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Made in le Grand Nord

Dans sa quête de jeunes talents, Genk se tourne souvent vers la Scandinavie. Il compte actuellement huit footballeurs ayant un passé dans cette région.

Genk a disputé deux matches amicaux lors du dernier jour de son stage à Benidorm. L’arrière droit finlandais Jere Uronen, rétabli d’une longue blessure, a effectué son retour contre le FC Cologne. Le médian suédois Benjamin Nygren, enrôlé en début de saison mais rapidement relégué au second plan, a également participé au match, avant d’être titularisé pour le second, le soir. Le Norvégien Sander Berge était de la partie, tout comme son compatriote Mats Möller Daehli (24 ans), arrivé cet hiver. À seize ans, il a rejoint Manchester United avant de disparaître des écrans radar, mais s’est remontré ces deux dernières années au FC Sankt Pauli, en deuxième Bundesliga. Dimitri de Condé le compare à Alejandro Pozuelo : c’est un grand talent qui a intégré la Premier League à un très jeune âge et a été victime des circonstances.

Plus tard dans la soirée, Genk a joué contre les Hongrois de Ferencvaros. L’arrière droit danois Joakim Maehle et le deuxième transfert norvégien Kristian Thorstvedt (20 ans) en étaient. Ce dernier vient du Viking FK, un club de D1 norvégienne, et est une alternative à Bryan Heynen, blessé. Ça nous fait donc six authentiques Scandinaves sur le terrain, soit un tiers de leur nombre total dans notre championnat. En plus, contre Ferencvaros, deux joueurs ayant effectué leurs premiers pas européens dans un club scandinave étaient de la partie : le Brésilien Neto Borges, transféré en janvier 2019 du club suédois de Hammarby, et l’avant Paul Onuachu, qui avait suivi en août, pour six millions. celui-ci avait atterri au FC Midtjylland (Danemark) en 2012. Huit footballeurs de Genk, soit 30% de son noyau, ont donc un passé scandinave.

Depuis sa fondation en 1988, le Racing a souvent fait appel à des hommes venus du nord. Dès la première saison, en 1988-1989, il alignait l’Islandais Gudmund Torfason. Un autre Islandais, Thordur Gudjonsson, faisait partie de l’équipe championne en 1999. Le meneur de jeu suédois Jesper Jansson, embauché en 1999, ne s’est attardé qu’une saison tandis que le Finlandais Juha Reini s’est avéré être une valeur sûre de 1998 à 2002.

Depuis quelques années, Genk enrôle davantage de footballeurs issus de Scandinavie. En 2011-2012, il y a eu le Nigérian Kennedy Nwanganga, vite oublié, venu du club finlandais Inter Turku. En 2013-2014, Genk possédait trois Africains qui avaient transité par la Scandinavie : le Ghanéen Bennard Kumordzi, transféré de France après s’être produit pour les Suédois d’IFK Norrköping, le Sénégalais Kara Mbodji (ex-Tromsö, Norvège) et le Nigérian Kim Ojo (ex-Brann Bergen, Norvège).

Il y a deux ans, Genk alignait six footballeurs ayant connu le Grand Nord. Le Gambien Omar Colley, transféré en 2016 de Djurgardens IF (Suède), a été épaulé un an plus tard par le Ghanéen Joseph Aidoo de Hammarby. L’international danois espoir Joakim Maehle et le meilleur buteur danois Marcus Ingvartsen étaient également nouveaux. Ce dernier avait été transféré pour près de cinq millions d’euros du FC Nordsjaelland, mais n’a jamais émergé et a été revendu l’été dernier pour 1,5 million à l’Union Berlin, promue en Bundesliga. En plus, il y avait Uronen (ex-Helsingbord, Suède) et le Norvégien Sander Berge, transféré de Valerengen en 2016.

Genk attend de Möller Daehli qu’il apporte immédiatement sa créativité à l’équipe. Par contre, le Racing ne place aucune pression sur les épaules de Thorstveldt, qui s’est laissé convaincre par Berge, au téléphone.

Interrogé sur son intérêt pour les joueurs scandinaves, le directeur Dimitri de Condé a fait remarquer :  » Ce n’est pas un secret et ce n’est pas un objectif en soi, mais les Scandinaves ont une bonne mentalité et une éthique du travail.  »

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