Luis Fernandez :  » Anderlecht va avoir chaud « 

Ce jeudi, AB3 accueille le bouillant Français. Il commentera Athletic Bilbao-Anderlecht avec Baudouin Peeters.

Qu’est-ce qui vous amène chez nous ?

Je connais bien l’Athletic Bilbao, que j’ai entraîné de 1996 à 2000. J’adore y retourner ! L’ambiance est particulière. Il se passe toujours quelque chose lors d’un match. J’avais déjà commenté une rencontre là-bas pour une radio française, jamais pour la télé. Ce sera une première. Et puis, Anderlecht est quand même l’équipe la plus titrée de Belgique !

De quoi Anderlecht devra-t-il se méfier ?

D’abord de l’environnement. Le football basque est réputé pour son engagement total. Les joueurs sont fiers de leur maillot. A domicile, ils imprègnent un rythme de malade aux échanges.

Quels sont les joueurs les plus dangereux ?

C’est d’abord un collectif. Mais, en attaque, Fernando Llorente et Iker Muniain, un gamin de 17 ans, sont très dangereux. Les autres se mettent à leur service.

Le Sporting est capable de passer ?

C’est du 50-50. Mais Anderlecht devra être fort mentalement dès le début. Le public, très proche de la pelouse, installe directement une pression d’enfer. Et gare aux phases arrêtées ! Les Belges ont l’avantage de jouer le premier match à l’extérieur. Mais ce n’est pas une garantie. Le Real Madrid s’est incliné 1-0 là-bas.

Qu’est-ce vous savez d’Anderlecht ?

Le club est premier en Belgique. Mais je ne l’ai pas vu jouer cette saison. En Coupe d’Europe, il répond toujours présent…

Des noms de joueurs ?

L’attaquant marocain…

Mbark Boussoufa ?

Oui, c’est ça ! Je l’ai vu une ou deux fois. Il a des qualités. Je ne connais pas les autres.

En France, vous n’hésitez pas à être tranchant dans vos analyses. En Belgique, on est plus consensuel. Vous allez adapter votre style au public ?

Je veillerai surtout à décortiquer du mieux possible le jeu de Bilbao.

Vous connaissez bien le monde des médias : en France, vous animez une émission quotidienne de radio sur RMC, Luis Attaque.

Je suis à l’antenne de 16 à 18 h et on est écouté par plus d’un million d’auditeurs ! On essaie de parler de tout ce qui se passe en France, en Angleterre, en Espagne,… On évite d’être trop centré sur Marseille, Lyon et le PSG.

En janvier, vous avez rendu publique une lettre envoyée à la Fédération française où vous vous déclariez candidat au poste de sélectionneur national. On vous a répondu ?

Oui. La Fédé attend la fin du contrat de Raymond Domenech. Je me positionne par rapport à Laurent Blanc et à Didier Deschamps. Ce sont les deux favoris. S’ils refusent la fonction, mes chances augmentent.