Les plus précoces en Europe

Pour la quatrième fois d’affilée, Paris est champion de France… Huit journées avant la fin.

Jamais la France ni le Vieux Continent, dans ses championnats les plus relevés, n’avaient connu ça. Le 13 mars 2016 restera dans l’histoire. Dès la 30e journée, le PSG remporte son sixième titre et bat par la même occasion le record de précocité du Bayern. En France, il faut remonter à 2007 et au sacre de l’ogre lyonnais à cinq journées du terme pour apprécier pareil exploit.

Déjà auteurs d’un quadruplé la saison passée, les Parisiens ont cette fois décidé de réécrire plusieurs lignes du livre des records français. Avec 77 points au compteur actuellement, ils feront sûrement mieux que leurs 89 unités et leurs 27 victoires de 2013-14 (ils en sont à 24, ndlr).

Avec 15 petits buts encaissés, ils sont proches de battre leur grand rival marseillais, qui avait terminé 91-92 avec 21 banderilles contre, et l’illustre Stade de Reims de 59-60 dont la différence de buts pointait à 63 (celle de Paris est actuellement à +62, nldr). Des performances qui traduisent l’extrême supériorité du Paris Saint-Germain, mais aussi de la très inquiétante pauvreté de ses concurrents d’une Ligue 1 très fermée.

Le succès du PSG dimanche n’en est que le parfait exemple : neuf goals, c’est un de plus que leurs adversaires troyens à domicile cette saison. A l’extérieur, c’est du jamais vu non plus dans l’Hexagone. La facilité déconcertante avec laquelle Paris marche sur le championnat pose question.

En plus de rafler un énième titre de champion, Zlatan Ibrahimovic en a profité pour poser son 100e parpaing en L1, puis son 27e de la saison, grâce à un quadruplé. A lui seul, il a scoré quasi autant que Nantes. Avec EdinsonCavani, auteur d’un doublé pour un total de 14 pions, les deux meilleurs buteurs de Ligue 1 sont presque plus efficaces que leurs poursuivants directs (Monaco, deuxième, a seulement marqué 44 fois, ndlr).

De la 30e journée la saison passée, à la 28e de cet exercice, le PSG était resté invincible. Plutôt que de renforcer les ardeurs de ses adversaires, ces derniers semblent plutôt s’être déforcés. En un mot : c’est l’une des pires saisons du championnat de France de première division, footballistiquement parlant.

La seule pointe de suspense et de spectacle est désormais réduite à néant. Monaco, qui a perdu deux points contre Reims vendredi (2-2), rencontre justement le PSG dimanche prochain, pour un choc de la 31e journée qui aurait pu faire office d’une (toute) petite finale.

Finalement, les Monégasques ne joueront qu’un simple rôle de faire-valoir dans la fête des Parisiens, qui se seraient bien passés d’un sacre à Troyes, devant seulement 800 supporters. Encore en lice dans toutes ses compétitions, c’est la saison de tous les possibles pour le PSG, celle de l’impossible pour les autres.

PAR NICOLAS TAIANA

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