(Mal)heureux

L’arrivée de Frédéric Herpoel rassure la direction, le staff et les supporters. Par contre, elle ne ravit évidemment pas les gardiens en place. Et un prochain départ de Cédric Berthelin semble se préciser.

José Riga, entraîneur :  » Je pense qu’un changement d’air fera le plus grand bien à Cédric Berthelin. Il a assez de talent pour rebondir ailleurs. Malgré le passage difficile qu’il vient de traverser à Mons, Cédric reste un gardien intéressant pour beaucoup de clubs. Pour tous les services qu’il a rendus ici, on ne peut que lui souhaiter tout le bien du monde. Je garderai le souvenir d’une collaboration franche et très professionnelle, et d’excellentes relations humaines. Mais en tant que coach, je dois prendre des décisions. Depuis le début de cette saison, je constate que son niveau en match n’a rien à voir avec les qualités qu’il montre à l’entraînement. Pour lui, c’est terriblement frustrant.  »

Michel Iannacone, préparateur des gardiens :  » Cédric Berthelin ne peut pas débarquer à l’entraînement avec un grand sourire depuis la signature de Frédéric Herpoel. C’est normal, on reste des hommes. Mais il réagit comme un pro parce que ce n’est pas un tricheur. Ses matches difficiles, c’est un mystère pour moi. A l’entraînement, je me demande souvent ce qu’un gardien pareil fait à Mons. Tellement il est performant. En plus, c’est le parfait clubman. C’est lui qui habite le plus loin mais il est toujours le premier au stade, que ce soit pour les entraînements ou les matches. Et après le boulot, ce n’est pas le style de joueur qui s’engouffre vite fait dans sa voiture en criant : -Ciao tout le monde. Ce sera difficile de se séparer d’un gars pareil. Il n’y en a pas des tonnes comme lui dans le vestiaire. Pour un entraîneur, c’est du pain bénit « .

Cédric Berthelin :  » Evidemment, je n’ai pas été surpris par l’arrivée de Frédéric Herpoel. Le bruit me revenait dans les oreilles à chaque période des transferts depuis un an et demi, deux ans. Depuis un bon moment, certaines personnes voulaient absolument voir Herpoel dans le but de Mons. Aujourd’hui, je lui souhaite bonne chance. S’il peut apporter un plus, tant mieux pour le club. Dans la situation actuelle, on ne peut pas penser à sa petite personne, et moi, je raisonne comme capitaine. Maintenant, si je me concentre sur ma propre situation, je suis sûr d’une chose : j’ai perdu tout mon crédit, mon avenir à Mons est plus que bouché et ça va être difficile à gérer. Je ne suis pas certain que je jouerai encore un seul match avec ce club. Je dois donc penser à mon avenir, oublier que j’ai encore deux ans et demi de contrat ici. Je n’ai pas envie de passer du statut de capitaine titulaire à celui de troisième gardien. Je sais qu’il ne suffira même plus que je sois bon à l’entraînement. On ne me fera plus confiance. Mais je ne veux pas en dire plus, je ne tiens pas à cracher dans la soupe ou sur l’une ou l’autre personne. Pour moi, ce sera une sortie ratée. Mais j’ai connu tellement de bons moments à Mons que mon souvenir général sera quand même mitigé. Il reste à se demander pourquoi je ne suis plus bon. On ne devient quand même pas mauvais du jour au lendemain. Le problème est dans la tête mais il faut tenir compte de ce que certaines personnes y ont fait entrer « .

Charly Konstantinidis :  » Je prends l’arrivée de Frédéric Herpoel comme une preuve d’insuffisance de mon travail. Si j’avais bien géré mes matches, Mons n’aurait sans doute pas transféré un nouveau gardien. Même si cette arrivée était peut-être écrite, tellement on l’évoquait depuis le début de la saison. J’y étais préparé. C’est le foot, ça fait partie du jeu, il faut que je considère Herpoel comme une chance de progresser encore aux entraînements. J’ai eu trois occasions de me mettre en valeur en championnat cette saison : je suis bien rentré contre le Cercle, après l’exclusion de Berthelin, mais j’ai commis une grosse erreur à Charleroi et je n’ai pas été bon à Roulers. J’ai directement payé au prix fort ma bourde à Charleroi puisque j’ai retrouvé le banc dès la semaine suivante. Mais c’est impossible d’être tout à fait bien dans sa tête quand on parle sans arrêt d’un nouveau gardien, quand on se sent remis en cause et quand l’équipe ne prend pas de points « .

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