Lyon en crise

Claude Puel, cible de tous les maux.

Il s’agissait du 100e derby entre Lyon et Saint-Etienne et la victoire des leaders verts a sonné le glas du septuple champion de France. Lyon, dominateur, s’est fait surprendre et pointe, à ce jour, à une étonnante place de reléguable.

Un homme est pointé du doigt : l’entraîneur Claude Puel. Arrivé à Lyon à l’issue du septième titre en 2008, Puel est le symbole de la descente aux enfers de l’OL. Depuis son arrivée, le club s’est fait doubler par Bordeaux en 2009 et Marseille en 2010. Seule une demi-finale de Ligue des Champions – le meilleur résultat du club – obtenue en avril dernier permet à Puel de sauver la face.

Comment est-il toujours en place ? Si Puel a résisté à cette succession de moindres résultats (si on compare à la moisson de succès accumulés dans les années 2000), c’est en partie parce que le président Jean-Michel Aulas a toujours cru en lui et à son projet à long terme et qu’il lui a fixé un seul objectif : la Ligue des Champions.

Laisser filer le championnat pour se focaliser sur la Coupe d’Europe. Tel était le credo du duo. C’est dans cette optique qu’Aulas a également investi beaucoup d’argent ces deux dernières années : 24 millions pour Lisandro Lopez, 22 pour Yoann Gourcuff, 10 pour Dejan Lovren et 9 pour Jimmy Briand.

Mais ce début de saison catastrophique a ouvert une brèche entre les deux hommes. Pour la première fois, Aulas a admis qu’il devait réfléchir à l’avenir de son entraîneur.  » Tout entraîneur, sans forcément être menacé, est menaçable « , a-t-il dit sur la radio RMC.  » Je n’ai pas la conviction que cela soit le bon moment. Si j’avais le sentiment, à l’instant, que changer d’entraîneur permettrait au club de remporter le titre et la Ligue des champions, je le ferais tout de suite. Après Arles, à la mi-octobre, on aura joué dix matches de championnat et disputé nos trois premiers matches de Ligue des champions. Là, nous aurons une vision globale de la situation.  »

Samedi, les Bad Gones, noyau dur des supporters lyonnais, ont réclamé la démission de Puel et pour la première fois en 27 ans de présidence, Aulas s’est rendu au pied de la tribune pour s’expliquer longuement avec eux. De son côté, Puel faisait profil bas, se fendant simplement d’un cinglant :  » Je suis l’homme de la situation.  » Mais la situation pourrait bien changer d’ici un mois.

NICE a enfin officialisé l’arrivée de François Clerc. En fin de contrat à Lyon, l’international avait décidé de ne pas prolonger mais ses récentes blessures n’incitaient pas les clubs à l’acquérir.

COUPE DE LA LIGUE : Quelques clubs de D1 ont baissé pavillon en 1/16e de finale. Toulouse (battu par Boulogne), Rennes (par Guingamp), Sochaux (par Bastia) ont été surpris par des clubs de divisions inférieures. Lens, Nancy, Arles-Avignon, Nice et Brest, les autres victimes de Ligue 1, ont, eux, été défaits par des pensionnaires de Ligue 1.

BORDEAUX continue d’alterner le bon et le médiocre. Après une victoire face à Lyon (2-0), les hommes de Jean Tigana n’ont réussi qu’un partage contre Caen (0-0).

MEVLUT ERDING, l’attaquant turc du PSG, qui n’a plus marqué depuis le mois d’août, est pointé du doigt par certains collègues qui lui reprochent de jouer trop individualiste.

AUXERRE, qui avait pourtant terminé 3e de la dernière saison et arraché un ticket pour la Ligue des Champions, n’a toujours pas gagné cette saison, arrachant son 5e match nul.

MICHEL ESTEVAN, l’entraîneur d’Arles-Avignon, démis de ses fonctions, la semaine passée, a réglé ses comptes :  » A Paris, en sortant de l’hôtel, j’avais l’impression de faire un voyage touristique. Il y avait le fils du président, son petit-fils… « . Les noms de Thierry Laurey (ex-Amiens) et de Ricardo (ex-Monaco et Bordeaux) ont circulé pour succéder à Estevan.

STÉPHANE VANDE VELDE

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