Manu Jous (Vivacité)

Commentateur qui a créé le buzz avec Cantona.

On dit que tu formes le meilleur duo de commentateurs avec Thierry Luthers. Vrai ?

Tant mieux mais je ne peux pas juger. C’est vrai qu’une grande complicité nous unit. On sait comment rebondir quand l’autre dit quelque chose. Nous avons les mêmes références culturelles. Nous sommes tous les deux fans de cinéma, avec quelques films cultes (C’est arrivé près de chez vous,…) en commun.

Luthers avoue son penchant pour le Standard et dit que tu as une sensibilité mauve.

C’est venu avec le temps. Je commente quasiment tous les matches d’Anderlecht. Mais mes vraies couleurs sont  » Sang et Marine « . Pas mal de supporters du FC Liège soutiennent le Sporting. Je suis sympathisant sans être supporter. Si j’ai envie qu’Anderlecht gagne, c’est parce que c’est plus facile de travailler dans une ambiance positive. Le club a une réputation de  » dikkenek  » mais les dirigeants (Roger Vanden Stock, Herman Van Holsbeeck, David Steegen) sont pourtant des gens très accessibles.

Plusieurs de tes collègues (Erik Libois, Pascal Scimè,…) animent des émissions. Tu n’as pas envie de leur emboîter le pas ?

Je l’ai fait épisodiquement durant l’Euro 2012 et la Coupe du Monde 2006. Pascal et Erik sont parfaits dans leur rôle. Dans mon cas, un concept comme Ya pas que le foot m’intéresserait. Je serais ouvert à ce type de proposition.

La personnalité la plus sympa ?

Guillaume Gillet prend toujours ses responsabilités et dit des choses sensées. Lors d’un match entre la Juventus et Bruges, j’avais été charmé par David Trezeguet. Il avait pris la peine de s’arrêter et de répondre avec intelligence.

La personnalité la moins sympa ?

René Vandereycken et Jacky Mathijssen sont deux mélanges de mauvaise foi, de cynisme et de parano. Avec un avantage pour Vandereycken qui reste souriant et cordial même quand il te raconte n’importe quoi. Ils ont toujours l’impression qu’une question implique des sous-entendus. Tout le contraire d’un Dick Advocaat qui répondait et justifiait ses choix.

Le truc le plus fou qui t’est arrivé ?

Quand tu te déplaces en Arménie ou au Kazakhstan, tu sais que tu auras des problèmes. Mon plus mauvais souvenir, c’est un périple en Azerbaïdjan. Les Diables avaient gagné 0-1 avec un but de Luigi Pieroni. Je n’avais pas de ligne numérique et j’ai commenté le match avec mon GSM, puis via Skype. J’avais l’impression d’être sur Apollo 18 ! J’ai dû stopper en seconde période car la vieille toiture laissait passer la pluie. Je me suis retrouvé au milieu des militaires et j’ai raté le but !

Le reportage le plus insolite ?

J’ai rencontré Eric Cantona 20 minutes quand il est venu présenter Looking for Eric. Après 15 minutes, j’arrive à lui faire parler de Marseille et il se lâche en traitant Raymond Goethals de charlot, corrompu, etc. L’interview a créé le buzz et des journalistes français m’ont appelé dans la foulée.

PAR SIMON BARZYCZAK

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