Luc Maton :  » Quel soulagement ! « 

Thomas Bricmont

Alléluia ! Enfin un match des Diables qui prête à sourire. Et cette fois, dans le bon sens. Qui peut se rappeler d’une prestation aussi convaincante que celle face aux Serbes ? A Club RTL, on commençait à trouver le temps long tant les sautes de joies étaient devenues rarissimes. Il n’en fallait donc pas plus pour que son commentateur, Luc Maton, s’emballe quelque peu…

Face à la Serbie, on vous a senti presque plus heureux que les joueurs eux-mêmes ?

Quel soulagement ! La dernière victoire à domicile remontait au match face à l’Azerbaïdjan en octobre 2006…. De plus, face aux Serbes, on a eu du spectacle. Tous les collègues avec lesquels j’ai discuté après coup étaient enthousiastes. On avait enfin vécu une belle soirée. Ce n’est que vers 2 h 30, après m’être repassé le match, que j’ai été me coucher.

Ce match est-il davantage lié au hasard ou à un véritable changement ?

Il faut rester objectif : on a eu un gros pourcentage de réussite. Notre première occasion, on l’a mise au fond. Le retour de joueurs de classe comme Vincent Kompany ou Moussa Dembélé a également été déterminant. Même Carl Hoefkens ou Timmy Simons, avec qui on avait été très critique après son match en Finlande, étaient présents dans les duels. D’après moi, le changement tient davantage au culot de nos attaquants. C’est le type de joueurs que l’on n’avait pas avant, qui viennent provoquer l’adversaire. Et quand Kompany vient de derrière pour apporter son grain de sel, ça aide. Georges Grün rappelait durant le direct qu’il fallait remonter loin pour trouver pareil défenseur. Moi je ne vois que Philippe Albert.

Dans l’hypothèse où l’on gagne nos deux prochaines rencontres (Kazakhstan et Finlande), la cote de Vandereycken remonterait en flèche. Cela pourrait-il effacer un bilan négatif ?

Je reste persuadé que ce que les gens veulent voir, c’est du football offensif. Et je ne crois pas que ce soit la marque de fabrique de René. On l’a encore vu mercredi dernier avec le repositionnement en seconde période de Mirallas sur le flanc : l’équipe redescendait trop bas. On n’a pas une formation d’élite. Il faut donc s’inspirer de pays comme l’Ecosse ou l’Irlande où les spectateurs applaudissent leurs favoris à chaque fin de match.

Qu’avez-vous pensé de Geert De Vlieger comme nouveau consultant sur la chaîne ?

Je ne sais pas pourquoi on a songé à lui mais j’en suis très heureux. Avec Georges Grün, j’avais à côté de moi deux gars qui comptaient chacun plus de 50 sélections nationales. Geert a l’avantage d’être encore très lié à ce groupe. Il apporte quelque chose de frais. Et je suis convaincu que c’est ce que les téléspectateurs attendent.

THOMAS BRICMONT

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