» Les épreuves nous ont rapprochés « 

Complices lors de leurs années au Parc Astrid, l’ex-T1 des Mauves et son ex-poulain sont restés unis comme les doigts de la main. Pour le meilleur et pour le pire.

Certaines amitiés, dans le monde du football, durent le temps d’une carrière. D’autres épousent carrément les contours d’une vie. C’est le cas pour Johan Boskamp et Gilles De Bilde. A l’époque où tous deux militaient à Anderlecht au cours des années 90, l’un comme entraîneur et l’autre comme joueur, la connivence était déjà grande entre eux. Leurs liens se sont encore raffermis après coup suite aux épreuves que tous deux ont endurées. Comme la mort de Jenny, épouse du coach néerlandais, ou les ennuis judiciaires de l’ancien international, encore condamné à un an de prison avec sursis pour violence intrafamiliale au printemps passé.

Le duo ne se contente pas d’aller aux nouvelles par moments. Résidant à Asse, les compères boivent régulièrement le verre de l’amitié dans leur stamcafé favori, Den Ouden Belg, situé juste en face de l’église de Relegem. C’est là que nous avons retrouvé celui que l’aîné appelle toujours affectueusement le Ket et l’autre le Bos, référence à la fois à son patronyme mais aussi au patron sous les ordres duquel il a bossé au Parc Astrid. Quoique les rôles étaient parfois inversés entre eux…

A quand remonte votre première rencontre ?

Johan Boskamp : Je connais Gilles depuis ses débuts à Zellik. En principe, j’aurais dû l’avoir pour la première fois sous mes ordres à l’occasion d’un stage de foot au Brésil, en 1990. Mais il avait préféré s’inscrire en compagnie de ses parents dans le groupe des… touristes plutôt que dans celui des joueurs où figuraient, entre autres, les jeunes Daniel Camus, Pol De Mesmaeker et Sébastien De Meersman. Je pestais, car au lieu de s’entraîner avec ces garçons, monsieur préférait bronzer à Copacabana. J’avais beau organiser des petits matches sur la plage, pour tenter de l’impliquer, il n’en avait strictement rien à cirer ( il rit).

Gilles De Bilde : Les vacances, c’était sacré. J’avais davantage envie de voir de près le Pain de Sucre ou le Christ du Corcovado que de taper dans un ballon. C’est de ce voyage que date notre première friction : la veille du retour, j’avais voulu reconnaître Rio by night et j’étais revenu à l’hôtel aux petites heures. Tout le monde attendait déjà dans le hall d’entrée le bus qui devait nous mener à l’aéroport. Il va sans dire que mes valises n’étaient pas faites. Du coup, nous avions failli louper l’avion. J’en ai pris pour mon grade, une centaine de personnes étaient remontées contre moi. Et le Bos en particulier ( il grimace).

Boskamp : Ce n’était que le début. Avec le Ket, j’en ai vu de toutes les couleurs car il n’a jamais rien fait comme les autres. Après l’un ou l’autre bon match, il avait toujours tendance à planer. Il fallait alors que je le ramène les pieds sur terre. En palabrant notamment avec lui pendant des heures. La plupart du temps, mon message pénétrait chez lui par une oreille pour en ressortir aussitôt par l’autre. Il ne servait à rien non plus de le mettre à l’amende, car il s’en fichait. Pour le toucher, il convenait de le priver de football.

De Bilde : Comme contre Malines, lors de ma première saison au Sporting, en 1995-1996. Le Bos m’avait mis sur le banc en guise de punition. A 0-1 en faveur des Sang et Or, il avait dû se résoudre à me faire monter au jeu. Au bout du compte, nous l’avions emporté 3-1 avec des assists de ma part sur des buts de Johan Walem et James Obiorah.

Boskamp : Je l’avais piqué au vif. Il se sublimait toujours dans ces conditions.

