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Les rêves carolos

Suite au départ de Felice Mazzù, Charleroi planifie son avenir en majuscules.

Le divorce semblait annoncé depuis de longs mois. Amateur de comparaisons entre la vie de couple et celle d’entraîneur de football, Felice Mazzù aurait certainement évoqué la routine qui guette ceux qui ont prévu de passer un long morceau de leur vie ensemble. Entre Charleroi et lui, l’histoire semblait arrivée au bout d’un premier chapitre long de six ans. En privé, le coach évoquait même la possibilité de prendre du recul, de s’éloigner un peu des terrains en attendant que le train repasse. Finalement, Genk l’a sorti de cette zone de confort qu’il semblait arpenter en cruise-control.

Si les tensions avec Mehdi Bayat ont parfois été vives, notamment lors du départ de Cristian Benavente qui avait rendu Mazzù plus irrité que jamais, le duo conservera un souvenir agréable de cette collaboration qui les a mutuellement tirés vers le haut. Le défi carolo est désormais important. Impossible de s’octroyer un droit à l’erreur en désignant le successeur de Felice sur le banc de touche zébré.

La saison qui s’annonce, faite de changements d’entraîneurs aux sommets du football belge ou de noyaux à reconstruire, pourrait bien sourire à un outsider ambitieux. Mehdi Bayat est évidemment l’un de ceux-là. Pour tenter de faire franchir une nouvelle étape à son club, en l’emmenant sur le podium du championnat, il ne s’interdit pas de viser plus haut qu’à l’accoutumée.

Un nom est alors venu sur la table. Ou plutôt revenu. Pour sa première décision de dirigeant sur le nom de son coach, déjà, l’administrateur-délégué des Zèbres avait envisagé un troisième homme, aux côtés des CV de Mazzù et de Jacky Mathijssen. Depuis ses exploits à la tête de Courtrai, Mehdi Bayat a toujours admiré le travail d’ Hein Vanhaezebrouck. Plusieurs années, un titre de champion de Belgique et un échec anderlechtois plus tard, l’homme à la défense à trois est en tête de la wish-list des têtes pensantes du Mambour. Salaire et ambitions personnelles peuvent sembler hors d’atteinte pour le club hennuyer, mais qui de mieux que l’agent de Vanhaezebrouck, à savoir Mogi Bayat, pour concilier des points de vue a priori trop éloignés pour être crédibles ?

Lancé dans un nouveau projet, qui sera probablement accompagné d’un nouveau stade et d’un centre d’entraînement enfin digne de l’élite, Mehdi Bayat n’a jamais caché que l’ascension du club de Gand lui servait d’exemple. Qu’il voulait faire du Buffalo à la sauce wallonne. En plus rapide. En attirant Vanhaezebrouck dans le Pays Noir, il s’offrirait les services de l’architecte du centre d’entraînement des Gantois, à un tournant important de l’histoire du club sous sa direction.

Puisque le prestige de la piste s’accompagne naturellement de doutes quant à sa réalisation, et que le dirigeant des Zèbres n’est pas homme à se laisser diriger par l’urgence et l’imprévu, d’autres noms patienteraient déjà en coulisses. Luka Elsner (Union Saint-Gilloise) et Drazen Brncic (RWDM) ont un profil de coming-men  » à la Charleroi « . Dans un cas comme dans l’autre, il s’agira de ne pas traîner. Le chantier du nouveau noyau carolo demandera des semaines de travail intense.

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