Les politiciens et les casseurs de pouvoir

Chuck Blazer (secrétaire général de la Concacaf)

L’imposant Américain a démissionné de son rôle dans la fédé d’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes suite au scandale qui a forcé Jack Warner à la démission (voir par ailleurs). Blazer a dénoncé des membres de la fédé des Caraïbes qui auraient accepté des pots-de-vin de Bin Hammam lors d’une réunion facilitée par Warner. En représailles, des documents ont été livrés aux médias qui démontrent que Blazer a touché des millions de dollars de commissions pour des deals négociés au nom de la Concacaf.

Sepp Blatter (président de la FIFA)

A 75 ans, le Suisse a vécu l’année la plus difficile de l’histoire de la FIFA. Il a commencé l’année sous les controverses suite à l’octroi de la Coupe du Monde 2022 au Qatar et l’a terminée sous les demandes de démission après avoir émis des commentaires jugés racistes lors d’une interview. Entre-temps, il a été réélu à la présidence sans réelle opposant après un scandale de corruption qui a forcé son challenger, Mohamed Bin Hammam, à se retirer de la course. Blatter est confronté à la nécessité de se réinventer comme chevalier anti-corruption, même si des allégations continuent de tomber sur des affaires sous son règne à la FIFA.

Karl-Heinz Rummenigge (président du Bayern Munich)

L’ancien buteur ouest-allemand, actuellement président de l’association des clubs européens, a intensifié sa campagne pour que les clubs reçoivent une plus grande part des bénéfices des compétitions organisées par la FIFA et l’UEFA.

Suleyman Kerimov (propriétaire d’Anzhi Makhatchkala)

Le milliardaire russe a acheté le club d’Anzhi en janvier et a dépensé des millions pour son nouveau jouet. Roberto Carlos et Samuel Eto’o – dont il se dit qu’il percevrait un salaire de 20 millions d’euros par an – sont les noms les plus ronflants à avoir signé (sans oublier Mbark Boussoufa et Mehdi Carcela) et font partie d’une stratégie de transferts destinée à améliorer le classement du club du sud du Daguestan, une région troublée par la guerre civile et les soulèvements ces dernières années.

Cheikh Mansour (propriétaire de Manchester City)

L’argent du Moyen-Orient percole dans des clubs européens soigneusement sélectionnés comme le PSG ou Malaga. Mais leur influence n’atteint pas encore celle du cheikh Mansour à Manchester City. Membre de la famille régnante d’Abu Dhabi, il a dépensé près de 700 millions d’euros en transferts et en salaires depuis qu’il a racheté le club en septembre 2008. En retour de son investissement, City est le seul club du top anglais invaincu en décembre. Et l’introduction imminente des règlements de fair-play financier de l’UEFA ne semble pas barrer les plans de dépenses des Citizens.

Michel Platini (président de l’UEFA)

La tête pensante de l’organe européen du football poursuit son projet de fair-play financier et reste la personnalité du foot la plus opposée à l’utilisation de la vidéo dans l’arbitrage. A 56 ans, il a été réélu pour un second mandat sans opposant et est cité très largement comme successeur potentiel à Sepp Blatter en 2015. Malgré cela, Platini refuse d’en parler et des doutes subsistent sur ses intentions à long terme.

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