Une mise au vert au lieu d’un concert de Michael Jackson

De Bilde : Certains ont besoin d’encouragements pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Chez moi, c’étaient les situations conflictuelles. Je ne jouais jamais aussi bien que lorsqu’on me bottait les fesses. Le Bos n’avait pas son pareil pour le faire. Et, dans une moindre mesure, Dick Advocaat aussi, que j’ai connu au PSV. J’en ai encaissé des vertes et des pas mûres avec lui. Mais je le lui rendais toujours au centuple sur le terrain. On avait souvent des mots, mais le personnage avait des côtés attachants aussi. Je me souviens qu’il s’était déplacé d’Eindhoven à Zellik pour assister aux funérailles de mon grand-père. Il était normal qu’en signe de reconnaissance, je me défonce pour lui aussi sur le terrain. Avec le Bos, c’était du pareil au même. Sauf que nous en venions parfois aux mains ( il sourit).

Boskamp : Je vois… Nous étions un jour au vert à Grimbergen et, après le souper, les joueurs s’étaient mis en tête de regarder un film. Comme il y avait du foot à la télé, j’ai pris la commande des mains du Ket pour changer de poste. Il s’est alors levé, m’a arraché l’objet et reprogrammé la cassette. Mon sang n’a fait qu’un tour : je l’ai saisi à la gorge, puis l’ai plaqué au sol avant de m’asseoir à califourchon sur lui. – Maintenant, tu vas me présenter tes excuses, lui dis-je. – Jamais, me répondit-il. J’ai serré tellement fort qu’il a tapé la main au sol, comme un judoka, pour se rendre ( il rit).

De Bilde : Un jour, à l’entraînement, le terrain était délimité par des lignes fictives. A un moment donné, j’ai laissé passer Bruno Versavel car j’étais d’avis qu’il avait poussé son ballon trop loin. – Fainéant, fut la réflexion du Bos. Tout de go, je lui répliquai : – Achète-toi des lunettes. Les gars étaient tous médusés mais ils n’étaient pas encore au bout de leurs surprises. – Si t’es pas content, va te rhabiller fulmina le coach. -Très bien, fut ma réponse, et je me suis empressé de regagner le vestiaire. A l’époque, dès la fin de l’entraînement, le groupe passait toujours devant le bureau du manager, Michel Verschueren. Là, il m’a vu rebrousser chemin après une demi-heure à peine. – Ne me dis pas que tu es blessé, me lança-t-il. Non, lui dis-je, c’est ton bête coach qui en a décidé ainsi. Après la séance, on s’est tous retrouvés dans le bureau de MisterMichel et on a bien rigolé de la scène. L’affaire était réglée.

Boskamp : Le Ket a quand même moins ri une autre fois. Nous devions jouer un dimanche après-midi contre le Club Bruges et, la veille, un concert de Michael Jackson était prévu à Rotterdam. Comme j’étais au courant de tous les potins, je savais qu’un certain Gilles De Bilde comptait assister à l’événement. Je ne pouvais évidemment pas courir le risque, avant une rencontre de cette importance, de ne pas pouvoir compter sur un attaquant fringant. Aussi, contre toute attente, j’avais décrété en toute dernière minute une mise au vert le samedi. Et le Ket passa donc gentiment la soirée à mes côtés ( il s’esclaffe).

De Bilde : Sur l’instant, je lui en ai voulu. A mes yeux, il y avait moyen de combiner les deux. Aujourd’hui, avec le recul, je me rends compte que ce n’est bien sûr pas possible. Mais en ce temps-là, je vivais encore ma vie de footballeur pro avec détachement, alors que le Bos, lui, vivait son métier avec ses tripes. En fait, lors de nos années communes à Anderlecht, de 1995 à début 97, notre relation coach-joueur était comparable à celle qui existe entre un maître et son élève. Il y avait beaucoup de considération entre nous mais aussi une certaine distance, malgré tout, en raison de nos rôles respectifs. Ce n’est que lorsque nos routes se sont séparées que de véritables liens d’amitié se sont tissés entre nous.

Une situation qui découle du coup de poing que vous aviez administré à Kris Porte lors d’un Anderlecht-Alost, il y a 15 ans.

