© BELGAIMAGE

Les limites marquées du Great Old

L’Antwerp aime faire parler ses muscles. Sur tout le terrain, les hommes de Laszlo Bölöni sont au marquage dès que le ballon est dans les pieds adverses. Une façon d’exploiter leur supériorité physique, dans un onze où le mètre 75 de Lior Refaelov a des allures de format de poche.

Une manière, aussi, d’imposer un football viril et de glisser quelques coups en douce, à l’intimidation. Du côté des Canaris, Marc Brys a dû se priver de Roman Bezus pour la fin de rencontre. Les chocs à répétition infligés par Didier Lamkel Zé ont fini par avoir raison de l’Ukrainien.

Cela aurait-il fonctionné si Sinan Bolat n’avait pas mis son poing dans le plan tactique de son coach en même temps que dans le visage d’ Alexis de Sart, après cinq minutes à peine ? Pas sûr. Car si les Anversois ont égalisé assez rapidement, ils ont surtout passé l’essentiel de la rencontre à courir après des Trudonnaires insaisissables.

Marc Brys avait choisi d’aborder la rencontre sans véritable attaquant de pointe, privant les défenseurs du Great Old de référence pour leur marquage. Bezus, de Sart et Daichi Kamada se succédaient dans les parages de Matheus Borges et de Dino Arslanagic, sans jamais s’en approcher suffisamment pour être sous la menace de leurs muscles.

Souvent à l’intérieur du jeu, Casper De Norre a dérouté un Aurelio Buta qui ne savait plus où il devait défendre. Et à l’opposé, Jordan Botaka s’est régalé des errances défensives de Simen Juklerod.

Cette fois, les Anversois n’ont pas pu compter sur Dieumerci Mbokani pour les sauver. Pourtant, le Congolais a étalé son registre habituel, se plaçant toujours du côté opposé à la construction de l’action – et donc souvent sur le flanc gauche – pour se faire oublier, avant d’apparaître à la réception d’une transversale ou d’un centre. Au retour des vestiaires, il a même profité de la présence à ses côtés de Jonathan Bolingi pour laisser son acolyte seul en pointe et décrocher.

Déjà battu 2-0 au Stayen, l’Antwerp a pris trois nouveaux buts face à des Canaris qui semblent avoir trouvé l’antidote à son football rugueux. Cinq des seize buts encaissés par les hommes de Bölöni ont été inscrits par la bande à Bezus.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire