  »

 » Leon Benko est en gros progrès. Quand il est arrivé au Standard, il n’avait quasiment plus joué depuis plus d’un an. Après plus d’une demi-saison, ce n’est plus le même joueur tant il a progressé : il ne lui manque plus qu’un déclic pour retrouver le chemin des filets.  »

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