De Bilde : C’est un geste que je regrette toujours profondément aujourd’hui. Je m’en veux d’avoir frappé le joueur mais il n’y a, hélas, pas moyen de changer le passé. A ma décharge, je dirai simplement que j’étais très mal dans ma peau, mon père avait été victime d’un accident vasculaire cérébral et moi, je devais encaisser régulièrement les insultes des supporters adverses. S’ils s’en étaient pris à moi seulement, passe encore. Mais quand j’étais confronté à des paroles du style : Waar is je papa heen ? (Où est donc passé ton père), je trouvais ça déplacé. C’était dur à vivre et j’ai pété un câble à un moment donné. C’est dans ces moments-là qu’on voit sur qui on peut compter. Et le Bos était de ceux-là. Au lieu d’essayer de me retenir au RSCA, où j’aurais pu continuer à jouer après ma suspension, il m’a encouragé à partir. Et ce, même si au fond de lui-même il tenait à moi comme à la prunelle de ses yeux. Pour lui, il valait mieux que je m’en aille le plus loin possible. Et il a pris ses renseignements auprès de son ancien coéquipier à Feyenoord Wim Jansen, entraîneur au Japon à ce moment-là, pour qu’il sonde les possibilités pour moi en J-League.

Boskamp : Je vais aux nouvelles pour lui au bout du monde et en fin de compte il signe au PSV, à 180 kilomètres de Bruxelles. C’est le Ket tout craché, ça ( ilrit). Il n’aurait pu trouver meilleur point de chute parce que ce club, c’était un pas en avant par rapport aux Mauves, qui étaient rentrés un peu dans le rang. La preuve : Luc Nilis et Marc Degryse, qui avaient contribué aux beaux jours du Sporting sous mes ordres au début des années 90, jouaient là-bas. Et le club comptait d’autres éléments de valeur comme Wim Jonk, Artur Numan, Jaap Stam et Boudewijn Zenden. Sans oublier qu’il tombait entre de bonnes mains avec Dickie.

Des journaux en quête de sensation

De Bilde : Sous des dehors bourrus, c’était quelqu’un de profondément humain. Mais je n’aurais quand même pas osé pousser le bouchon aussi loin avec lui qu’avec le Bos. Un jour, j’ai fait entrer deux copains dans la salle des joueurs à Anderlecht. Je leur ai dit de s’asseoir sur deux chaises qui étaient en fait réservées au Bos et au T2, Jean Dockx. Quand ils ont fait irruption dans la pièce, ils savaient qui avait été l’instigateur de cette farce.

Boskamp : Le Ket aimait de temps à autre jouer avec mes pieds à l’entraînement. Quand nous étions opposés, il se plaisait à me faire un petit pont par exemple. Dans ce cas, je n’hésitais jamais à le retourner comme une crêpe.

De Bilde : Parfois, il la jouait plus finement. Un jour, j’étais en bonne compagnie au Frederiksborg, brasserie danoise située en face de la basilique de Koekelberg. Il était déjà tard, ou tôt c’est selon, et je m’étais mis dans un petit coin, à l’étage, afin de passer inaperçu. A un moment donné, mon voisin me dit : – Boskampest. Je n’en croyais pas mes oreilles mais le gars avait vu juste. Pour me faire pardonner, j’ai joué le match qu’on attendait de moi le week-end suivant.

Boskamp : J’étais tolérant car je savais que le Ket me le rendrait sur le terrain. De ce point de vue-là, il ne m’a jamais laissé tomber. Dans la vie de tous les jours, j’ai toujours pu compter sur son soutien aussi. Comme lors du décès de mon épouse Jenny, il y a quelques années. Les épreuves nous ont rapprochés.

De Bilde : C’est vrai. Le Bos était à mes côtés également voici quelques mois, quand j’ai eu des soucis familiaux.

Oui, vous avez été condamné à un an de prison avec sursis pour violence intrafamiliale.

De Bilde : Je n’ai jamais nié une partie des faits qui m’ont été reprochés. Mais il y a eu exagération de la part de certains médias. Dans ce genre de situation, les journaux ont toujours tendance à en remettre une couche. Mon ancien coéquipier Bertrand Crasson en sait quelque chose, lui aussi. Et Trond Sollied doit composer avec les mêmes désagréments aujourd’hui. Comment les journalistes peuvent-ils savoir ce qui s’est exactement passé au dancing La Rocca avec le Norvégien ? Ils étaient sur place ? Ils ont assisté à la scène ? Non, ils se basent tout simplement sur un procès-verbal qui veut à la fois tout et rien dire. Je me souviens qu’à l’époque où je jouais à Sheffield Wednesday, toute l’équipe était sortie en boîte un soir. Le patron avait tenu à nous avertir : – Messieurs, il y a peut-être ici des femmes mal intentionnées qui veulent vous tendre un piège. Soyez prudents. Nous étions donc sur nos gardes. Et, depuis lors, combien de footballeurs de Premier League, et non des moindres, ne sont-ils pas tombés dans le panneau ? Cette recherche de la sensation, je la déplore. Je sais ce qui s’est passé chez moi entre ma copine, mes enfants et moi. Et cette réalité-là est loin de celle dépeinte par certains journaux. J’ai voulu réagir d’emblée pour rectifier le tir. Mais mes avocats m’en ont dissuadé, sous prétexte que je n’aurais fait là qu’ajouter de l’huile sur le feu. Le monde du foot est une proie facile pour les journaux.

