LES MALHEURS DES THANS

Le fils du médian louviérois a été pris en otage.

Les footballeurs quittent involontairement les pages sportives pour se retrouver dans les faits divers. Il y a peu, Nenad Jestrovic était victime de home jackers, une triste aventure qui était déjà arrivée à d’autres joueurs. Mercredi passé, Benoît Thans a vécu des événements encore plus inquiétants. Un de ses trois fils, Martin (deux ans), était chez ses beaux-parents dans leur maison d’Embourg.

« Mon beau-père est boucher et il a lancé à la force du poignet une affaire très connue à Ans: les Halles de l’Artisan », précise le médian des Loups. Philippe Debruge gère treize points de vente à travers tout le pays de Liège. « Il mérite cette belle réussite. C’est un dur. Mais que peut-on faire quand des gangsters armés entrent chez vous? Ils étaient au courant de tout le rythme de vie de mes beaux-parents. Je crois qu’ils connaissaient l’heure des repas, etc. Ils n’ont pas hésité à coller un revolver sur le tempe de tous ceux qui étaient à la maison. A la fin, on craque, on donne tout ce qu’on a. Ma belle-mère a eu très peur car ils ont menacé le petit. Mon beau-père est un battant mais tout cela était inhumain. Les gangsters les ont emmenés au magasin afin de vider le coffre. Quand j’ai appris tout cela, il m’a fallu un temps pour me resituer. Tout le monde est sain et sauf: c’est le principal. Martin a été menacé mais je crois qu’il oubliera tout cela grâce à la force d’une famille unie ».

Les bandits se sont enfuis au volant du véhicule de Benoît Thans. Blessé au pied, le médian des Loups avait emprunté la voiture équipée d’une boîte automatique de sa belle-mère. « Quand on voit cela, on peut se demander dans quel monde on vit », dit Thans. « Tout est fragile et une famille peut être être réduite en miettes en quelques instants. C’est effrayant et le football peut paraître dérisoire par rapport à de tels événements ».

Thans est hors combat pour le moment en raison d’un tendon d’Achille récalcitrant. Le Liégeois ne rejouera pas avant le mois de janvier: un péripétie par rapport à cette prise d’otages. D’autant que son petit garçon paie le contrecoup de l’agression, fait des cauchemars et se voit toujours sous la menace d’une arme. (P. Bilic)

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