Les playoffs 2, c’est pas pour les chiens !

Suite à un succès forcé du Club Bruges, le Standard n’a plus son sort entre les mains : même si les Rouches gagnent à Zulte Waregem le 6 mars et contre La Gantoise à Sclessin une semaine plus tard, ils dépendront toujours de leurs adversaires. C’est clair : Luciano D’Onofrio a attendu trop longtemps avant de virer Laszlo Bölöni. Installé aux commandes, le duo Dominique D’Onofrio et Jean-François de Sart ne pouvait représenter qu’un mieux, même s’il ne fait pas l’unanimité. Mais personnellement, j’adore le style de jeu britannique de DD. Amener le ballon le plus rapidement possible devant le but adverse cadre parfaitement avec ce club. Le tout, bien évidemment (… expression favorite de DD), est de ne pas laisser un désert entre la pointe de l’attaque et les défenseurs, sous peine de boire la tasse comme contre Salzburg. C’est là que résidera tout le travail du duo… en vue des playoffs 1 ou 2.

Mathématiquement, seuls Anderlecht et le Club sont qualifiés pour le top 6 et le Standard peut les rejoindre. Mais si jamais, les champions n’y arrivaient pas ce ne serait pas un drame : les playoffs 2, c’est pas pour les chiens. Il vaudrait mieux pour le Standard d’avoir pour objectif réaliste une qualification en Europa League (en les remportant puis en affrontant le 4e ou le 5e des playoffs 1) que de courir derrière les événements en playoffs 1 où il faudra immédiatement être dans le vif du sujet. Toute fierté mal placée mise à part, les Rouches pourraient se reconstruire dans les P2. Mais d’un autre côté, s’ils se qualifiaient pour les P1, cela voudrait dire qu’ils ont battu Zulte (chez lui) et Gand, ce qui signifierait qu’ils seraient en pleine forme.

Attendons-donc pour voir : demain, le match de Salzbourg constitue un test immédiat pour juger du travail de DD et de Sart avant un repos forcé jusqu’au 6 mars, le Standard étant bye ce week-end.

Le rêve européen des Belges peut-il continuer ? N’importe quel nul du Standard et du Club suffirait. Anderlecht a au moins besoin d’un nul… blanc. On n’a jamais été aussi bien barré : c’est Belgium on tour ! Et sur la scène mauve, Romelu Lukaku est obligé de ne pas décevoir sans que plus personne ne s’en émeuve encore. Or, à l’automne passé, tout le monde se demandait s’il allait tenir le coup ! Paul Van Himst en tête, nous étions parsemés à croire dans l’avenir immédiat du gamin de 16 ans. Les faits nous ont donné raison : il s’est imposé sans souffrir à Anderlecht qui n’a plus d’argument pour empêcher Dick Advocaat de lui tendre les bras pour le match du 3 mars contre la Croatie. C’est clair, Rom fera partie de l’équipe qui débutera la qualification pour l’EURO 2012 le 4 septembre contre l’Allemagne en Belgique.

Lukaku est tellement incontournable chez les Mauves, que Tom De Sutter est complètement oublié et que plus personne n’est inquiet du dernier bobo de Nicolas Frutos. Mais il n’y a pas que lui : Jonathan Legear est également indispensable. Dimanche contre Malines, Anderlecht n’a pris son envol que quand les deux compères d’attaque ont été alignés. Comme démontré dans notre numéro de la semaine dernière, Anderlecht ne fonctionne donc parfaitement qu’avec un onze de base bien précis. Hors de ça, peu de salut. Ce qui constitue une force, mais aussi une faiblesse en vue des playoffs où chaque match comptera : sur dix rencontres, les modifications d’équipes seront bien plus déterminantes que lors d’un championnat classique. Bonjour la pression. Si la fraîcheur physique jouera, sans doute que les équipes européennes seront avantagées grâce à plus d’expérience et de maturité. Mais soyons clairs : avec ces playoffs, on ne sait pas vraiment où on va, mais on en a déjà l’eau à la bouche…l

PAR JOHN BAETE

Lukaku est obligé de ne jamais décevoir sans que plus personne ne s’en émeuve encore.

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