Boskamp : Le Ket est avec Ilse depuis plus de vingt ans. C’est plutôt rare par les temps qui courent. Surtout dans le milieu du football. Il est normal que tout ne soit pas toujours rose dans un couple. Mon propre mariage n’a pas toujours été un fleuve tranquille non plus mais Jenny et moi avons toujours surmonté les obstacles. Au même titre que Gilles et Ilse aujourd’hui. Après sa dispute avec elle, je l’ai engueulé comme pas permis. J’ai dit qu’on ne levait pas la main sur sa femme. Je lui en ai terriblement voulu. Mais si Ilse lui a pardonné, je ne vois pas pourquoi je ne le pardonnerais pas non plus.

De Bilde : En l’espace de deux décennies, nous avons traversé plusieurs zones de turbulences. Ces épreuves nous auront finalement soudés tant et plus. Depuis cette affaire, nous avons pris un nouvel élan.

Les gosses peuvent parfois être cruels. Vos enfants ont-ils été exposés à des commentaires désobligeants, voire à des moqueries ?

De Bilde : Non, il n’y a jamais rien eu en ce sens.

 » Après toutes ces péripéties, ma présence à l’écran n’était pas souhaitable « 

Vous avez 40 ans aujourd’hui. L’âge aidant, pensez-vous que cette impulsivité, qui vous avait déjà joué un vilain tour avec Kris Porte, appartient définitivement au passé ?

De Bilde : Dans la vie, on ne peut jurer de rien. Peut-être, pour telle ou telle raison, je péterai un jour encore les plombs. Chassez le naturel et il revient au galop, comme on dit.

Boskamp : Si on touche à un cheveu de mes enfants ou de mes petits-enfants, je serais incapable de rester de marbre. Et je suis persuadé qu’il en irait de même avec le Ket.

De Bilde : J’en ai bien l’impression aussi.

Vous aviez dû exercer des travaux d’intérêt général après l’affaire Porte, tout en rebondissant sportivement au PSV. Cette fois, la condamnation a eu des répercussions moins heureuses sur le plan professionnel, puisque vous avez perdu votre rôle de consultant sur Anderlecht TV et Sporza…

De Bilde : Pour certaines choses, j’ai pris moi-même du recul. En n’accordant aucune interview. Ce reportage-ci est d’ailleurs mon tout premier depuis cet épisode. Pour d’autres, comme mon travail à la télé, mes activités sont en veilleuse. Après toutes ces péripéties, je comprends aisément que ma présence à l’écran n’était pas souhaitable. Je ne le désirais d’ailleurs pas non plus. Mais un jour, j’espère que je pourrai repartir du bon pied.

Contrairement au Bos qui a suivi la filière classique de ceux de sa génération en devenant d’abord joueur-entraîneur puis coach tout court, vous vous êtes tourné vers l’audiovisuel, comme consultant ou carrément comme reporter. Le coaching ne vous a jamais attiré ?

DeBilde : Oui et non. Avant de travailler pour la chaîne TV du Sporting, Herman Van Holsbeeck m’avait demandé si je ne voulais pas entraîner les attaquants anderlechtois, à l’image de ce que fait Kenneth Brylle aujourd’hui pour le Club Bruges. Mais j’aurais dû sacrifier pas mal de choses et, financièrement, le jeu n’en valait pas vraiment la chandelle. C’est pourquoi nous n’avions pas abouti à un accord. La télé m’a toujours branché. D’autres y ont adhéré aussi. Je songe à Marc Degryse, Geert De Vlieger, Philippe Albert, etc. Bizarrement, je suis beaucoup plus accro aujourd’hui qu’à l’époque où j’étais joueur. Je baignais alors du matin au soir dans une ambiance footballistique et je n’avais pas envie de faire des heures sup, en rentrant à la maison pour regarder un match à la télé. A présent, c’est différent. Récemment, j’ai été invité avec Ilse chez des amis. J’ai dit : -OK mais je dois être rentré à 22 h… Je ne voulais rater le direct de Real-Barça pour rien au monde. Je ne sais pas si je suis fait pour être T1. Mais un rôle d’assistant, pourquoi pas ?

