» Les fuoriclasse sont ceux qui savent mettre leur talent au service des autres « 

Au Real Madrid, il a fait en un an ce que José Mourinho n’a pas su faire en trois, à savoir décrocher la fameuse Decima, la dixième ligue des champions du club espagnol. Alors, coach surestimé ou meilleur entraîneur du monde ? Du Camp des Loges au vestiaire madrilène, de Berlusconi à Zlatan, en passant par Parme et Rome, le fils de paysan se raconte.

Bien avant de vous lancer dans le football, l’histoire raconte que vous avez travaillé dans les champs avec votre père. Est-ce vrai ?

Carlo Ancelotti : Mon père était paysan, il avait des terres et chaque été, je venais travailler avec lui. J’ai grandi dans une famille de paysans. Le monde rural, je peux dire que je connais très bien.

Ça a dû marquer votre caractère…

Je crois que oui. J’ai appris beaucoup de choses au contact de cet univers-là et je suppose que ça a vraiment eu une influence sur ma manière de voir les choses. Contrairement à d’autres, je n’ai jamais eu de problème à dire que je venais d’un milieu paysan… On n’avait pas d’argent mais, en revanche, on avait beaucoup, beaucoup de tranquillité.

Sur le plan sportif, vous y avez connu quelques années de galère à cause de votre genou…

J’avais 22 ans quand je me suis éclaté les ligaments croisés du genou droit. Deux ans plus tard, les ligaments croisés du genou gauche m’ont lâché à leur tour. Au total, j’ai passé deux saisons éloigné de la circulation.

Vous avez dû penser que votre carrière était terminée avant de commencer, non ?

Oui. À l’époque, les opérations de ce genre étaient compliquées. Il n’y avait aucune garantie de succès. Dans mon cas, la récupération a été très longue. J’ai passé une année sans jouer, et quand je suis finalement revenu sur les terrains, j’ai rechuté… Je n’ai pas déprimé pour autant. Peut-être que je ne me rendais pas bien compte de la situation difficile dans laquelle je me trouvais. J’ai juste essayé de gérer ça tranquillement, avec beaucoup de calme. En sortant de nouveau de l’hôpital, ma vie était différente : j’ai dû réapprendre à marcher, puis à courir et, enfin, à rejouer au football. Chaque nouvelle étape était un nouveau défi à relever.

 » Je suis tranquille dans la vie mais passionné au travail  »

Pourquoi, malgré ces deux blessures graves, Arrigo Sacchi a-t-il autant insisté pour que vous rejoigniez son Milan AC ?

Je suis de signe vierge, j’ai une double personnalité. J’étais plutôt tranquille en dehors du terrain, mais quand je jouais, je devenais quelqu’un d’autre : un type dur, plus agressif. Si je devais me définir, je dirais que je suis quelqu’un de très tranquille dans la vie, mais au travail je suis un passionné. Je n’aime pas m’engueuler avec les gens. Avec personne. Ni avec mes joueurs, ni avec les membres de ma famille. Je préfère dialoguer et chercher des solutions plutôt que hausser le ton. Après, si je devais me trouver des défauts, je dirais que je ne suis pas très direct. Je manque de spontanéité : je réfléchis beaucoup à ce que je dois faire et dire avant de passer à l’action. En général, entre l’instinct et la raison, c’est toujours la raison qui finira par l’emporter.

Sacchi était-il le plus grand de tous ?

Oui, le plus grand. J’ai eu d’autres entraîneurs : Liedholm, Capello et Eriksson. J’ai appris de chacun d’eux, mais Sacchi reste ma référence en matière de tactique. J’ai été son assistant pendant trois ans lorsqu’il dirigeait la nazionale(entre 1991 et 1996, ndlr) et je peux vraiment vous dire que la tactique n’avait aucun secret pour lui. Il faisait très attention aux détails. On le surnommait  » lemarteau  » parce qu’il rabâchait ses concepts jusqu’à ce qu’ils s’enfoncent dans le crâne de ses joueurs. Quand tu rentrais sur le terrain, ça avait ces avantages : tu savais parfaitement ce que tu devais faire et ce qu’allaient faire les adversaires. Pour moi, Sacchi reste encore aujourd’hui le number one. Son Milan a modernisé le football. C’est l’une des équipes les plus fortes qui ait jamais existé dans le monde.

Derrière Sacchi, il y avait Berlusconi, un autre innovateur. Quand le Milan se déplaçait à l’étranger, l’équipe séjournait dans les plus beaux hôtels de luxe. C’est quelque chose qui est devenu normal aujourd’hui mais à l’époque c’était assez surprenant…

La philosophie des entreprises de Berlusconi était intimement liée à l’image. Berlusconi est devenu riche avec la télévision et il imaginait le Milan AC comme un prolongement de cet univers-là. Les relations publiques, c’était quelque chose de fondamental pour lui, et ce genre de détail glamour faisait partie de l’image pleine de standing qu’il voulait donner à son équipe. Je me rappelle avoir séjourné au Ritz de Madrid la veille d’un match de coupe d’Europe contre le Real Madrid… En fait, Berlusconi était comme Sacchi : un créateur de tendances. C’est lui qui a été le premier à introduire un diététicien dans un club de football. L’organisation du club était fantastique. Les joueurs devaient seulement penser au football parce que tout le reste était pris en charge par le club : les maisons, les appartements, les voitures, la gestion de la vie courante, quoi… Tout. L’organisation était vraiment très, très impressionnante.

 » Avoir inventé Pirlo, moi ? Ce serait prétentieux de ma part  »

Comment s’est passée votre reconversion en tant qu’entraîneur ? C’est quelque chose que vous aviez décidé avant de raccrocher définitivement les crampons ?

J’ai très peu joué lors de ma dernière saison à Milan (en 1992, ndlr). Lors de la première année de Capello sur le banc de touche, les dirigeants avaient pris le jeune Albertini pour couvrir mon poste. Alors, quand Sacchi est parti diriger l’équipe nationale, il m’a dit :  » Écoute, quand tu décides d’arrêter de jouer, j’aimerais bien que tu viennes travailler avec moi « . J’ai donc pris ma retraite à 33 ans pour le suivre alors que j’aurais très bien pu continuer à jouer…

Après ces trois ans passés comme adjoint de Sacchi, vous décidez de commencer votre carrière en deuxième division. Pourquoi faire ses débuts aussi bas de l’échelle ?

Pour acquérir de l’expérience, toujours. J’ai débuté dans le coaching à la Reggiana, l’équipe de ma région natale. J’y suis resté une saison, suffisamment néanmoins pour gagner le championnat et permettre à l’équipe de retrouver la première division. L’année suivante, je suis passé à Parme, qui avait alors une très grande équipe. Ça a été une aventure merveilleuse, deux années inoubliables avec des footballeurs jeunes mais avec un talent incroyable : Buffon, Crespo, Cannavaro, Thuram… Le scudetto était à notre portée mais nous ne sommes malheureusement pas parvenus à l’accrocher.

Après un passage délicat à la Juve, vous avez triomphé à Milan. Le Milan, où vous avez créé Pirlo.

Pirlo a commencé à jouer comme un trequartista(numéro 10, ndlr) mais il n’avait ni l’inspiration, ni la vitesse, ni le talent qu’exige ce poste. Physiquement, il n’était pas non plus adapté à ce rôle-là. Dans cette zone du terrain, où les espaces sont rares, il s’étouffait. C’est pour cela qu’il n’a pas triomphé à l’Inter (où Pirlo a joué de 1998 à 2001, ndlr). Moi en plus, à Milan, j’avais déjà Kaka, fort et véloce, le joueur idéal pour évoluer dans ce rôle de trequartista. Mon idée, c’était donc de reculer Pirlo pour le transformer en organisateur de jeu. La première fois que je lui ai parlé, je lui ai suggéré l’idée de jouer dans cette position-là et il m’a répondu qu’il n’y avait pas besoin d’essayer quoi que ce soit, parce qu’il était sûr que c’était son poste idéal. Pirlo, c’est un homme avec beaucoup de personnalité. Il avait déjà un caractère bien trempé quand il était jeune. Après, dire que j’ai inventé Pirlo, ce serait prétentieux de ma part… Je n’ai rien inventé : Carlo Mazzone l’avait déjà fait jouer comme ça lorsqu’il était en prêt à Brescia (en 2001, juste avant d’arriver à Milan).

 » Le foot reste imprévisible. C’est pour ça qu’il est si beau  »

L’un des gros points noirs de votre carrière reste la finale de C1 perdue contre Liverpool en 2005 avec le Milan, alors que vous menez 3-0 à la mi-temps. Comment avez-vous fait pour perdre ce match ? Vous avez eu un excès de confiance ?

Non. Ce qui s’est passé ce jour-là est inexplicable. C’est le genre de chose qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie. Aujourd’hui encore, je n’arrive toujours pas à comprendre. J’ai disputé quatre finales et je vous assure que je n’ai jamais eu une équipe qui jouait mieux que celle de 2005. On avait fait une première mi-temps splendide et nous avons aussi fait une bonne deuxième mi-temps. Après leur troisième but, on a même continué à se procurer un paquet d’occasions… Au final, tout s’est décidé aux tirs au but, puis on a perdu.

Que dire à des footballeurs après un match comme ça ?

De maintenir la tête haute parce que ce n’est que du football et que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir. C’est le destin et nous ne devons pas avoir de regret par rapport à ça. Les professionnels savent que le football est imprévisible et que c’est pour cela qu’il est aussi beau.

Je suppose que vous avez dû préparer un speech similaire lors de la dernière finale de ligue des champions avec le Real. Cette victoire aurait pu ne pas exister si Ramos n’avait pas égalisé dans les arrêts de jeu…

Je n’ai pas pensé à cela, car je sais que tout peut arriver dans le football. La physionomie d’un match peut changer en l’espace de quelques secondes. Lors de ce match, j’ai toujours été convaincu que nous allions égaliser. Parce que l’équipe était vivante et ne montrait aucune trace de résignation. Je sentais qu’elle avait envie de revenir au score.

L’idée de retourner en Angleterre ne vous a pas effleuré après avoir gagné la Decima avec le Real ?

Non, non, même si j’aime beaucoup le football anglais… Là-bas, on vit le football d’une manière fantastique, c’est un paradis sportif. Ils ont une manière particulière de vibrer pendant les matchs. Il n’y a ni violence, ni insultes, mais toujours un respect énorme envers l’adversaire.

Vous sembliez être le candidat idéal pour prendre la succession d’Alex Ferguson à Manchester United. Ça vous aurait plu ?

Je ne sais pas. Quand j’étais entraîneur de Chelsea (entre 2009 et 2011, ndlr), je me sentais très bien : j’ai adoré mes deux années à Londres. Même si je suis italien, j’adore le style de vie anglais. J’aime leur rigueur, leur sérieux, leur côté procédurier. Je vous assure que si je devais partir en guerre, je préférerais que ce soit avec des Anglais qu’avec des Italiens. (rires) L’histoire des pays s’avère très utile pour connaître et comprendre le caractère de leurs citoyens.

 » Un jour, je retournerai en Angleterre  »

Vous pensez revenir en Angleterre ?

Oui. Je veux retourner là-bas un jour parce qu’il n’y a pas la pression qui existe dans d’autres championnats. Tu sais ce qui me fatigue le plus ? Le manque de respect des gens. Je suis capable de supporter sans souci la pression médiatique et celle des présidents de clubs, mais les gestes violents dans les stades, ça, non. Ils me dérangent beaucoup. Les insultes à mon père, à ma mère, j’ai vraiment du mal à les encaisser… Je déteste le manque de respect !

Vous êtes arrivé au Real en provenance du PSG, un club qui avait pourtant un projet ambitieux. Pourquoi en être parti si vite ?

Je suis resté à Paris un an et demi. A la fin de la deuxième saison, j’ai commencé par me convaincre que quelque chose clochait. On était en tête du championnat, mais je n’étais pas convaincu que le travail qu’on faisait était correct. En plus, je ne me sentais pas vraiment à l’aise avec mes dirigeants. J’ai donc décidé de partir. Je me rappelle encore parfaitement du jour où j’ai annoncé mes intentions à mes dirigeants : c’était le 1er mars 2013.

Vous n’aimiez pas votre vie à Paris ?

Si, Paris est une ville merveilleuse. J’étais vraiment bien là-bas et puis la relation que j’avais avec mes joueurs était très bonne. Mais après avoir compris… (il s’arrête puis reprend) Je vais te raconter ce qu’il s’est passé. J’ai signé au PSG parce que le club était en train de bâtir un grand projet. Les dirigeants avaient de grandes ambitions et moi je croyais en elles. Mais pour mener à bien un projet de cette ampleur, il faut du temps. Il faut aussi réunir un groupe de footballeurs appropriés, former une équipe, un collectif et surtout changer la mentalité de l’institution et de tout ce qui tourne autour d’elle. Les six premiers mois ont été vraiment bons. La deuxième saison, des cadres de l’équipe actuelle comme Thiago Silva et Ibrahimovic nous ont rejoints. Cette saison-là, on n’a pas fait du mauvais boulot puisqu’on a remporté le championnat de France mais les dirigeants n’étaient pas contents pour autant. C’est à partir de là que j’ai noté qu’ils ne pensaient plus au projet mais plutôt aux résultats immédiats. Ils étaient impatients, alors que le PSG a besoin de continuer à travailler sur le moyen et long terme. Le club ne devrait pas penser à gagner tout de suite la ligue des champions. Quand j’étais là-bas, chaque match que nous perdions débouchait sur des engueulades. Ma chance, c’est d’avoir dit que je partais du club bien avant la fin de la saison, parce qu’après que le titre de champion de France soit dans la vitrine, les dirigeants ne voulaient plus accepter ma démission. Ils exigeaient même que j’aille au bout de mon contrat qui finissait la saison suivante. Il y a eu plein de problèmes mais je n’ai jamais trahi les dirigeants parisiens. Quand je leur ai annoncé que je m’en allais en mars, je n’étais en relation avec aucune autre équipe.

 » Où que j’aille, je n’impose pas de conditions  »

Comment expliquez-vous le fait que vous plaisez autant aux présidents de club ?

Je ne sais pas. Quand j’arrive dans un club, je ne débarque pas avec un régiment d’assistants en tous genres et je n’impose pas de conditions. Peut-être que c’est ça qui leur plaît. A Chelsea, je suis arrivé au club pratiquement seul. La seule personne qui m’accompagnait, c’était un psychologue avec qui je voulais travailler parce que c’était un homme de confiance, qui en plus parlait anglais. Il n’y avait personne d’autre que lui à mes côtés. Le propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich, m’avait pourtant laissé une grande marge de manoeuvre. Il m’avait dit :  » On a une structure et je ne sais pas si elle est bonne ou pas. Jettes-y un coup d’oeil et dis-nous ce qu’il te manque.  » Moi, l’organisation du club, je trouvais qu’elle était fantastique, très professionnelle. Lors de ma deuxième année, j’ai fait appel à un préparateur physique italien parce qu’il me semblait que l’équipe en avait besoin. Est-ce que c’est être complaisant ? Un entraîneur doit prendre en compte tous les outils qu’il a à sa disposition. Je ne peux pas demander à un club d’acheter des joueurs qu’il n’a pas les moyens d’attirer. Je ne peux pas non plus imposer une structure qui ne s’adapte pas aux caractéristiques du club, tout comme je ne peux pas imposer un style de jeu qui ne s’adapterait pas aux caractéristiques des footballeurs. Mon objectif en tant que coach, c’est que tous les gens du club, du président jusqu’au simple employé, se sentent importants.

Quand vous êtes arrivé à Chelsea, vous vous êtes retrouvé avec une structure de travail créée par José Mourinho. Les entraîneurs laissent des traces après leur passage ?

Quand je suis arrivé chez les Blues, j’ai effectivement noté que Mourinho était très apprécié pour le travail qu’il avait réalisé. Ça aurait été stupide de ma part de casser ce qu’il avait construit. J’ai donc décidé de conserver l’organisation qu’il avait laissée parce qu’elle fonctionnait bien. À Chelsea, les gens adorent Mourinho et ce n’est pas très surprenant quand on regarde ce qu’il a fait pour ce club.

En remplaçant Mourinho au Real, vous avez senti la même chose ?

