Marc Delire (Belgacom, AB3)

Journaliste qui a failli recevoir un pain de Philippe Albert

Tu commentes ce mercredi la finale de l’Europa League sur AB3. Un prono ?

Vu la présence de Thibaut Courtois, l’Atlético Madrid est mon favori de c£ur. Mais j’aimerais aussi que Bilbao l’emporte pour Marcelo Bielsa. Pep Guardiola le vénère. Ce n’est pas un hasard. Ce genre de gars te fait vraiment prendre conscience de l’importance d’un entraîneur.

L’année prochaine, tu présenteras la Champions League sur Belgacom. L’assouvissement d’un fantasme ?

Je suis devenu numéro 1 foot de la RTBF au moment où RTL a piqué les droits. C’était en 2000-2001, l’année où Anderlecht a cartonné. Cela m’a un peu frustré. La CL, c’est le meilleur foot du monde. Les tours préliminaires sont peut-être moins passionnants mais avec le multi-live qu’on va mettre en place, le spectacle sera au rendez-vous !

Ton rituel avant un direct ?

Je ne bois jamais d’alcool ! Un prédécesseur, qui se reconnaîtra, avait cette habitude. Je me rattrape après le match avec quelques chopes et une bonne bouffe. Ma seule manie, c’est avec Benoît Thans. Comme nous sommes tous les deux gauchers, je veux qu’il soit placé à ma gauche.

Ton interview la plus étrange ?

Quand j’étais stagiaire, j’ai interviewé Jean-Luc Dehaene au bord d’un terrain. On nous balançait des pièces de monnaie, des verres de bière… Je lui ai demandé s’il ne se déplaçait pas avec des gardes du corps. Il m’a répondu :  » Dans la vie, il ne faut jamais montrer sa peur ! »

La personnalité la plus sympa ?

Enzo Scifo est toujours agréable. Un de mes meilleurs souvenirs est lié à Philippe Albert. Après un match contre le Pays de Galles, je lui avais dit qu’il avait le choix de se trouver moyen, mauvais ou très mauvais. J’ai cru qu’il allait me foutre un pain ! Quelques mois plus tard, je l’ai rejoint à Newcastle pour un reportage. On a fini par faire la java et écumer les bars.

La personnalité la plus difficile à interviewer ?

A la question de savoir s’il allait aligner Scifo ou Marc Degryse, Wilfried Van Moer n’a pas voulu me répondre en français. Alain Courtois, secrétaire de l’Union belge, voulait qu’Ariel Jacobs, T2 des Diables, fasse l’interview. J’ai refusé et, dans le reportage du JT, j’ai dit au public qu’il ne connaîtrait pas la réponse du sélectionneur vu qu’il refusait de s’exprimer en français. Michel D’Hooghe est alors venu me trouver pour me dire que Van Moer allait immédiatement prendre des cours !

Le truc le plus fou qui te soit arrivé ?

Aux Jeux olympiques d’Atlanta, lors de l’explosion de la bombe. Le prince Alexandre de Merode a donné une conférence de presse qui a duré des plombes. Or, je voulais l’interviewer individuellement pour un duplex du JT. J’ai donc avancé à quatre pattes vers la table et je lui ai donc formulé ma demande. Il a accepté, a quitté la conférence de presse et m’a suivi ! Après le duplex, il m’a dit :  » Bon, je suppose qu’il est trop tard pour retourner à la conférence, j’ai besoin de me sustenter.  » Et on est allé manger un morceau ensemble.

PAR SIMON BARZYCZAK

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