Boskamp : J’ai longtemps cru qu’il n’avait pas la fibre pour être T1. Mais j’aurais dit la même chose aussi pour Mario Been, qui était aussi  » jouette  » que lui au moment où il portait le maillot de Feyenoord. De nos jours, cet ancien braconnier est devenu un excellent garde-chasse. Pourquoi le Ket ne marcherait-il pas sur ses traces ?

De Bilde : A la fin de ma carrière, j’en avais réellement soupé du football. Si j’ai terminé au Lierse, en 2003-2004, c’était essentiellement pour faire plaisir à Emilio Ferrera qui y était entraîneur. Je n’ai pas réalisé une bonne saison au Lisp car mes idées étaient déjà ailleurs. Après toutes ces années de professionnalisme, je voulais déconnecter. Et c’est pourquoi j’ai pris la direction de Marbella avec ma petite famille. Mon intention consistait à rester là-bas quelques années, jusqu’à ce que mes jumelles soient en âge de scolarité. Mais après un an, Ilse et moi en avions assez. Un tas de choses nous manquait. Et, plus particulièrement, le football pour moi. J’ai constaté à ce moment-là combien j’y étais attaché. A notre retour au pays, je suis d’ailleurs passé dans les rangs de Willebroek-Meerhof. Et cette année, pour le fun, j’ai repris le collier avec les Vétérans de Toekomst Relegem. Et je joue aussi au mini-foot avec mon ancien pote mauve Besnik Hasi.

Indépendamment de vos activités à la télé, vous vous êtes plongé aussi dans la presse écrite.

De Bilde : L’ex-pro de Feyenoord, Regi Blinker, avait lancé il y a cinq ans un magazine mi-foot, mi-lifestyle appelé LAF, les initiales de Life After Football. Comme l’initiative avait du succès aux Pays-Bas, il a songé à une version belge et m’a demandé d’en être le responsable dans notre pays. La revue a été lancée cette année et nous en sommes à notre 4e numéro. Je rédige l’intro et j’assiste toujours aux reportages avec les interviewés belges. Les sujets internationaux sont les mêmes dans les éditions hollandaise et belge mais hormis ce tronc commun, chacun s’adresse à son public.

Vous vous êtes investi également dans l’immobilier ?

De Bilde : Aujourd’hui, il n’est pas toujours aisé d’acheter un bien. Quelquefois, les candidats-acheteurs ne parviennent à réunir que 70 ou 80 % du capital requis. Avec quelques associés, il nous arrive d’injecter du capital, en devenant copropriétaires. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer.

Une dernière question : il y a dix ans, vous aviez été laminés avec le RSCA par le Lokomotiv Moscou : 1-5 au Parc Astrid. Cette fois, le Sporting s’est imposé 5-3. Les Mauves sont-ils meilleurs ou les Russes ont-ils régressé ?

De Bilde : A l’époque, on s’était frotté à des vedettes comme Loskov, Maminov ou Ismailov. Je n’ai plus vu des joueurs de ce calibre-là dans l’équipe actuelle. Côté anderlechtois, je trouve que par rapport à ceux de ma génération les Mauves actuels manquent de personnalité. Sorry mais des gars tels Mornar, Jestrovic, Zetterberg ou Crasson, je n’en vois pas. Et il faut justement des gars de cette trempe si on veut être ambitieux. C’est pourquoi ce titre, que le RSCA espère tant, n’est pas gagné d’avance !

PAR BRUNO GOVERS – PHOTOS: IMAGEGLOBE/ ABBELOOS

 » Je ne jouais jamais aussi bien que lorsqu’on me bottait les fesses.  » (De Bilde)  » Je n’aurais jamais cru que Mario Been serait T1, alors pourquoi pas le Ket ? « 

(Boskamp)

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