Luzi :  » Liverpool a tourné au cauchemar « 

Patrice Luzi a passé trois saisons à Liverpool. Pendant ce laps de temps, il n’y a joué qu’un match. Mais quel match !  » C’était à Chelsea, durant le championnat 2003-2004 « , se souvient-il.  » On a gagné 0-1 « . Pourtant, malgré cet exploit, il n’a jamais reçu une deuxième chance.  » Malheureusement, un changement d’entraîneur s’est produit et, pour diverses raisons, je n’ai plus eu de nouvelle opportunité « .

Le gardien corse, originaire d’Ajaccio, était arrivé à Liverpool avec Gérard Houllier.  » Je jouais en CFA avec l’équipe Réserve de Monaco. Quelques clubs se sont intéressés à moi. Gérard Houllier est venu me voir. Il m’a expliqué qu’il voulait poursuivre ma formation et m’amener au plus haut niveau, en me faisant franchir les paliers un à un. Il me paraissait sincère et je lui ai fait confiance. Je suis parti, sans trop réfléchir. Je ne regrette rien, mais si c’était à refaire, je ne pense pas que je répéterais le même choix. Certes, je savais à l’avance que je jouerais peu. J’étais troisième gardien à Monaco et je pouvais me douter que je n’allais devenir, du jour au lendemain, le gardien titulaire à Liverpool. Mais j’espérais tout de même mieux. Pendant deux ans, j’ai officié comme doublure de Jerzy Dudek. L’arrivée de Rafael Benitez m’a été fatale. La saison dernière, j’ai subitement vu mon horizon s’assombrir. Je n’avais plus de perspectives, plus d’avenir. J’étais écarté du groupe, je devais m’entraîner avec la Réserve. Ce fut une année noire dont je me souviendrai longtemps. Etre laissé de côté, lorsqu’on se trouve dans un pays étranger, c’est très dur à vivre. Mais cela m’a aussi renforcé mentalement. Lorsque Liverpool a remporté la Ligue des Champions, j’étais chez moi, devant la télé. Avec quel sentiment ? Celui que j’allais bientôt quitter le club, tout simplement. Je n’ai toutefois pas tout perdu en trois ans. J’ai connu un très grand club de l’intérieur, je me suis entraîné avec des joueurs comme Michael Owen et Steven Gerrard, et j’ai beaucoup appris à leur contact. J’ai énormément travaillé là-bas et j’espère que j’en recueillerai les fruits. J’ai 25 ans, c’est tard pour débuter, mais mieux vaut tard que jamais « .

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