Luc Wouters

Dans la vie de tous les jours, il est bourgmestre de Lummen mais mercredi dernier, sa journée était consacrée au football. Luc Wouters nous donne sa vision du match entre La Gantoise et Anderlecht, qu’il a dirigé.

04/02/2015 08:00

D’habitude, ma journée commence un peu plus tôt mais quand j’ai un match le soir, j’essaye de dormir un peu plus. Je suis bourgmestre et ça présente des avantages. Je peux notamment me libérer assez facilement, même si cela m’oblige à déplacer des rendez-vous.

09:00

Je n’arrive jamais à m’absenter toute une journée. Je passe donc par la maison communale, je jette un oeil au courrier entrant et sortant, je signe des papiers, je discute avec les collègues, je réponds aux questions.

11:00

Le plus urgent étant fait, je rentre à la maison. A partir de maintenant, je me concentre sur le football. Je prépare mon sac. Ma femme s’occupe de mes vêtements, je regarde si tout y est, si les batteries des oreillettes sont chargées, si les drapeaux pour les cinquième et sixième arbitres fonctionnent, etc.

13:30

Départ pour Gand. Le club visité est obligé de nous réserver une chambre d’hôtel afin que nous puissions nous reposer. Mais cela vaut uniquement pour l’arbitre, pas pour les assistants.

15:00

Arrivée à l’Holiday Inn de Flanders Expo. Je fais une petite sieste dans la chambre. C’est toujours utile. Ensuite, je regarde un peu la télévision, surtout les chaînes musicales.

18:00

Rendez-vous avec les assistants. Normalement, nous nous retrouvons à deux heures du coup d’envoi. Je connais très bien mes assistants habituels. Avec eux, ça va vite. Après un léger repas à base de pâtes, le minibus de La Gantoise vient nous chercher.

19:00

La préparation habituelle d’un match au stade débute par l’inspection des équipements, y compris celui du gardien. Ensuite, nous allons inspecter le terrain. En D1, tout est toujours en ordre mais, sait-on jamais. L’époque où la feuille de match était un formulaire rose qu’il fallait remplir est révolue. Aujourd’hui, tout est digitalisé. C’est le quatrième arbitre qui supervise tout cela. Après le match, il complétera avec les cartons jaunes et les remplacements.

20:45

Coup d’envoi. Le match est retransmis en direct à la télévision mais je ne suis pas plus stressé pour la cause. Je sais que chaque erreur sera discutée. Notre objectif c’est qu’après le match, on ne parle pas de nous mais des 22 acteurs.

21:32

Mi-temps : Je m’hydrate, je prends une barre énergétique et nous discutons un peu. Il n’y a pas eu de phase difficile, juste un carton jaune. Quelques discussions avec les joueurs sur le terrain mais tant que ça ne fait que parler, ça ne me dérange pas.

22:40

On prend la douche et on discute encore un peu. Environ une demi-heure après la fin du match, l’observateur de la commission centrale des arbitres vient dans notre vestiaire. Aujourd’hui, c’est Luc Huyghe. En théorie, ce serait mieux qu’on analyse tout cela un ou deux jours après le match, comme les entraîneurs le font avec les joueurs, mais nous n’avons malheureusement pas cette possibilité. La seule occasion de faire une évaluation, c’est juste après le match.

23:30

Le club local nous offre encore un sandwich et un peu de café dans une salle séparée. On nous ramène ensuite à l’hôtel, où nos voitures se trouvent. Il est environ minuit et demi lorsque nous quittons Gand.

02:00

De retour à la maison. Je ne peux pas m’endormir directement et je regarde encore les images du match. Pas tout mais une vingtaine de minutes, les phases importantes.

PAR PETER T’KINT

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