LYON SE VEND BIEN

Les Gones sont aussi les champions du marketing.

Avec un budget de 100 millions d’euros, Lyon, le club d’ Eric Deflandre, peut rouler des mécaniques. Une surface financière de cette importance permet de mettre au point des politiques ambitieuses. Mais ce n’est pas l’effet du hasard : la réussite sportive de l’OL s’explique aussi par le brio de l’équipe du président Jean-Michel Aulas sur le plan de la finance et du marketing. Président d’une société informatique comptant 1.300 salariés, il sait compter, diriger et surtout innover. Lyon mise évidemment sur les droits de télé (46 % de son budget) mais il a élargi en travaillant la palette du marketing.

Dans cette enveloppe, le merchandising et les autres produits représentent désormais 13 % du budget et cette progression ne fait que commencer. Lyon a bien intégré le fait qu’il convenait de diversifier ses rentrées afin de ne dépendre entièrement de personne. Ainsi, le club s’est totalement identifié à sa ville. Qui dit OL, dit Lyon. En mars 1998, OL Coiffure a lancé un mouvement qui a fait mouche. Tout le monde s’est précipité vers ce Figaro ingénieux qui exploitait, avec l’accord du club, le prestige des Gones. SonnyAnderson y passait de temps en temps pour un tour d’oreilles. Le patron ouvrira bientôt un OL Esthétique sur une surface de 100 mètres carrés.

C’était un début et des petits ont déjà rejoint OL Coiffure : OL Conduite, OL Music, OL Café, OL Voyages, OL Boissons, etc. Pour pouvoir exploiter la marque du club, ces patrons cèdent entre 2 et 7 % de leur chiffre d’affaires aux Gones. D’autres préfèrent le principe du minimum garanti afin de rejoindre l’équipe des  » franchisés  » de l’OL. Pour Jean-Michel Aulas, seuls les clubs qui génèrent des revenus périphériques peuvent avoir de réelles ambitions européennes. Grâce à cette diversification des revenus, l’OL a pris sa place dans le G14 des clubs les plus riches, donc les plus influents, d’Europe.

On notera que son stade est souvent garni par 40.000 spectateurs, ce qui n’est pas rien, mais la billetterie ne représente finalement que 12 % des recettes. Les 100 millions d’euros assurent à Lyon le plus gros budget de la L1 française. Avec ses recettes, ses idées, sa vision de l’avenir, Lyon s’est-il installé pour de bon aux commandes du football français ?

Mais chaque médaille a son revers. Le gardien Grégory Coupet a envie de quitter le club qu’il trouve trop froid. Il ne connaît pas le président, n’a pas son numéro de portable et aimerait manger un bout avec lui. A l’OL Café ? Pourquoi pas.

(P. Bilic)

GÉRARD BENARDET, le coach de Montpellier, a tenu parole. Il s’est rendu à Lourdes à vélo afin d’allumer un cierge dans la grotte car son club a gardé sa place en L1. ÉRIC DJEMBA devrait quitter Nantes pour Manchester United. Prix du transfert cité : 7 millions d’euros. MARSEILLE s’intéresse à Daniel Moreira de Lens et à Didier Drogba de Guingamp. DJIBRIL CISSÉ, d’Auxerre, a affirmé qu’il porterait un jour le maillot de Liverpool. LYON songe à Samuel Eto’o, attaquant du Real Majorque, ainsi qu’à Hatem Trabelsi, l’arrière latéral de l’Ajax et Sonny Anderson pourrait rester chez les Gones. ÉRICCUPERLY, ancien adjoint de Guy Roux à Auxerre et de Paul Le Guen, à Lyon, a notamment rencontré Enzo Scifo qui, selon lui, cherche à constituer un staff avec le désir de venir en France. BORDEAUX met les petits plats dans les grands afin de retenir Pauleta. M6, qui possède le club, accepterait de mettre la main au portefeuille.

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