Les playoffs et l’équipe nationale.

La faillite de Lernhout et Hauspie fausse le déroulement des playoffs belges, non?

Léon Wandel : Ce qui se passe à Ypres est vraiment dommage. Mais permettra aux clubs belges de tirer les leçons d’une telle expérience. Comme la FIBA doit aujourd’hui le faire avec ISL. Bien sûr, je ne me réjouis pas de la situation des joueurs yprois. En revanche, je suis content de voir qu’il ne suffit pas d’acheter une équipe qui gagnait pour devenir le leader de sa branche.

Qui sera champion?

Je suis mal placé pour donner un quelconque pronostic sur le déroulement des playoffs. Pour cause, cette année, je n’ai vu que deux équipes à l’oeuvre, Ostende et Anvers. C’est peu pour juger une compétition, mais l’effectif flandrien est composé d’une somme d’individualités très talentueuses. Elles peuvent jouer vite. Mais lorsqu’il porte le ballon, J.R. Holden ralentit le jeu plus qu’il ne l’accélère. Que je sache, le ballon progresse toujours plus vite lorsque son porteur le passe. Je ne suis pas un partisan de ces éléments qui songent plus à eux qu’à l’équipe.

Reste que Holden est unique en son genre…

Non. Des petits distributeurs américains rapides et capables de marquer vingt points par match, il y en a beaucoup pour 50.000 dollars. Ostende ne doit pas absolument chercher à conserver Holden. En revanche, si j’étais lui, je resterais au club. Cela dit, si le cercle côtier et Charleroi veulent confirmer leur envie de jouer au plus haut niveau continental, il leur faut disputer la finale belge. Et là, ils s’expliqueront.

D’autres clubs belges sont-ils en mesure de s’installer au plus haut niveau?

Actuellement, je n’en vois pas. J’ai l’impression qu’il ne faut pas trop se bercer d’illusions quant à la probabilité que deux clubs belges figurent dans la phase finale de l’Euroligue. Lors du tournoi préliminaire, l’opposition sera, en effet, très rude.

Suivez-vous encore avec intérêt l’évolution de l’équipe nationale belge dont vous avez été le manager pendant quatre ans?

Forcément. Et je constate que rien, ou du moins pas grand-chose n’a changé, depuis que mon équipe a quitté le navire au lendemain des Championnats d’Europe en 1993.

D’aucuns pensent qu’en rajeunissant les cadres et en faisant davantage confiance à de jeunes éléments talentueux, les Lions peuvent franchir un cap…

Laissez-moi rire. Bien sûr, je souhaite que la Belgique donne une meilleure image d’elle mais tant que l’on ne gérera pas mieux son équipe phare, il ne faut pas y penser. Une nouvelle génération de joueurs ne suffira pas à masquer le manque de moyens mis à la disposition. Quand on m’a demandé de reprendre l’équipe en mains en 1989, elle luttait pour ne pas descendre en D3! Un an plus tard, elle était en D1. En 1993, c’est cette même équipe qui a passé un tour lors des Championnats d’Europe à Berlin. Struelens excepté, c’était presque la même formation que quatre ans plus tôt. Seulement, on a installé les joueurs dans un contexte propice à leur réussite.

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