Mourinho et moi partageons à peu près la même philosophie du travail. Quand je suis arrivé au Real Madrid, je n’ai pas eu à changer beaucoup de choses. Les joueurs étaient habitués à travailler avec le ballon et à faire peu d’exercices physiques.

 » Il y a moins de problèmes au Real que partout ailleurs  »

Mais le club était tout sauf un sanctuaire de tranquillité.

Je savais en arrivant qu’il y avait eu beaucoup des problèmes dans le vestiaire, des problèmes entre certains joueurs et Mourinho. Tout ce qui se passait en coulisses se retrouvait le lendemain dans les journaux… Mais lorsque j’ai pris mes fonctions, tout était revenu au calme. Je n’ai pas hérité des tensions du passé.

Vous n’avez vraiment rien dû faire pour rendre l’atmosphère plus respirable ?

Non, non, rien. A mon arrivée, il régnait beaucoup de sérénité, tout le monde était motivé et les joueurs étaient très sérieux. Du premier jour jusqu’à aujourd’hui, l’ambiance a toujours été très bonne. Évidemment, la vie d’un entraîneur est jonchée de problèmes, mais ceux que j’ai eus au Real Madrid ne sont pas différents de ceux que j’ai connus dans d’autres clubs. Mieux, je trouve qu’il y a beaucoup moins de problèmes ici qu’ailleurs. Depuis que je suis au Real, il n’y a pas eu une seule dispute à l’intérieur du vestiaire.À Madrid, je n’ai jamais buté sur des joueurs démotivés et je ne me suis jamais confronté non plus à un joueur qui ne joue pas autant qu’il le voudrait. Le groupe a toujours respecté mes décisions.

Même celle d’alterner Diego Lopez en Liga et Casillas dans les autres compétitions l’année dernière ?

Spécialement celle-là. Ils ont respecté ce choix. Je crois qu’aucun des deux n’était content de ce turn-over, mais au final, ils l’ont assumé naturellement. C’est quelque chose qui n’a pas porté préjudice à leurs rendements personnels, ni à celui de l’équipe.

Comment faites-vous pour diriger aussi facilement un groupe de jeunes millionnaires plein d’egos ?

Je ne sais pas comment on fait ça ! (rires) Je parle aux joueurs mais je ne sais pas si je dois les considérer comme des amis ou comme mes petits frères. Ce qui est sûr, c’est que je ne veux pas être leur père, mais juste une personne qui les respecte et qui est proche d’eux. Les footballeurs aiment parler de tout et notamment des multiples facettes de leur profession. Ils sont très curieux et toujours avides d’apprendre des nouvelles choses. Il faut être proche de chacun d’eux pour mieux les convaincre que leur travail individuel est nécessaire pour le groupe. C’est ça mon concept. Les grands champions ont du talent, mais les fuoriclasse sont ceux qui savent mettre ce talent au service des autres.

 » Cristiano Ronaldo n’est pas égoïste pour un sou  »

Aujourd’hui, vous avez des joueurs comme ça dans votre groupe ?

Je dois dire que le footballeur qui a le plus de talent, Cristiano Ronaldo, aide beaucoup les autres. Un mec qui met 50 buts par saison, on peut vraiment dire qu’il aide ses coéquipiers et son entraîneur ! (rires) Cristiano n’est pas un égoïste alors qu’il joue dans une position qui l’exige. C’est un joueur qui fait des passes, qui est généreux dans l’effort et qui sait se sacrifier pour le bien du groupe. Ibrahimovic aussi est comme ça, même si je sais que tout le monde pense que c’est un type imbuvable.

Ce n’est pas le cas ?

Non, absolument pas. Ibrahimovic est le joueur le plus altruiste que j’ai connu. C’est dommage que la terre entière soit convaincue du contraire.

PAR ENRIC GONZALEZ

 » Sacchi est le plus grand de tous. Son Milan est l’une des équipes les plus fortes qui ait jamais existé.  »

 » Ibrahimovic est le joueur le plus altruiste que j’ai connu. C’est dommage que la terre entière soit convaincue du contraire.  »

 » Si je devais partir en guerre, je préférerais que ce soit avec des Anglais qu’avec des Italiens.  »

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