LES MALHEURS DE LURLING

Anthony Lurling n’a pas encore réussi à faire oublier Jon Dahl Tomasson à Feyenoord.

« Je veux devenir d’emblée un joueur important », a proclamé Anthony Lurling, bourré d’assurance, avant même le début du championnat. Lors de la troisième journée, après 37 minutes de jeu, le quatrième arbitre a montré le numéro dix. Le joueur de Heenreveen, acquis cet été par Feyenoord, a dû quitter le terrain au profit d’un débutant, SebastiánPardo. « éa suffit », a déclaré Bert van Marwijk au coup de sifflet final. « Il fallait que j’intervienne ».

Ces premiers mois n’ont guère valu de satisfactions à Lurling. Premier coup dur: une carte rouge stupide pendant la préparation. Deuxième déception: le nombre élevé de remplacements. Lors du premier match de championnat, Robin van Persie, entré au jeu pour Lurling, a sauvé Feyenoord. Contre l’Excelsior, Pardo et Thomas Buffel ont fait ce que Lurling n’avait pas réussi. Le Chilien a marqué, il a joué simplement et notre compatriote a délivré deux assists. Van Marwijk n’a pas mâché ses mots: « En remplaçant Anthony, j’ai voulu le délivrer de cette torture. Je sais ce dont il est capable mais il éprouve des difficultés à s’imposer à ce niveau. Nous parlons ici de Feyenoord, un club aux ambitions énormes. Son remplacement constitue un coup dur, c’est normal, mais ça fait partie du métier ».

Van Marwijk ne sait pas encore comment rendre ses jambes au dribbleur. « J’ai confiance en ses aptitudes mais en le voyant sur le terrain, on ne peut dire que celles-ci ressortent. C’est comme si ses jambes étaient plombées. J’espère qu’il va enfin marquer ou connaître un moment de réussite, qui fera office de déclic. Cette fois, ça devenait trop dangereux, je ne pouvais pas le laisser sur le terrain. Je lui ai suffisamment répété: – Tu n’es pas obligé de bien jouer mais secoue-toi! C’est un phénomène incompréhensible, qu’il doit résoudre lui-même ».

A Heerenveen, l’attaquant de 25 ans a déjà traversé une période semblable. « Lors de ma deuxième saison, les gens attendaient beaucoup de moi, mais je n’ai pas été à la hauteur et j’ai commencé à douter de moi. Puis, je me suis dit: – Relève la tête et montre ce dont tu es capable. éa a marché », a expliqué Lurling .. Reste à voir si la formule fonctionnera à Feyenooord. Compte tenu de l’importance des enjeux et de la concurrence ( Mariano Bombarda a fait impression et Van Persie va rapidement suivre ses traces), le rapide avant doit s’éclaircir les idées. Rotterdam n’est pas la Frise. (F. Vanheule)

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