Liège-Ostende : pas de place pour les sentiments

Depuis l’arrivée de l’entraîneur croate Dario Gjergja fin 2011, le parcours du BC Telenet Ostende est impressionnant : trois titres consécutifs et deux Coupes les deux dernières saisons. Une troisième peut s’y ajouter lundi prochain. Ostende affronte Liège Basket, qui a éliminé Okapi Aalstar en demi-finales.

C’est un remake de la finale 2004, au terme de laquelle les Liégeois ont enlevé la seule Coupe de leur histoire. Le contingent d’Ostendais au passé liégeois ajoute encore du piment au choc. Guy Muya, Pierre-Antoine Gillet et Niels Marnegrave ont tous vécu de beaux moments au Country Hall du Sart-Tilman, de même que Dario Gjergja, qui y a effectué ses débuts au poste d’entraîneur principal en 2009.

Le Croate se garde toutefois de tout sentiment.  » Je ne vis pas dans le passé. Je ne m’intéresse qu’à Ostende, mon employeur actuel « , a précisé le coach, hyper professionnel et très exigeant, qui a prolongé son contrat de trois saisons l’année dernière. Pour l’équipe côtière, la finale n’est qu’une étape vers un nouveau doublé, comme en 2013 et en 2014.

Les Liégeois en sont conscients : c’est un affrontement entre David et Goliath. Le manager général, Laurent Costantiello, a expliqué à L’Avenir :  » Si vous comparez le cinq de base d’Ostende à celui de Mons, d’Alost ou de l’Antwerp, vous ne détecterez pas de grandes différences mais l’équipe est plus forte en profondeur. Il n’y a même pas de comparaison possible avec notre noyau.

Gjergja aligne chacun environ vingt minutes, ce qui lui permet d’atteindre une intensité très élevée pendant tout le match. Nous n’avons pas la moindre chance dans une série de play-offs mais heureusement, en un match, tout reste possible.  »

Le succès de Liège Basket en Coupe est d’autant plus bienvenu que le club est en proie à des difficultés financières depuis quelques années. Fulvio Bastianini, un Italo-Belge aux excellents états de service en tant que formateur, a su former une équipe compétitive, essentiellement belge, avec un budget d’un million et demi. Il a terminé la saison régulière à la quatrième place l’année passée.

L’été passé, Bastianini a dû se séparer de ses meilleurs éléments mais il a engagé trois Américains, John Fields, Jerime Anderson et Garrius Adams, qui se révèlent d’excellents compléments à un noyau qui reste très belge, puis qu’on retrouve quatre compatriotes sur le parquet : Maxime Gaudoux, Yoann Hertay, Yannick Morray et Boris Penninck.

Fields a été le plus impressionnant durant cette campagne : avec une moyenne de onze rebonds et de quinze points par match, il est un des meilleurs pivots de notre championnat. Or, c’est justement à ce poste que se situe le talon d’Achille d’Ostende. David sent sa chance face à Goliath…

PAR MATTHIAS STOCKMANS

C’est le remake de la finale 2004 au terme de laquelle les Liégeois avaient enlevé la seule Coupe de leur histoire.

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