LORIS REINA

En écartant Mons (1-0) dans un match rugueux et en enregistrant le nul du Standard à Lokeren, Charleroi est redevenu le premier club wallon. On a l’impression que les péripéties judiciaires ont été mieux digérées au Mambourg qu’à Sclessin, puisque les Zèbres ont pris 7 points sur 9 depuis la rafle des enquêteurs de Hasselt. Faut-il attribuer le but de la victoire au back gauche Loris Reina, qui a expédié le coup franc, ou à Ivan Milas, qui a dévié le ballon dans son propre but ? Le propos est ailleurs et les Zèbres ne se formalisent pas des statistiques individuelles…

Loris Reina : Je me demande si on m’accordera un jour un but avec Charleroi (il rit). La saison dernière, j’avais dévié un ballon dans la cage de Geel, en Coupe, sur une phase semblable. Mais on avait attribué le goal à Grégory Dufer, qui avait botté le coup franc. Cette fois, on va écrire que le but est pour Milas. C’est pas juste…

Quelle était votre intention en donnant ce coup franc ? Visiez-vous précisément la tête d’un coéquipier ?

De plus en plus de buts sont inscrits de cette manière : on vise le deuxième poteau en espérant que l’envoi sera dévié, par un coéquipier ou un adversaire. C’est toujours embêtant, pour un arrière, de devoir défendre en reculant vers son but. Dans un match aussi fermé, il était à prévoir que la décision risquait de tomber sur une phase arrêtée.

En attendant, le rêve carolo continue ! Et l’Europe dans l’histoire ?

Je ne sais pas si on doit parler de rêve. Une chose est sûre : nous ne sommes pas là par hasard. Nous sommes quatrièmes après 23 matches : il y a des explications objectives. Pour moi, c’est d’abord la réussite d’un état d’esprit, d’une collectivité. C’est flagrant. Quand un joueur perd le ballon, il y en a deux ou trois qui cavalent pour le rattraper.

Avez-vous négocié une prime de qualification européenne avec la direction ?

Non. C’était logique de ne pas y penser en début de saison. Quand on se souvient d’où nous venons, il était carrément utopique d’évoquer un objectif pareil. Il sera toujours temps d’y penser dans quelques semaines. Continuons à nous concentrer sur ce que nous faisons le mieux : gêner des équipes comme Genk et le Standard.

Vous semblez encore plus transcendés depuis que les accusations de corruption ont été relancées.

Je ne sais pas s’il y a un lien, mais il est clair que nous avons voulu nous défoncer pour Jacky Mathijssen.

Le prochain cap, c’est le match retour de quarts de finale de la Coupe contre le Lierse : doit-on s’attendre à une guerre, suite aux incidents du match aller ?

Sans doute. Nous serons attendus là-bas dans une ambiance qui risque d’être explosive.

(P. Danvoye)

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