LES QUESTIONS CROISÉES

Enfants du vin et de la bière, de la paella et du moules et frites, Manu et Emilio Ferrera sont d’abord des fins becs du football. Ce ne sera pas la première fois qu’ils se retrouveront autour d’une table de D1. Ce fut le cas autrefois alors que Manu mettait la main à la pâte à Charleroi et Alost et que son frérot mitonnait ses premières spécialités à Beveren et au RWDM. Mais, lors de la prochaine journée de championnat, ils cuisineront au sommet, lors d’un choc entre le Club Bruges et le Standard qui devrait valoir quelques étoiles. Dans la Venise du Nord, Emilio recevra son frère comme chez soi. Avant de goûter au plat consistant, nous leur avons proposé des amuse-bouches et autres tapas.

Quel joueur choisiriez-vous chez l’autre pour votre équipe ?

Manu : C’est une question difficile. Mais si je dois désigner un nom, ce sera Ibrahim Salou. Je n’y pense pas par rapport à notre noyau. En fait, je ne connais parfaitement que ce joueur dans le noyau de Bruges. Je l’avais repéré alors qu’il jouait encore à Turnhout. Je l’ai fait venir à Courtrai où il a justifié tous les espoirs placés en lui. Puis il joua à Zulte Waregem.

Emilio: Personne. Mon noyau me suffit. J’ai eu l’occasion de travailler durant un petit temps avec Igor De Camargo au FC Brussels. C’est un joueur intéressant mais, je me répète, Bruges a assez d’arguments.

Quelle est la principale qualité de votre frère ?

Manu : La persévérance. Quand il veut quelque chose, Emilio consacre le temps, l’énergie et la patience nécessaires pour atteindre son objectif.

Emilio:L’intelligence. Manu comprend vite, voit clair.

Quel est le principal défaut de votre frère ?

Manu : C’est un peu un… synonyme de sa grande qualité : Emilio peut être têtu.

Emilio: Pas évident, pas évident du tout. Son grand défaut ? Bigre. Manu est parfois un peu moqueur.

Faites-vous du sport ensemble ?

Manu : Non. Le temps nous manque. Je bosse au Standard, il travaille à Bruges. De plus, je ne m’adonne plus beaucoup au sport. Quand je le fais, j’ai mal partout durant deux jours.

Emilio:Ensemble, c’est impossible. Avant, je jouais régulièrement au mini foot avec des amis le dimanche matin près de l’Atomium. Je n’ai plus le temps de le faire mais je n’ai pas fait l’impasse sur mes trois joggings par semaine. Je cours chaque fois entre 45 minutes et une heure.

Partagez-vous de temps en temps une bonne bouffe ?

Manu : J’aime la table. Il est toujours agréable de se retrouver. Les anniversaires et les fêtes de fin d’année sont importants. C’est le moment de se retrouver ; les frères, notre s£ur, les cousins, etc. Nos parents sont ravis de voir tout le monde. Notre s£ur est secrétaire de direction pour le compte d’une multinationale en Suisse. C’est important de se revoir. Ma mère cuisine alors de bons plats espagnols. Je les admire : il en a fallu du courage à mes parents pour quitter leur village en Espagne et venir en Belgique pour trouver de meilleures conditions de vie pour leurs enfants. Ils ne parlaient pas français et ont beaucoup travaillé.

Emilio: Un bon petit resto, je ne dis pas non, évidemment. J’ai mes adresses et, dernièrement, je me suis rendu au Misverstand à Uccle avec Manu. J’y connais le patron et d’autres personnes y travaillant. Ce sont des amis. Quand on a le temps, c’est une distraction agréable.

Pourriez-vous travailler un jour ensemble ?

Manu : Quand la passion est là, tout est possible. Chez nous, le football est roi. C’est le cas aussi pour la troisième génération des Ferrera. Dans quel rôle ? Peu importe : du moment que j’ai du travail dans le monde du football, tout est bon. Je suis heureux au Standard.

Emilio: Oui et ce serait très agréable.

Pierre Bilic

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